FLASH INFO – L’Agence régionale de santé Auvergne-Rhône-Alpes a reçu le signalement d’une suspicion de botulisme, le 31 octobre 2024, alors qu’une personne hospitalisée avait consommé de la terrine de porc produite à la ferme par l’EARL Les Peupliers, au Mottier. Un risque confirmé par le centre national de référence du botulisme, à l’Institut Pasteur.
L’Agence régionale de santé (ARS) d’Auvergne-Rhône-Alpes a reçu le signalement d’une suspicion de botulisme, le 31 octobre 2024. Une personne qui avait consommé de la terrine de porc produite à la ferme par l’établissement agricole à responsabilité limitée (EARL) Les Peupliers, au Mottier, a en effet été prise en charge médicalement au CHU Grenoble Alpes.
Le centre national de référence du botulisme, à l’Institut Pasteur, a analysé les restes de terrine. Il a ainsi pu confirmer la présence de toxine botulique et de la bactérie produisant la toxine. La Direction départementale de la protection des populations (DDPP) de l’Isère a, de son côté, mené des investigations auprès du fabricant des conserves.
Les services départementaux prennent des mesures
Étant donné que les conditions de production ne permettent pas de garantir la stérilisation des bocaux, les services départementaux ont décidé le rappel de l’ensemble des terrines. Concrètement, une dizaine de bocaux est concernée. Il s’agit de ceux commercialisés à la ferme Chez Barbier, au Mottier.
Compte tenu du temps d’incubation (de quelques heures à quelques jours) et du caractère relativement grave de la maladie, les personnes ayant consommé ce produit doivent être très vigilantes. Elles doivent impérativement consulter un médecin en cas de symptômes : troubles de la vision, difficultés à avaler, bouche sèche, difficultés à parler… Quant à celles qui détiennent encore ces terrines, elles ne doivent pas les conserver, mais les jeter.
Le botulisme, une affection neurologique grave
Une toxine très puissante se développant dans les aliments mal conservés est à l’origine du botulisme. En France, la majorité des cas est liée à des aliments n’ayant pas subi de processus poussé de stérilisation. Notamment des salaisons, de la charcuterie ou encore des conserves d’origine familiale ou artisanale.
La maladie se déclare 12 à 72 heures après ingestion d’un aliment contaminé. Et les symptômes peuvent être de sévérité variable. Le traitement est, pour sa part, essentiellement symptomatique. Il requiert, pour les formes les plus sévères, des soins respiratoires intensifs avec ventilation assistée. Il est aussi possible de se faire administrer un anti-toxine botulique dans les heures ou dans les premiers jours après le début des symptômes. Cela peut notamment permettre de raccourcir le temps d’hospitalisation.


