Alors que la 19e édition de la Semaine de la solidarité internationale bat son plein dans toute la France depuis le 12 novembre et ce jusqu’au 20 novembre, les élus écologistes de la Région s’alarment de la non-participation de la région Auvergne Rhône-Alpes à cet événement majeur.
« Laurent Wauquiez : le business oui, la solidarité non. » Tel est le tacle qu’adresse le groupe d’élus régionaux du Rassemblement citoyen, écologiste et solidaire (RCES) au président de la région Auvergne Rhône-Alpes. Et d’enfoncer le clou : « Bien que, comme tous les ans, de nombreuses institutions soient partenaires de l’événement, cette année, on note une absente de taille : la région Auvergne Rhône-Alpes », s’indignent-ils.
« En quoi consiste la politique internationale de la Région ? »
Ceci n’est pas sans rappeler aux élus RCES l’alerte lancée en juin dernier par des ONG qui dénonçaient, soulignent les écologistes, « une baisse de 50 % des aides pour la solidarité internationale, la coopération et le développement ». Un recul très inquiétant « en pleine polémique sur l’accueil des migrants, attisée par le président de région Laurent Wauquiez », estiment-ils encore.
« Mais alors, en quoi consiste la politique internationale de la Région ? », questionnent, inquiets, les conseillers régionaux. Pour ces derniers, c’est une politique à courte vue qui est menée par la Région et qui relève d’une certaine incohérence. « Pour l’instant, nous nous contentons de financer les voyages des membres de l’exécutif dans des pays tels que les États-Unis ou la Russie pour parler affaires et échanges économiques sans [nous] préoccuper des impacts politiques qu’impliquent certains partenariats… », regrettent-ils amèrement.
« La solidarité et la coopération, les grandes oubliées de Laurent Wauquiez »
Myriam Laïdouni-Denis, élue RCES et membre de la commission internationale, a vivement réagi : « La solidarité et la coopération sont les grandes oubliées de Laurent Wauquiez. Il ne comprend pas les enjeux de la coopération solidaire », juge-t-elle. Pour l’élue, il faut se débarrasser des œillères de l’autarcie et savoir apprendre des autres. « Le monde évolue et coopérer avec des territoires et des populations est la seule manière de préparer l’avenir et la paix, car nous sommes tous embarqués sur le même bateau. C’est pourquoi nos actions internationales dont le développement des échanges économiques doivent s’inscrire dans le respect des engagements pris actuellement à la Cop 22 et dans le respect de l’autonomie des peuples », conclut-elle.
Pour autant, les élus écologistes se veulent rassurants. « Les élus du Rassemblement RCES participeront aux événements de la solidarité internationale sur leurs départements », promettent-ils.
JK