FLASH INFO – Le tribunal de commerce de Grenoble était appelé mercredi 15 mars 2023 à rendre sa décision sur le maintien de la période d’observation du groupe Go Sport et de sa filiale Go Sport France. Mais aussi à fixer le calendrier pour l’audience décidant du redressement ou de la cession des deux entités. Finalement, la période d’observation est maintenue jusqu’au 19 juillet 2023 pour les deux entités.
« Il résulte des éléments rapportés au tribunal que l’entreprise pourrait être en mesure d’améliorer sa situation et qu’il convient en conséquence de maintenir la période d’observation », indique le tribunal de commerce. Et ceci dans deux jugements identiques, l’un concernant le groupe Go Sport, l’autre sa filiale. L’entreprise est autorisée à maintenir son activité durant la durée de la période d’observation.
Le tribunal de commerce a également renvoyé au 18 avril 2023 l’audience statuant de l’adoption d’un plan de redressement ou d’un plan de cession du groupe Go Sport et de Go Sport France. Les candidats à la reprise du groupe avaient jusqu’au 10 mars pour déposer leurs offres. Les dirigeants actuels de l’enseigne ont, de leur côté, déposé un plan de continuation impliquant un partenaire non précisé à cette heure.
Au cours de l’audience, le ministère public a, en outre, formulé une requête orale pour demander la « modification de la mission des administrateurs judiciaires afin qu’ils représentent totalement la société », et la « nomination d’un expert judiciaire pour expliciter les flux de trésorerie sur les mois qui précèdent l’ouverture de la procédure ». En réponse, le jugement indique renvoyer l’affaire au 29 mars 2023, « dans le respect du contradictoire, afin que les parties puissent s’exprimer dessus ».
La demande du ministère public fait notamment référence à des opérations financières observées dans les comptes de l’entreprise. Plus de 50 millions d’euros seraient concernés, selon les informations diffusées par Libération. Le quotidien avait, le premier, révélé l’ouverture d’une information judiciaire pour abus de biens sociaux. Le dossier a, depuis, été transmis au parquet de Paris.