FOCUS – La Fabrique Opéra, créatrice de spectacles coopératifs depuis presque vingt ans, annonce avoir demandé un placement en redressement judiciaire. L’association a en effet beaucoup de mal à se remettre de la crise sanitaire, malgré un retour du public et un succès lors de ses dernières représentations de West Side Story en mai 2025. Son directeur artistique Patrick Souillot en appelle (entre autres) aux pouvoirs publics.
Alors que La Bobine va fermer définitivement ses portes le 20 juin 2025 sur fond de difficultés financières insurmontables, un autre acteur emblématique de la vie culturelle grenobloise connaît une procédure de placement en redressement judiciaire. Mercredi 4 juin, Patrick Souillot, directeur artistique et chef d’orchestre de La Fabrique Opéra a en effet annoncé avoir fait ce choix « difficile mais assumé » pour tenter de sauver une structure qui s’apprête à fêter ses vingt ans d’existence en 2026.
La Fabrique Opéra ? « Un projet coopératif, impliquant chaque année des centaines de jeunes issus de filières techniques, professionnelles et universitaires dans la création d’opéras accessibles et ambitieux », rappelle l’association.
Au cours de son existence, celle-ci a permis à des spectacles comme La Flûte enchantée, Carmen, Rigoletto ou encore Faust de voir le jour sur la scène du Summum. En mai 2025, ce sont quatre représentations de West Side Story qui ont été proposées.
La Fabrique Opéra mise en difficulté par la crise sanitaire
Les difficultés de La Fabrique Opéra sont-elles liées à un désamour du public ? Au contraire, répond-elle en décrivant « un succès artistique et populaire incontestable », avec plus de 10 000 spectateurs chaque année. Et même 12 000 pour les représentations de West Side Story, qui ont au passage battu des records d’affluence. Une popularité qui permettait jusqu’à peu à la structure de tirer plus de 65 % de ses recettes de sa billetterie. Soit « un équilibre rare dans le monde du spectacle vivant », souligne-t-elle.
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2 réflexions sur « À Grenoble, La Fabrique Opéra tire la sonnette d’alarme après son placement en redressement judiciaire »
Étonnant de voir comme la ville explose ses budgets, écrase les propriétaires par des impositions records et laisse tomber des projets emblématiques. Où va l’argent ?
Les LFIcolos c’est 260 000 euros cette année pour leur piteuse kermesse des tuiles, et moins de 6 000 euros pour la Fabrique Opéra alors que c’est un projet génial à tous points de vue.
Les Grenoblois payent un max pour avoir quoi ? Un naufrage culturel et à la place un « grand rassemblement politiquement indispensable pour nous » comme l’a avoué Lucille Lheureux.