ÉVÉNEMENT – Après Turandot en 2023, qui avait rassemblé 6 500 spectateurs, La Fabrique Opéra de Grenoble est de retour au Summum les vendredi 29, samedi 30 et dimanche 31 mars ainsi que le lundi 1er avril pour quatre représentations du Faust de Charles Gounod (1859). Un opéra mis en scène par Jean-Jacques Durand et sous direction d’orchestre de Patrick Souillot.
Inspiré d’une légende mondialement rendue célèbre par Goethe, Faust narre l’histoire d’un alchimiste qui vend son âme au Diable en échange de la réalisation de tous ses désirs. Le personnage et le destin de Faust comptent parmi les plus célèbres de l’histoire de l’art et ont notamment inspiré de nombreuses créations musicales, qu’il s’agisse de La Damnation de Faust d’Hector Berlioz, de la Faust-Symphonie de Franz Liszt, et naturellement le Faust de Gounod.
« Avec Faust, Gounod enchaîne des airs époustouflants, dans une longue histoire jusqu’à l’ascension palpitante du final », explique le metteur en scène Jean-Jacques Durand. Ce dernier explique proposer « une lecture avec un second degré plausible ». Exemple ? L’action est transposée dans un hôpital en travaux des années 60, où le vieux docteur Faust réside en long séjour, alors que Méphistophélès y occupe le poste de chef de clinique, « puisque le diable se rencontre partout ».
Pour pouvoir monter son Faust, tout comme son Turandot, La Fabrique Opéra avait lancé une opération d’appel aux dons au mois d’août 2023, en expliquant que l’association « continu[ait] de subir la situation post-Covid ainsi que les changements d’habitude de consommation culturelle ». Dans la foulée, un club baptisé Les Amis de la Fabrique avait été créé au mois de septembre, pour soutenir les créations via une adhésion d’un montant (déductible des impôts) de 500 euros.
« Le modèle économique de La Fabrique Opéra est (…) inédit, puisque 65% du total du budget repose sur la billetterie », rappelle l’association. Un modèle, allié à « une structure souple et mobile », qui permet de proposer des places à des tarifs très inférieurs à ceux d’un opéra traditionnel, ajoute-t-elle. Pour assister au Faust de La Fabrique Opéra, les mélomanes débourseront ainsi de 22 euros (en tarif réduit) à 61 euros (en tarif plein) selon leur emplacement. Toujours moins cher en somme que de vendre son âme au diable.
Crédit photo de une : La Fabrique Opéra