Mission accomplie pour Sandra Krief, adjointe au maire, et l'Association végétarienne de France : une quinzaine d'associations ont participé à une journée commune de rencontre avec le public. © Martin de Kerimel - Place Gre'net

Une jour­née de sen­si­bi­li­sa­tion à la cause ani­male orga­ni­sée à Grenoble par l’Association végé­ta­rienne de France

Une jour­née de sen­si­bi­li­sa­tion à la cause ani­male orga­ni­sée à Grenoble par l’Association végé­ta­rienne de France

REPORTAGE – C’était la pre­mière ini­tia­tive du genre… et ses orga­ni­sa­teurs espèrent que ce ne sera pas la der­nière. Une quin­zaine d’as­so­cia­tions isé­roises de défense de la cause ani­male se sont réunies samedi 23 sep­tembre 2023 à Grenoble pour venir à la ren­contre du grand public. L’occasion de décou­vrir des struc­tures très diverses, enga­gées sur le terrain.

Tout est parti d’une idée de l’an­tenne gre­no­bloise de l’Association végé­ta­rienne de France (AVF). Partenaire de la Ville, cette entité a pris contact avec quelque 45 orga­ni­sa­tions ani­ma­listes en Isère et en a réuni une quin­zaine au Jardin de ville, samedi 23 sep­tembre 2023. Objectif : par­ler de la cause ani­male. Un peu comme l’a­vait fait Éric Piolle le 10 novembre 2022, quand il avait reçu une écharpe “Grenoble, une ville pour les ani­maux”.

Comment défendre la cause animale ? En expliquant aux particuliers et aux entreprises qu'il est possible de bien manger en évitant tout aliment carné, selon Dominique Compare, responsable de l'antenne grenobloise de l'Association végétarienne de France. © Martin de Kerimel - Place Gre'net

Comment défendre la cause ani­male ? En expli­quant aux par­ti­cu­liers et aux entre­prises qu’il est pos­sible de bien man­ger en évi­tant tout ali­ment carné, selon Dominique Compare, res­pon­sable de l’an­tenne gre­no­bloise de l’Association végé­ta­rienne de France. © Martin de Kerimel – Place Gre’net

« Si ce n’est les plus illustres comme Greenpeace, One Voice, le WWF ou L214, per­sonne ne connaît les asso­cia­tions qui défendent la cause ani­male, sou­ligne Dominique Compare, res­pon­sable de l’an­tenne gre­no­bloise de l’AVF. Notre propre struc­ture s’est déve­lop­pée en mars. Nous sou­hai­tons mon­trer aux par­ti­cu­liers ou aux entre­prises qu’il est pos­sible de faire des repas végé­ta­riens sans renon­cer à bien man­ger ou mettre en dan­ger sa santé. »

C’est aussi « pour se ren­con­trer et s’é­pau­ler les unes les autres quand c’est néces­saire » que l’AVF Grenoble a cher­ché à ras­sem­bler plu­sieurs autres orga­ni­sa­tions au cours de cette jour­née pas­sée au contact du grand public. Mission accom­plie : cette opé­ra­tion col­lec­tive a per­mis de fédé­rer des struc­tures aux mis­sions très diverses.

Des asso­cia­tions mobi­li­sées pour les ani­maux errants ou maltraités

L’École du chat libre, par exemple, s’oc­cupe en prio­rité de félins errants dans la ville, afin d’é­vi­ter leur pro­li­fé­ra­tion. « Nous les cap­tu­rons et les emme­nons chez le vété­ri­naire. Ils sont alors vac­ci­nés, sté­ri­li­sés et iden­ti­fiés au moyen d’une puce élec­tro­nique », explique Gino Lopez, vice-pré­sident de l’association.

« Après ce par­cours, nous les relâ­chons sur le lieu où ils ont été décou­verts. Il n’est alors plus pos­sible de les dépla­cer et de les eutha­na­sier. » Avec une qua­ran­taine de béné­voles, l’École s’oc­cupe d’en­vi­ron 400 chats par an. Une façon aussi de pro­té­ger des mala­dies leurs congé­nères domestiqués.

Depuis Grenoble, l'École du chat libre s'occupe d'environ 400 félins errants chaque année. Marie-Noëlle Chanel et Gino Lopez soulignent que leur association est l'une des partenaires de la SPA du Dauphiné. © Martin de Kerimel - Place Gre'net

L’École du chat libre s’oc­cupe d’en­vi­ron 400 félins errants chaque année. Marie-Noëlle Chanel et Gino Lopez sou­lignent que leur asso­cia­tion est par­te­naire de la SPA du Dauphiné. © Martin de Kerimel – Place Gre’net

La SPA du Dauphiné s’oc­cupe pour sa part des ani­maux aban­don­nés ou mal­trai­tés, après enquête. « Ceux que la four­rière récu­père repré­sentent à peu près 50% des entrées dans notre refu­gée de la mon­tée d’Uriage, pré­cise Frédéric Rosset, son vice-pré­sident. Nous gérons aussi près de 600 signa­le­ments de mal­trai­tance par an. L’année der­nière, après enquête, cela nous a conduits à accueillir 137 chiens et une cen­taine de chats. »

Une étape sur leur che­min : « Notre but pre­mier reste de les soigner et de les pla­cer ensuite dans une famille pour le reste de leur vie. C’est bien sûr beau­coup de tra­vail. » Pour le mener à bien, la SPA du Dauphiné compte près de 350 béné­voles et envi­ron 1 200 adhé­rents. Et assure que ce n’est pas trop.

Animaux cita­dins ou faune sau­vage : un même combat

D’autres struc­tures ont un rôle dans le champ social. C’est le cas de Solivet, implan­tée depuis peu à Grenoble. « Notre asso­cia­tion assiste les struc­tures d’hé­ber­ge­ment de per­sonnes pré­caires pour leur per­mettre d’ac­cueillir aussi celles qui ont un ani­mal de com­pa­gnie », indique Théo Noguer, l’un de ses salariés.

Et de faire le compte : « En France, on estime à 300 000 le nombre de per­sonnes SDF. 10% d’entre elles vivent avec un chien. Solivet forme donc des tra­vailleurs sociaux à l’ap­proche du com­por­te­ment ani­mal. Nous inter­ve­nons aussi pour appor­ter des soins vété­ri­naires ou four­nir du maté­riel et de la nour­ri­ture, par­fois. Quand leur pro­prié­taire revient à la vie sociale, nous nous occu­pons éga­le­ment d’a­ni­maux qui ont grandi dans la rue et n’ont pas encore pris l’ha­bi­tude de res­ter seuls. »

Autre structure de soutien à la cause animale : le Tichodrome. Cornelia, l'une de ses bénévoles, rappelle que cet 'hôpital' pour animaux de la faune sauvage en soigne environ 2 000 par an, oiseaux et mammifères confondus. © Martin de Kerimel - Place Gre'net

Autre struc­ture de sou­tien à la cause ani­male : le Tichodrome. Cornelia, l’une de ses béné­voles, rap­pelle que cet “hôpi­tal” pour ani­maux de la faune sau­vage en soigne envi­ron 2 000 par an, oiseaux et mam­mi­fères confon­dus. © Martin de Kerimel – Place Gre’net

Il existe aussi des asso­cia­tions pour s’oc­cu­per de la faune sau­vage. Le Tichodrome en fait par­tie. Depuis douze ans, ce centre basé au Gua est une sorte d’hô­pi­tal pour ani­maux bles­sés. « Nous en soi­gnons 2 000 par an, comp­ta­bi­lise Cornelia, l’une de ses béné­voles. 70% d’entre eux sont des oiseaux, mais nous avons aussi des mam­mi­fères : chauve-sou­ris, blai­reaux, renards, héris­sons ou écu­reuils, prin­ci­pa­le­ment. »

La struc­ture isé­roise fait par­tie d’un réseau de 40 centres simi­laires répar­tis par­tout en France. Elle fonc­tionne toute l’an­née et tra­vaille éga­le­ment avec les pom­piers. Ses 200 “rapa­trieurs” en Isère récu­pèrent de nom­breux ani­maux décou­verts sur le ter­rain, en plus de ceux que les citoyens ordi­naires peuvent lui amener.

Un enga­ge­ment pour la cause ani­male sur le long terme ?

Samedi 23 sep­tembre, le Tichodrome et les autres orga­ni­sa­tions pré­sentes au Jardin de ville ont reçu la visite de Sandra Krief. L’adjointe au maire de Grenoble char­gée de la condi­tion ani­male venait de célé­brer un mariage… en pré­sence d’un chien !

Elle a exprimé « (sa) fierté d’ac­com­pa­gner celles et ceux qui tra­vaillent le plus sou­vent dans l’ombre et ont un champ d’ac­tion élargi ». Pour l’é­lue, la cause ani­male est un « sujet poli­tique qui se déve­loppe à vitesse grand V. Plus de 85% des Français sont en attente d’une réelle prise en compte des ani­maux. C’est une ques­tion socié­tale. Comme Grenoble, d’autres villes s’en emparent. »

La Ville de Grenoble et l'Association végétarienne de France sont parvenues à réunir une quinzaine d'associations au Jardin de ville le 23 septembre. Elles espèrent que ce type de rassemblements pourra se reproduire à l'avenir. © Martin de Kerimel - Place Gre'net

La Ville de Grenoble et l’Association végé­ta­rienne de France sont par­ve­nues à réunir une quin­zaine d’as­so­cia­tions au Jardin de ville le 23 sep­tembre. Elles espèrent que ce type de ras­sem­ble­ments pourra se repro­duire à l’a­ve­nir. © Martin de Kerimel – Place Gre’net

De quoi ima­gi­ner d’autres jour­nées orga­ni­sées sur le modèle de celle du Jardin de ville ? Pour cette pre­mière, « tout a été monté en moins de deux mois et donc très rapi­de­ment, note Sandra Krief. Ce type d’o­pé­ra­tions est effec­ti­ve­ment appelé à être péren­nisé. La pro­chaine se dérou­lera peut-être dans un lieu clos ou plus grand, et éven­tuel­le­ment dans un for­mat dif­fé­rent, un peu plus fes­tif. »

L’adjointe, qui entend bien pro­lon­ger son action pour la cause ani­male, sou­haite notam­ment mettre en place une aide finan­cière au béné­fice des per­sonnes en situa­tion de grande pré­ca­rité. Et de conclure : « Les ani­maux non humains ont tout autant le droit d’exis­ter que nous. Il est d’une impé­rieuse néces­sité de les consi­dé­rer comme nos égaux et non plus comme une dis­trac­tion ou une den­rée ali­men­taire. »

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