FLASH INFO – Afficher le por­trait de l’ac­ti­viste pro­tec­teur des baleines Paul Watson sur l’hô­tel de ville de Grenoble. Telle est la demande qu’ont adres­sée au maire Éric Piolle les élus d’op­po­si­tion (voir enca­dré) des groupes Socialistes et appa­ren­tés et Grenoble démo­cra­tie éco­lo­gie et soli­da­rité. Deux groupes par ailleurs récem­ment unis dans un inter­groupe, tout en sou­hai­tant conser­ver leurs iden­ti­tés propres.

Dans un cour­rier daté du jeudi 17 octobre 2024, les deux groupes rap­pellent la large mobi­li­sa­tion « citoyenne, asso­cia­tive, poli­tique et média­tique » qui s’est orga­ni­sée depuis l’ar­res­ta­tion de Paul Watson. Le mili­tant éco­lo­giste, fon­da­teur de la Sea Shepherd Conservation Society et décrit comme le « pro­tec­teur des baleines », a été arrêté au Groenland en juillet 2024. Il est mis en cause dans le nau­frage du Shōnan Maru 2 en 2010, navire-har­pon japo­nais des­tiné à la chasse à la baleine.

La Ville de Clermont-Ferrand fait par­tie des muni­ci­pa­li­tés affi­chant le por­trait de Paul Watson sur les murs de son hôtel de Ville. © Olivier Bianchi – X

Alors qu’il est menacé d’ex­tra­di­tion vers le Japon par la jus­tice danoise, les élus gre­no­blois disent s’as­so­cier aux voix exi­geant sa libé­ra­tion. « Notre groupe […] sou­tient la demande d’a­sile poli­tique en France for­mu­lée par Paul Watson », indiquent-ils encore. Gageant que la muni­ci­pa­lité gre­no­bloise par­tage cet enga­ge­ment, l’in­ter­groupe pro­pose « de faire appo­ser le por­trait de Paul Watson sur le fron­ton de [l”]hôtel de Ville en témoi­gnage de [son] sou­tien et de [son] enga­ge­ment ».

Une ini­tia­tive, fait remar­quer l’in­ter­groupe, déjà prise par plu­sieurs com­munes en France. C’est (par exemple) le cas des com­munes de Marseille, de Clermont-Ferrand, de Montpellier, de Nice, de Bourges ou encore de Nancy, avec tou­jours le même mes­sage : « Sauver les baleines n’est pas un crime ». De son côté, la Ville de Paris a décerné au mili­tant le titre de citoyen d’hon­neur de la com­mune, une dis­tinc­tion que devrait éga­le­ment lui accor­der pro­chai­ne­ment la Ville de Saint-Ouen.

Ce sont en tout huit élus qui signent le cour­rier. Soit, pour le groupe Socialistes et appa­ren­tés, Cécile Cenatiempo (pré­si­dente), Hassen Bouzeghoub, Romain Gentil et Lionel Picollet. Et pour le groupe Grenoble démo­cra­tie éco­lo­gie soli­da­rité, Amel Zenati (pré­si­dente), Pascal Clouaire, Laure Masson et Hakim Sabri.