FOCUS – Le projet de grande bibliothèque à Grenoble a fait l’objet de vifs débats au sein du conseil municipal du 16 décembre 2024 à la faveur d’une délibération. Les oppositions n’ont pas manqué de pointer du doigt la colère actuelle des bibliothécaires, le coût de l’opération mais aussi l’emplacement de l’équipement. Le tout en prônant, pour certains, la création d’une bibliothèque à rayonnement métropolitain plutôt que municipal.
Si le conseil municipal de Grenoble du 16 décembre 2024 a beaucoup porté sur le budget de la municipalité, d’autres sujets étaient à l’ordre du jour et n’ont pas manqué de faire débat. Parmi eux, les aménagements prévus place de Metz mais aussi l’avenir des bibliothèques. Un sujet abordé à l’occasion d’une délibération visant à donner le coup d’envoi à la maîtrise d’œuvre du projet de grande bibliothèque. Celle-ci doit en effet voir le jour place Valentin-Haüy à l’horizon 2027, accompagnée d’une « recomposition complète » du réseau.
Difficile pour les élus d’opposition de passer à côté de cette délibération alors qu’un mouvement de grève avait touché les bibliothèques de Grenoble deux jours plus tôt, samedi 14 décembre. Et qu’un groupe de manifestants s’était invité à l’inauguration de la bibliothèque Chantal-Mauduit le même jour.
L’occasion pour les agents de rappeler une lettre ouverte, signée des organisations syndicales CGT et de la CFDT. Les bibliothécaires y dénonçaient (entre autres) leurs conditions de travail, un management jugé trop centralisé et un manque de visibilité des missions.
La colère des bibliothécaires en question
Si les syndicats ne faisaient pas directement mention du projet de grande bibliothèque dans leur lettre ouverte, Émilie Chalas juge que celui-ci nourrit grandement leur colère. L’élue d’opposition ne s’est, dès lors, pas privée de citer les termes mêmes du courrier syndical, en déclarant : « Les bibliothécaires, dont on ne peut pas dire qu’ils soient des rebelles, ont fait grève samedi pour dénoncer le fond et la forme de ce projet. »
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3 réflexions sur « Coût, emplacement… le projet de grande bibliothèque à Grenoble sous le feu des critiques »
Pour l’abattage des platanes afin de les remplacer par la masse de béton de la « grande bibliothèque » demandée par personne, la mairie pourra comme toujours compter sur leurs copains politiques de l’ADTC : « les platanes ne sont pas des arbres vénérables, et de toute façon, un arbre a une durée de vie » ont-ils osé dire aux riverains de l’avenue Jeanne d’Arc !
Récompensés pour 57912 € en 2023, les personnes de cette officine politique sont prêtes à dire n’importe quoi !
Non seulement c’est un bâtiment dont la construction pollurera alors que nombre de locaux sont vacants à Grenoble sont là ! Où sont l’écologie et la sobriété ?
Elle éloignera les habitants des bibliothèques fermées dans les quartiers, conditions de son existence !
Ensuite c’est 120 places de stationnement place Valentin Haüy, de riverains, de clients de nos commerces et de travailleurs en journée qui ne seront plus où se garer, alors que dans la même périphérie disparaîtront 60 places Place de Metz, 90 places parking Malifaud / Déportés, en plus des nombreuses places supprimées par dizaines par des arceaux à vélos et terrasses de bars ou de restaurants ! Où vont-ils stationner ? Combien de temps vont-ils tourner dans les quartiers pour trouver une place là ou le stationnement est très cher et saturé même dans les parking en ouvrages ?
De vraies nouvelles galères en perspectives, avant tout pour les habitants, ensuite pour les commerces !
Des études d’impacts independantes sur la circulation en résultant, le stationnement et encore plus sur la fréquentation de cette future pyramide à la gloire du Toutencarton local, ont elles été réalisées ? NON !