EN BREF – La Métropole de Grenoble va lancer un nouvel appel à projets pour aider au financement d’actions en faveur de l’accès à l’eau et à l’assainissement dans des pays en développement. Une enveloppe de 240 000 euros, doublée par l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse, soutiendra les associations lauréates, avec une attention accordée aux pays où l’accès à l’eau représente un enjeu vital pour les populations.
La Métropole de Grenoble a adopté à l’unanimité1Avec abstention du groupe CCM., lors de son conseil métropolitain du 6 juin 2025, la poursuite de son « engagement pour la solidarité internationale » au travers d’une enveloppe de 240 000 euros dédiée au financement de projets d’accès à l’eau et à l’assainissement dans les pays en développement. Comme les années précédentes, un appel à projets est lancé auprès des associations du 10 juin au 4 juillet, pour déterminer les subventions qui seront attribuées à l’automne.
Le conseil métropolitain a adopté sans débats l’aide au financement d’actions en faveur de l’accès à l’eau dans des pays en développement. © Joël Kermabon – Place Gre’net
C’est en lien avec l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse que l’appel à projets a été lancé. Cette dernière doublera, comme d’habitude, les sommes apportées par la Métropole. Ce sont donc 480 000 euros qui seront alloués sur l’année 2025. Dont une part « sera spécifiquement dédiée à l’aide d’urgence en direction des pays classés en “zones rouges”, où l’accès à l’eau constitue un enjeu vital pour des populations particulièrement vulnérables ».
« Depuis plusieurs années, la Métropole s’investit dans des projets de coopération internationale en matière d’eau et d’assainissement », explique l’intercommunalité. Un engagement réalisé dans le cadre de la loi Oudin-Santini. Laquelle autorise les communes ou intercommunalités à consacrer jusqu’à 1 % des budgets affectés aux services de l’eau à des actions de coopération ou de solidarité internationale dans les domaines de l’eau et de l’assainissement.
Des aides au financement d’actions au Togo ou à Haïti
La Métropole indique s’inscrire dans une continuité. « Avant même [son] existence, le territoire grenoblois s’était déjà engagé dans plusieurs projets : latrines au Laos, schéma directeur d’assainissement à Bethléem en 2014, ou encore interventions de syndicats intercommunaux dans l’approvisionnement en eau potable », rappelle-t-elle. Ce avant que les appels à projets, initiés en 2023, ne viennent alimenter une « nouvelle dynamique » en permettant de soutenir onze projets, pour un montant total de 468 326 euros.
Parmi les projets d’ores et déjà soutenus ? Des forages (en cours ou réalisés) ainsi que la création de latrines au Togo, portés par l’association Terre citoyenne et solidaire. La création d’un château d’eau pour onze écoles du Boundou, région du Sénégal oriental, en lien avec l’ONG Tétraktys. Ou encore l’amélioration des pratiques d’hygiène et de l’accès à l’assainissement et à l’eau potable dans les zones rurales du centre et de l’est d’Haïti, avec l’association Inter Aide.
« Aujourd’hui encore, des millions de personnes dans le monde sont privées de ce droit fondamental qu’est l’accès à l’eau. Face à cette réalité, notre responsabilité ne s’arrête pas aux frontières de notre territoire. C’est pourquoi la Métropole continue de s’engager, au travers de ce
programme de solidarité internationale, pour soutenir des projets concrets », déclare Laura Siefert, (nouvelle) vice-présidente chargée du Cycle de l’eau.