À Grenoble, un jour de cantine en moins par semaine pour éviter des fermetures complètes

Cantine sco­laire : après le bio et le local, la Ville de Grenoble veut pré­pa­rer ses repas végétariens

Cantine sco­laire : après le bio et le local, la Ville de Grenoble veut pré­pa­rer ses repas végétariens

FOCUS – Alors que les parents doivent actuel­le­ment ins­crire leurs enfants dans les can­tines gre­no­bloises et choi­sir leur régime ali­men­taire, que sait-on de la qua­lité des ali­ments ser­vis ? Du pour­cen­tage d’a­li­ments bio ou locaux ? La Ville de Grenoble assure leur accor­der une place crois­sante au menu mais un élu de la pré­cé­dente muni­ci­pa­lité conteste les chiffres avan­cés… La muni­ci­pa­lité compte, par ailleurs, pro­po­ser cette année plus de repas végé­ta­riens et les pré­pa­rer en grande majo­rité sur place. État des lieux.

Livraison de tomates. Visite de la cuisine centrale de la Ville de Grenoble qui prépare plus de 12 000 repas en partie bio et locaux tous les jours ouvrés. © Séverine Cattiaux- Place Gre'net

Livraison de tomates à la cui­sine cen­trale de la Ville de Grenoble. © Séverine Cattiaux- Place Gre’net

La loi Agriculture ali­men­ta­tion dite loi Égalim incite depuis sep­tembre 2018 à expé­ri­men­ter pen­dant deux ans dans la res­tau­ra­tion col­lec­tive des plats sans viande au moins une fois par semaine. Elle ne dit rien, en revanche, sur la pré­pa­ra­tion de ces repas. Ayant anti­cipé la loi, la cui­sine cen­trale de la Ville de Grenoble a pris le parti de conce­voir elle-même, dans la mesure du pos­sible, ses petits plats végétariens.

« Nous man­geons des viandes malades et infectées… »

Couscous aux légumes, chili sin carne, bou­lettes de soja, galettes d’épeautre, steaks de légumes, gra­tin de poti­mar­ron aux len­tilles et à la bécha­mel… Autant de savou­reux plats végé­ta­riens que la cui­sine cen­trale de la Ville de Grenoble pré­pare désor­mais pour tous les enfants des écoles au moins une fois par semaine. Et qui rem­placent avan­ta­geu­se­ment un bœuf bour­gui­gnon, une côte de porc, un esca­lope à la crème ou un steak de thon.

Table ronde du 20 juin 2019 au musée de Grenoble sur le thème des méfaits de la viande. De gauche à droite : Véronique Magnin, journaliste scientifique, coauteur de l'ouvrage "Moins de viande", Christophe Aribert, chef cuisinier végétarien, Salima Djidel, adjointe au maire de Grenoble chargée de la restauration municipale et de l’alimentation, Jean-Paul Curtay médecin nutritionniste coauteur de "Moins de viande", Bénédicte Corvaisier, directrice générale du Crous Grenoble Alpes, précurseur des "lundis verts", Laurent Bègue, professeur de psychologie sociale pilote sur le plan scientifique la campagne nationale du Lundi vert. DR

Table ronde du 20 juin 2019 sur « Moins de viande ? Lundi vert » avec le méde­cin nutri­tion­niste Jean-Paul Curtay et la jour­na­liste Véronique Magnin, coau­teurs de Moins de viande, Christophe Aribert, chef cui­si­nier, Salima Djidel, adjointe au maire de Grenoble char­gée de la res­tau­ra­tion muni­ci­pale, Bénédicte Corvaisier, direc­trice géné­rale du Crous Grenoble Alpes, pré­cur­seur des Lundis verts, Laurent Bègue, pro­fes­seur de psy­cho­lo­gie sociale et pilote sur le plan scien­ti­fique de la cam­pagne natio­nale du Lundi vert. DR

Pas convain­cus ? Il suf­fit pour­tant d’é­cou­ter ce que les scien­ti­fiques et nutri­tion­nistes ont à dire sur le sujet. Ces der­niers le démontrent fort bien : man­ger de la viande et cer­tains pois­sons est à la fois néfaste pour la santé et dom­ma­geable pour la pla­nète. D’où la cam­pagne natio­nale en faveur du Lundi vert, appe­lant à ne consom­mer ni viande, ni pois­son en début de semaine.

Le méde­cin nutri­tion­niste Jean-Paul Curtay son­nait encore le toc­sin le 20 juin der­nier, lors d’une table ronde au musée de Grenoble inti­tu­lée « Moins de viande ? Lundi vert ». « La très grande majo­rité des viandes que nous man­geons pro­viennent d’a­ni­maux malades et infec­tés, éle­vés dans des condi­tions insup­por­tables (…) », met­tait ainsi en garde le méde­cin, coau­teur avec Véronique Magnin de l’ou­vrage Moins de viande. Quant au bien-être des ani­maux, qui semble être le cadet des sou­cis de l’in­dus­trie agroa­li­men­taire, il pré­oc­cupe un nombre crois­sant de citoyens.

Des pré­co­ni­sa­tions nutri­tion­nelles contraignantes

Ville enga­gée dans la tran­si­tion ali­men­taire, Grenoble a fait, en quelques années, du bio, du local et du végé­ta­rien les trois piliers de l’é­la­bo­ra­tion de ses 12 000 repas ser­vis aux sco­laires et dans les crèches. Depuis plus de deux ans, la com­mune a ainsi intro­duit un, puis par­fois deux repas végé­ta­riens par semaine dans les assiettes. Avant de s’ins­crire dans la démarche Lundi vert en jan­vier 2019.

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Séverine Cattiaux

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