EVENEMENT – Face à l’intensification des canicules, la Métropole de Grenoble organise, tous les ans en juin, son « Mois de la fraîcheur ». Trente jours de balades, ateliers, jeux et rencontres pour mieux s’adapter à la montée des températures. Une réponse de terrain à un défi climatique désormais pressant.
Les projections sont sans appel : d’ici 2050, Grenoble pourrait connaître en moyenne 43 jours de canicule par an. Alors que les vagues de chaleur deviennent plus longues, plus fréquentes et plus intenses, l’adaptation n’est plus une option. Elle devient une nécessité vitale pour les villes, leurs habitants et leurs infrastructures. Dans ce contexte, le Mois de la fraîcheur lancé par la Métropole s’impose comme un laboratoire à ciel ouvert de l’adaptation urbaine.
Tout au long du mois de juin, plus d’une trentaine d’événements gratuits sont proposés sur le territoire. L’objectif : outiller les citoyens, les sensibiliser et expérimenter des réponses concrètes au défi thermique. Balades urbaines, animations, visites de logements rénovés, expériences pédagogiques autour de l’eau : le programme se veut varié, ouvert à tous les publics et ancré dans le réel.
Végétaliser et rénover pour habiter autrement
Le Mois de la fraîcheur s’inscrit dans une politique plus large conduite par la Métropole : le plan Canopée pour végétaliser les zones urbaines, le programme Mur Mur pour la rénovation thermique des bâtiments, ou encore la réhabilitation d’espaces naturels pour créer de véritables « poumons urbains ».
Rénovation thermique des bâtiments : Mois de la fraîcheur 2025 Grenoble. Crédit : Métropole de Grenoble
La journée de la rénovation, organisée le samedi 7 juin à Seyssinet-Pariset, en est un parfait exemple. Elle permet de découvrir des logements transformés, d’échanger avec des propriétaires ayant franchi le pas, et de comprendre comment l’isolation peut à la fois améliorer le confort d’été et réduire les factures énergétiques.
Le lien entre habitat, climat et confort est désormais au cœur des politiques locales. L’ambition : faire en sorte que chaque habitant puisse mieux vivre les étés à venir, sans dépendre de la climatisation.
Jouer pour se projeter ensemble
Le 14 juin, le siège de la Métropole accueillera un événement singulier : un jeu de rôle grandeur nature intitulé « Chaleur critique ». L’idée ? Imaginer collectivement ce que pourrait être le territoire métropolitain en 2050 à travers 20 scénarios participatifs.
Jeu de rôle Chaleur critique : Mois de la fraîcheur 2025 Grenoble. Crédit : Métropole de Grenoble
Guidés par des maîtres du jeu, les participants seront invités à incarner différents rôles, à débattre et à co-construire des visions de l’avenir. Une manière ludique mais sérieuse de poser les questions qui dérangent : à quoi ressemblera notre quotidien si nous ne faisons rien ? Et comment sera-t-il si nous agissons dès maintenant ?
L’eau : une ressource à apprécier
Le 27 juin, c’est au Bois français que se tiendra l’un des temps forts du Mois de la fraîcheur : un « bar à eaux » installé sur la base de loisirs permettra de découvrir le cycle de l’eau à travers jeux, expériences et dégustations. Derrière l’aspect festif, l’intention est très sérieuse : sensibiliser à la gestion de cette ressource déjà sous tension.
Autre rendez-vous marquant : l’inauguration du nouveau lit de la Petite Saône, à Fontaine, le 21 juin. Cette rivière, longtemps enterrée, retrouve un cours à ciel ouvert au cœur d’un futur quartier, dans le cadre du projet Portes du Vercors. Une manière de faire respirer la ville en restaurant un lien direct avec la nature et l’eau.
Des « boucles de fraîcheur » pour redécouvrir la ville à vélo
Enfin, pour celles et ceux qui préfèrent l’action à la théorie, plusieurs visites guidées à vélo sont organisées à travers la ville. L’occasion d’arpenter les « boucles de fraîcheur », d’observer comment l’eau et la végétalisation transforment les espaces publics, ou encore d’explorer des parcours urbains pensés pour rester empruntables, même en pleine canicule.
La Métro entend ainsi montrer que des alternatives concrètes existent, que l’innovation passe aussi par la redécouverte de gestes simples, et que la transition peut être collective, joyeuse et inclusive.
L’édition 2025 se veut plus ambitieuse, plus participative et plus ancrée dans les réalités locales. L’exposition itinérante « Plus fraîche ma ville », pensée dans le cadre des Débats pour le climat, en est le reflet : elle donne à voir, à toucher, à comprendre ce que signifie « s’adapter » ici et maintenant.
2 réflexions sur « Mois de la fraîcheur : un mois d’initiatives locales pour survivre aux étés de demain dans l’agglomération grenobloise »
Nous prendre pour des crétins demeurés du matin au soir ! 🙄
Faudrait peut-être commencer par arrêter de bétonner le moindre cm2 disponible. Ça se plaint des îlots de chaleur après !