EN BREF – Les fèves qui gar­nissent les galettes des rois sont très rare­ment faites en France. Certains arti­sans tiennent tou­te­fois à mettre en valeur ce savoir-faire natio­nal. C’est le cas de pâtis­siers isé­rois qui ont garni leurs galettes de fèves non seule­ment fran­çaises, mais repré­sen­tant aussi des causes qui leur sem­blaient justes.

Seuls 5 % des arti­sans fran­çais choi­sissent d’utiliser une fève fran­çaise dans leurs galettes des rois, les autres fai­sant le choix du moindre coût avec des fèves asia­tiques. Pour mettre en valeur un savoir-faire natio­nal, quelques arti­sans Isérois ont décidé, à tra­vers les fèves qu’ils uti­lisent, de mettre en avant cer­tains sujets chers à leurs yeux.

Panessiel, le pre­mier fabri­cant de fèves fran­çaises, s’est quant à lui chargé de créer des fèves en por­ce­laine pour toutes ces pâtis­se­ries. Elles ont été déco­rées une à une à la main, à Grenoble, dans un ate­lier dédié aux per­sonnes por­teuse d’un handicap.

Des fèves pour pen­ser aux per­sonnes souffrantes

La Talemelerie, ins­tal­lée à Seyssinet-Pariset et à Grenoble, a par exemple décidé de per­mettre aux enfants hos­pi­ta­li­sés au ser­vice de pédia­trie couple-enfant du CHU Grenoble-Alpes de réa­li­ser une série de neuf fèves¹Les huit lau­réats sont Malo, Lorenzo, Clémence, Justine, Mohahmed, Cerise, Fanny et Sacha..

Le concept : les lais­ser des­si­ner ce qu’ils sou­hai­taient pour leur offrir « un moment de bon­heur, de com­pli­cité et de rires, pour qu’ils puissent tem­po­rai­re­ment oublier les épreuves de la mala­die ». Avec pour seul thème : « les clowns et le cirque ». Un euro par galette ven­due ser­vira à finan­cer des séances de média­tion animale.

La Talemelerie s’est par ailleurs ren­due au CHU Grenoble-Alpes pour une dis­tri­bu­tion de galettes des rois, le 6 jan­vier 2025. © Local RP

Cet élan d’altruisme se retrouve dans cer­taines autres fèves. Notamment dans celles de la bou­lan­ge­rie Le Fournil des tra­di­tions, à Saint-Martin‑d’Hères. Elle a décidé de faire repré­sen­ter les logos des asso­cia­tions Grégory Lemarchal et Orphéopolis.

« En par­ta­geant la galette, cha­cun contri­bue aux actions de sou­tien […] pour les orphe­lins des poli­ciers décé­dés durant l’exercice de leur fonc­tion et […] pour les malades de la muco­vis­ci­dose », explique-t-elle. Qui plus est, elle compte rever­ser 50 cen­times à chaque asso­cia­tion par galette vendue.

Les fèves des galettes des rois du Palais gour­mand, à Voiron. © Local RP

De son côté, la bou­lan­ge­rie Au palais gour­mand, à Voiron, a fait réa­li­ser des fèves en sou­tien à Sourire d’enfant, une asso­cia­tion qui entend amé­lio­rer le quo­ti­dien des enfants malades ou han­di­ca­pés. Elle orga­nise aussi des col­lectes de fonds pour les aider. Et la bou­lan­ge­rie s’engage, elle aussi, à rever­ser un euro à Sourire d’enfant par galette vendue.

Des élé­ments consti­tu­tifs de l’histoire et de la culture des communes

Du côté de Pierre-Châtel, la bou­lan­ge­rie des lacs sou­haite éga­le­ment rendre hom­mage aux enfants. Son objec­tif : « Offrir à ses clients des objets de col­lec­tion qui racontent une his­toire et célèbrent la sta­tion de ski et le club du jar­din des neiges. » Voilà pour­quoi ses fèves sont ornées du logo de quatre médailles du jar­din des neiges. Il s’agit du Pioupiou, du petit lapin Blanchot, de la mar­motte Sifflote et du loup-garou Garolou.

Comme elle, la bou­lan­ge­rie M, à Brié-et-Angonnes, a fait le choix de mettre à l’honneur les clubs de rugby de Vizille et de Vaulnaveys. Avec un petit clin d’oeil au patri­moine de Vizille sur deux fèves repré­sen­tant le logo du club Etoile spor­tive de Vaulnaveys. Elles feront en effet appa­raître le château.

Les fèves de la bou­lan­ge­rie Magnin, à Voreppe. © Local RP

Quant à Voreppe, la bou­lan­ge­rie Magnin a, de son côté, choisi de faire repré­sen­ter des quar­tiers de la com­mune. Chevalon, Bourg-Vieux, Racin ou encore Volouise, la ville y est repré­sen­tée sur dix fèves… Et sous toutes ses coutures.