FLASH INFO – La Ville de Grenoble a inauguré vendredi 22 novembre 2024 son deuxième Chatipi, situé au 86 rue Anatole-France, au sein du quartier Mistral. Le principe ? Une construction en bois à destination des chats errants. Un premier Chatipi avait été inauguré en janvier 2023 quai de France, à proximité du Jardin des Dauphins.
Le nouveau Chatipi installé rue Anatole-France, comme celui quai de France, est issu d’une collaboration entre la municipalité et l’association One Voice, dédiée à la défense des animaux. Cette dernière explique, dans le cas présent, « lutter contre l’errance féline [en mettant] en place des partenariats triangulaires avec des municipalités et des associations locales, pour identifier, stériliser et soigner les chats sans abri et les relâcher en leur procurant un chalet en bois pour s’hydrater, se nourrir et s’abriter ».
Car le Chatipi n’est pas juste une cabane en bois ou un chalet, selon les points de vue. « C’est un dispositif éthique visant à créer des espaces de vie pour les chats errants afin de leur venir en aide tout en sensibilisant les citoyens à leur détresse, leurs besoins et l’importance de les faire stériliser », souligne la Ville.
Contrairement aux idées reçues, les chats ne sont pas en mesure de survivre seuls et sont en proie à la faim et à la maladie quand ils ont livrés à eux-mêmes, comme le rappelait en 2023 Sandra Krief, adjointe de Grenoble à la Condition animale.
Pour l’heure, ce sont six chats qui ont trouvé refuge dans le Chatipi de la rue Anatole-France, lequel prend place dans un espace arboré aménagé après destruction des bâtiments publics (à l’abandon) qui s’y trouvaient. « Grâce à un partenariat entre la ville de Grenoble et la Protection judiciaire de la jeunesse, des jeunes en réinsertion ont également été impliqués dans le projet », note la municipalité. Une façon, ajoute-t-elle, de « mettre en lien des êtres parmi les plus fragilisés : des chats sans famille et des jeunes en difficulté ».
Alors que One Voice a fourni le chalet et les chatières et pris en charge le panneau pédagogique, ainsi que les croquettes et les frais vétérinaires au démarrage du projet, la Ville met à disposition le lieu, procède aux aménagements et assure la gestion et l’entretien du site. De son côté, l’association grenobloise de protection animale Cosa Animalia s’occupe au quotidien du nourrissage des chats et de leur transport vers la clinique vétérinaire pour les soins et les stérilisations.
Crédit photo de une © Mathieu Nigay – Ville de Grenoble