REPORTAGE – À l’appel d’un mouvement de grève national lancé par la CFDT dans les 330 magasins Décathlon de France, une quinzaine de salariés sur les 40 que compte l’enseigne basée à Échirolles sur la zone de Comboire, ont tenu un piquet de grève, samedi 7 décembre 2024. En cause, le prélèvement d’un milliard d’euros par la famille Mulliez, actionnaire du groupe, dans un contexte de suppressions de postes, de trop bas salaires et de dégradation des conditions de travail.
Bravant la pluie, une quinzaine de salariés – techniciens, vendeurs en caisse ou en rayons – de l’enseigne Décathlon d’Échirolles située sur la zone de Comboire ont tenu un piquet de grève, samedi 7 décembre 2024 de 14 à 16 heures devant l’entrée du magasin. Ce dans le cadre d’un appel à un mouvement de grève national lancé par la CFDT dans les 330 magasins Décathlon de France, également suivi par des salariés du site de Meylan.
L’objectif des grévistes ? Aborder les clients, fort nombreux en cette période de préparation des fêtes de fin d’année, pour leur distribuer des tracts expliquant la principale raison de leur mouvement de grève. « Non, vous ne rêvez pas. 1 milliard [d’euros] pour les actionnaires [de] Décathlon, 0 € pour les salariés-es », pouvait y lire la clientèle.
Principalement en cause, le transfert d’un milliard d’euros de réserves de l’enseigne sportive à son principal actionnaire, l’Association familiale Mulliez (AFM)1Groupement d’intérêt économique qui œuvre pour les intérêts économiques de la famille Mulliez, à la tête d’une fortune professionnelle évaluée à 26 milliards d’euros en 2020 et classée sixième de France. Une association ? Non, un empire regroupant une galaxie d’entreprises, parmi lesquelles Leroy Merlin, Kiabi, Flunch, Boulanger ou encore Norauto. Ce, après un premier prélèvement de 400 millions d’euros en juin 2024.
Dans le même temps, « l’enseigne a supprimé mille postes en France cette année, a gelé les embauches tandis que les conditions de travail se dégradent et que la hausse du Smic n’est pas répercutée sur nos salaires », dénonce Isabelle de Tarragon, déléguée syndicale CFDT et membre du CSE.
Poursuivez votre lecture
Il vous reste 58 % de l’article à lire. Obtenez un accès illimité.
Vous êtes déjà abonné.e ? Connectez-vous