EN BREF – Sept associations logent désormais au Pôle de solidarité internationale qui abritait anciennement l’école Berlioz. Un lieu unique en France dédié à la solidarité. À l’occasion de l’inauguration du bâtiment qui se tenait le 7 mai, 150 élèves du collège Aimé-Césaire ont présenté des travaux sur les associations.
Les élèves du collège Aimé Césaire tout sourire à l’inauguration du Pôle international de solidarité. © MBe – placegrenet.fr
Les cris de joie d’enfants résonnent ce mardi 7 mai dans la cour du tout nouveau Pôle de solidarité international, au 5 rue Federico Lorca.
C’est le jour de l’inauguration de ce bâtiment, octroyé par la mairie de Grenoble, destiné à accueillir sept associations de solidarité : L’École de la Paix, Kinés du Monde, Aide médicale et développement, Santé diabète, Bouquins sans frontières, Aide et action et Tetraktys.
Le logo du pôle, une réalisation des élèves du collège Aimé-Césaire
Plusieurs élus de la Ville dont le maire Eric Piolle et Yves Guicquero, directeur adjoint de l’Agence française de développement, ont d’ailleurs fait le déplacement. Un grand jour pour les élèves de sept classes du collège Aimé-Césaire qui avaient eu, en amont, la lourde de tâche de réaliser le logo du pôle. Ce qu’ils ont fait avec brio.
Par petits groupes, les enfants ont également présenté les associations qui habitent désormais les lieux. Et tapissé de leurs créations les murs du grand hall totalement rénové. Une sorte de vernissage.
« Avec la classe, on a travaillé avec l’association Kiné du Monde, qui aide dans des pays pauvres à la rééducation de certains blessés qui n’ont pas accès aux soins », nous explique par exemple Ayoub, élève du collège Aimé-Césaire. Puis Marta prend le relais : « Il y a, par exemple, une bénévole qui est partie au Cameroun pour apprendre à rééduquer certains blessés, mais aussi former les kinés sur place. »
La « Librerie » de Bouquins sans frontières, une librairie solidaire
Ibrahima Coulibaly aux côtés du maire Eric Piolle lors du discours d’inauguration. © MBe – placegrenet.fr
Bouquins sans frontières, l’une des associations de ce pôle, a élu domicile au rez-de-chaussée. Elle propose une centaine de livres de tous les genres, allant de la BD au roman policier pour des prix ne dépassant pas 2 euros.
Les livres sont d’ailleurs tous issus de dons de particuliers. Une manière de leur donner une seconde vie. « Une partie des bénévoles de l’association fréquente des demandeurs d’asile, témoigne Ibrahima Coulibaly, président de l’association Bouquins sans frontières. Avec cette “librerie”, on veut faire se rencontrer deux populations : ceux qui n’ont pas droit à la parole et les Français. C’est une manière d’amorcer leur intégration grâce aux livres », précise ce dernier.
L’association intervient également en Afrique, au Sénégal notamment, afin de donner le goût de la lecture aux populations locales.
Sensibiliser les citoyens à la solidarité internationale
Avec la création de cette structure, la Ville de Grenoble souhaite pérenniser son action en faveur de la solidarité. Un projet qui a pu voir le jour grâce à un partenariat avec l’agence française de développement. Rassembler toutes ces associations sous un même toit va leur donner de la visibilité. Et ainsi permettra de sensibiliser la population à certains enjeux de la solidarité, espère la Ville.
Eric Recoura, directeur à la Ville de Grenoble de l’action internationale et européenne, fait visiter le pôle au public présent aujourd’hui. © MBe – placegrenet.fr
Autre objectif du lieu : offrir un espace de travail et d’innovation à ces structures associatives. Le tout gratuitement. « Des outils de visioconférence performants sont mis à disposition, ce qui facilitera la communication avec certains pays lointains. Il y a aussi des espaces partagés », ajoute Eric Recoura, directeur à la Ville de Grenoble de l’action internationale et européenne.
Ces espaces partagés, dans le hall, sont destinés à accueillir et informer le public, mais également à loger durant une courte durée d’autres associations pour des expositions. Ou tout simplement à les faire bénéficier d’un espace de travail.
Mohamed Benmaazouz