FLASH INFO – La Confédération paysanne de l’Isère ainsi que plusieurs associations et syndicats prennent la parole pour dire tout le mal qu’ils pensent de la proposition de loi Duplomb, laquelle prétend « lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur ». Pour ces organisations, la loi est « une fausse réponse à une vraie crise » et « signerait l’avènement d’une agriculture de firme ».
« Nourrir, pas détruire ». Tel est le message que portent, dans un communiqué daté du 30 juin 2025, plusieurs associations et syndicats isérois remontés contre la proposition de loi Duplomb. Validée en commission mixte paritaire, celle-ci doit être soumise aux députés le 8 juillet. Son objectif ? « Lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur » ? Elle prévoit ainsi la réintroduction de pesticides interdits depuis plusieurs années en France, dont les néonicotinoïdes tueurs d’abeilles.
« Nous ne pouvons pas laisser passer ce projet de loi mortifère pour l’agriculture et l’environnement », déclarent la Confédération paysanne de l’Isère, Addear 38, Les Amis de la Conf 38, Terre de liens, la CGT Isère, Alliance PEC Isère et l’association Vallée en transition. Pour les organisations, qui promeuvent chacune à leur façon une modèle agricole alternatif à celui de l’industrie agricole dominante, la proposition de loi Duplomb est avant tout « une fausse réponse à une vraie crise ».
La Confédération paysanne de l’Isère et plusieurs organisations dénoncent le projet de loi Duplomb. © Joël Kermabon – Place Gre’net
« Alors qu’elle prétend répondre aux préoccupations des agriculteur·ices, la proposition de loi ignore en réalité les causes structurelles de la crise agricole : instabilité des revenus et injuste répartition de la valeur dans les filières, absence d’accompagnement à la transition agroécologie et à l’adaptation au changement climatique », déclarent ainsi les organisations. Pour qui la loi « amplifie les contraintes », comme la « dépendance aux pesticides de synthèse ».
« Paysan·nes, scientifiques, salarié.es, apiculteur·ices, médecins, organisations de la société civile, citoyen·nes… les alertes sur la dangerosité de cette loi sont nombreuses ! », rappellent-elles. Et de conclure : « Nous ne laisserons pas faire le passage en force honteux de cette loi qui signerait l’avènement d’une agriculture de firme sans paysan·nes. Nous restons plus que jamais mobilisée POUR une agriculture vivante et solidaire, des paysan·nes nombreux·euses ! ».