EN BREF – Lors du conseil métropolitain du 20 décembre 2024, Grenoble Alpes Métropole a adopté un Plan local de l’habitat pour 2025 – 2030. Ambitieux, il entend mettre en œuvre différentes actions pour garantir l’accès au logement tout en protégeant l’environnement. Il s’inscrit par ailleurs dans la Convention citoyenne métropolitaine pour le climat, qui vise à répondre aux enjeux sociaux et climatiques actuels. Trop vite et trop fort, pour l’opposition.
Grenoble Alpes Métropole comprend actuellement quelque 240 000 logements qui accueillent près de 450 000 personnes. Le parc social, quant à lui, représente environ 20 % des résidences principales. C’est pourquoi, lors du conseil métropolitain du 20 décembre 2024, les communes de la Métropole ont choisi d’adopter un Plan local de l’habitat ambitieux pour 2025 – 2030 qui s’inscrit dans la Convention citoyenne métropolitaine pour le climat.
Concrètement, il répond à deux objectifs. Tout d’abord, garantir l’accès au logement pour tous, sur l’ensemble du territoire, en favorisant une plus grande solidarité entre communes, mais aussi en leur sein. Ensuite, préserver l’environnement. Pour ce faire, la métropole s’engage à prendre en compte les enjeux climatiques et à promouvoir le renouvellement urbain, à consolider les « centralités existantes ».
Orienter le plan vers trois axes principaux
Pour mener à bien ce plan de bataille, Grenoble Alpes Métropole va orienter ses actions vers trois pôles : « Construire », « rénover » et « équilibrer ». Pour s’adapter aux évolutions démographiques ainsi qu’aux « réalités sociales du territoire », la Métropole s’engage en effet à produire 2 550 logements par an. De même que 1 300 logements sociaux chaque année, dont 150 seraient dédiés tous les ans à des publics spécifiques, comme des étudiants, des personnes âgées ou encore des ménages précaires.
Pour concilier le besoin en logements sociaux avec les objectifs de la Zéro artificialisation nette (Zan), il s’agit aussi de rénover le parc existant de logements privés. L’objectif de Grenoble-Alpes-Métropole est donc de « transformer 400 logements en logements sociaux par an en encourageant la réhabilitation des passoires thermiques, dans le parc privé et social, notamment à l’aide du dispositif métropolitain MurMur ».
Enfin, il s’agit pour la métropole d’encourager « une meilleure répartition des logements sociaux entre et au sein même des différentes communes. Mais aussi [d’encourager] différentes typologies d’habitat ». Ce PLH a donc pour but de densifier les villes « de façon agréable », en écoutant les préoccupations environnementales des citoyens et en poursuivant « un objectif de neutralité carbone à l’horizon 2050 ».
Des inquiétudes exprimées par des élus d’opposition
Michel Savin, du groupe Communes au cœur de la Métropole (CCM), a pour sa part jugé ce PLH très ambitieux, peut-être trop. Il prévoit en effet la construction de 51 % de logements sociaux supplémentaires quand le précédent PLH n’en a atteint que 33 %. L’élu craint également que cet objectif ne fasse hésiter les promoteurs privés à mener à bien des opérations.
Laurent Amadieu, du groupe Une Métropole d’avance (Uma), lui a opposé que si un seuil est fixé à 51 %, les communes ont dans la réalité un seuil fixé à environ 35 % de logements sociaux pour chaque opération.
Alain Carignon, du groupe GO-SCDDC, a quant à lui expliqué que son parti se montrait inquiet face à un tel PLH. Il s’agit, selon lui, d’une politique qui échoue. Il craint en effet que la hausse du nombre de logements sociaux fasse baisser les prix des appartements aux alentours, rendant ainsi impossible leur revente sans énorme perte et impossibilité de se reloger ailleurs.
4 réflexions sur « Métropole de Grenoble : le nouveau Plan local de l’habitat trop ambitieux en matière de logement et d’environnement ? »
« garantir l’accès au logement pour tous, sur l’ensemble du territoire, en favorisant une plus grande solidarité entre communes »
Comprenez « vous les petites communes allez accueillir encore plus de racaille ».
À Grenoble les propriétaires csp+ partent sous les effets de la politique municipale et les défavorisés sont chassés par la ZFE ! Qui va payer ce plan béton ?
Et puis il va falloir arrêter d’accueillir toute la misère du monde qui ruine notre pays ?
Qui pourra payer le social et les impôts de la Métro si l’on augmente sans cesse et exclusivement le nombre d’habitants à faible pouvoir d’achat ?
Comment prétendre protéger l’environnement en densifiant davantage l’agglomération grenobloise ? Et comment supprimer les ilôts de chaleur en bétonnant davantage ?
Ce plan « béton » et électoraliste conduit à faire de Grenoble une sinistre cité dortoir.
Ce sont les propriétaires qui sont mis aujourd’hui à contribution par la Ville de Grenoble, et probablement demain par la métropole qui pourrait augmenter le taux métropolitain. Il est même évoqué une taxe foncière additionnelle pour financer certains travaux comme le RER. On comprend bien que le système ne sera pas tenable avec de moins en moins de propriétaires pour payer de plus en plus de dépenses. Et en termes de justice fiscale, on comprend de moins en moins pourquoi seuls les propriétaires et non pas tous les habitants utilisateurs des services sont mis à contribution.
https://grenoble-le-changement.fr/2025/01/03/la-metropole-sur-la-meme-trajectoire-financiere-que-grenoble/