FLASH INFO – Près de trente ans après les faits, un début de réponse serait-il enfin en train de voir le jour dans l’affaire dite des « disparus de l’Isère » ? Un homme de 60 ans a en effet été placé en garde à vue lundi 25 novembre 2024 par la section de recherche de gendarmerie de Grenoble. Il est suspecté d’être en lien avec la mort d’une adolescente de 15 ans en 1988 mais aussi avec celle d’une femme de 40 ans en 2000, toutes deux dans le Nord-Isère.
C’est le média RTL qui a révélé l’information, corroborée par plusieurs sources concordantes. Des traces d’ADN retrouvées dans les scellés de l’affaire Leila Afif, victime de 40 ans tuée par balles à La Verpillière, auraient permis d’incriminer l’individu placé en garde à vue à Grenoble. D’autres éléments jugés probants permettraient également d’établir un lien entre le même individu et la mort de Nathalie Boyer, adolescente résidant à Villefontaine comptant parmi les « disparus de l’Isère ». Celle-ci avait été retrouvée égorgée à Saint-Quentin-Fallavier.
Longtemps restées sans pistes sérieuses, les affaires Nathalie Boyer et Leila Afif faisaient partie des dossiers repris par le nouveau pôle judiciaire dédié aux affaires non résolues, créé au sein du tribunal de Nanterre en 2022. Une création à laquelle avait participé Jacques Dallest, ancien procureur général auprès de la cour d’appel de Grenoble. Les deux affaires avaient été confiées à un juge d’instruction avec réception des scellés, comme l’indiquait alors BFM-TV. De quoi, visiblement, permettre d’ouvrir de nouvelles perspectives.
Si la mort de Leila Afif ne s’inscrit pas dans le contexte des « disparus de l’Isère », celle de Nathalie Boyer compte parmi la série de disparitions, de meurtres ou d’agressions qui ont touché le département entre 1980 et 1996. Soit depuis la disparition d’un adolescent de 13 ans à La Morte, jamais été retrouvé, au meurtre par strangulation d’une enfant de 10 ans à Voreppe. Toutefois, la multiplication des cas n’implique pas nécessairement de liens entre eux. Trois affaires ont notamment été résolues, dont deux infanticides commis par une seule et même personne, (déjà) trahie par son ADN.