Européennes 2024 : en mee­ting à Grenoble, le Parti ani­ma­liste veut « inté­grer les ani­maux dans le champ de nos réflexions »

Européennes 2024 : en mee­ting à Grenoble, le Parti ani­ma­liste veut « inté­grer les ani­maux dans le champ de nos réflexions »

FOCUS – Le Parti ani­ma­liste a orga­nisé son second mee­ting pour les élec­tions euro­péennes, samedi 27 avril 2024, à la salle Anna-Politkovskaïa, à Grenoble, devant quelque 80 per­sonnes. Plusieurs can­di­dats, dont la tête de liste Hélène Thouy et l’ad­jointe gre­no­bloise à la condi­tion ani­male Sandra Krief (en 3e posi­tion), ont détaillé les piliers de leur cam­pagne, de l’a­gri­cul­ture à la santé, en pas­sant par l’a­li­men­ta­tion. Avec un leit­mo­tiv : ne pas oppo­ser les humains aux ani­maux, mais inté­grer plei­ne­ment ces der­niers à nos réflexions et déci­sions politiques.

Après Montpellier, un mois aupa­ra­vant, c’est à Grenoble que le Parti ani­ma­liste pour­sui­vait sa cam­pagne pour les élec­tions euro­péennes 2024, en tenant son second mee­ting, samedi 27 avril, à la salle Anna-Politkovskaïa. Un choix qui ne devait rien au hasard. Comme la cité héraul­taise1avec Eddine Ariztegui, Grenoble compte en effet un adjoint délé­gué à la condi­tion ani­male mili­tant au Parti ani­ma­liste… Ou plu­tôt une adjointe, en l’oc­cur­rence Sandra Krief.

Européennes 2024 : le Parti animaliste en meeting à Grenoble

Hélène Thouy, tête de liste, et Sandra Krief, n°3, devant cinq badges sym­bo­li­sant les cinq axes du pro­gramme du Parti ani­ma­liste et le seuil de 5 % qu’elles espèrent dépas­ser aux euro­péennes. © Manuel Pavard – Place Gre’net

La ville isé­roise a en outre « tou­jours été une terre d’in­no­va­tion et a obtenu, ces deux der­nières années, le pre­mier prix de L214, “Une ville pour les ani­maux” », sou­ligne cette der­nière, 3e sur la liste, avant de van­ter ses actions menées depuis 2020, en faveur « des chiens, des chats, des ani­maux limi­naires ou pour la végé­ta­li­sa­tion des repas ». Une fierté par­ta­gée par ses colis­tiers, qui ont qua­li­fié leur venue à Grenoble de « sou­tien et recon­nais­sance de son tra­vail ».

Les cinq piliers du Parti ani­ma­liste dérou­lés au meeting

Six de ces can­di­dats ont pris la parole au mee­ting, devant envi­ron 80 per­sonnes. Avec en têtes d’af­fiche, Sandra Krief donc, la « régio­nale de l’é­tape », et l’a­vo­cate bor­de­laise Hélène Thouy, de nou­veau tête de liste, comme aux euro­péennes 2019. Les deux femmes ont d’ailleurs pré­senté en amont leur pro­gramme et les enjeux du scru­tin, lors d’une confé­rence de presse orga­ni­sée, samedi midi, au Park Hôtel.

Européennes 2024 : le Parti animaliste en meeting à Grenoble

Environ 80 per­sonnes ont assisté au mee­ting du Parti ani­ma­liste, samedi 27 avril, à la salle Anna-Politkovskaïa, rue Berthe-de-Boissieux. © Manuel Pavard – Place Gre’net

L’occasion pour Sandra Krief d’ex­po­ser les cinq piliers de la cam­pagne du Parti ani­ma­liste : « une terre vivable, un panier éthique, une société apai­sée, une santé pro­té­gée et une agri­cul­ture d’a­ve­nir ». Sans oublier d’autres mesures sym­bo­liques, comme « la lutte sans merci contre les cor­ri­das », qui vise à terme à « l’in­ter­dic­tion défi­ni­tive des cor­ri­das sur tout le ter­ri­toire fran­çais ». Mais aussi « se battre, étape après étape, pour ima­gi­ner une Europe sans aucun chas­seur ».

Une liste non exhaus­tive parmi les nom­breux points évo­qués par l’é­lue gre­no­bloise. Lesquels cor­res­pondent tous à la phi­lo­so­phie prô­née par le Parti ani­ma­liste. « Un parti créé en 2016 avec pour objec­tif de défendre les ani­maux et de mon­trer les impli­ca­tions posi­tives de ce com­bat pour les humains », explique ainsi Hélène Thouy.

« Dépasser les cli­vages » pour ras­sem­bler autour de la cause animale

Dans la quasi-tota­lité des par­tis, la ques­tion des inté­rêts des ani­maux n’a en effet « jamais été prise au sérieux », déplore-t-elle. Un sujet qui a même sou­vent été traité avec dédain, voire mépris, par la classe poli­tique. A contra­rio, le Parti ani­ma­liste avance, lui, « sa vision : inté­grer les ani­maux dans le champ de nos réflexions et de nos déci­sions poli­tiques », indique la can­di­date. Et ce, « sans les oppo­ser aux humains ».

Européennes 2024 : le Parti animaliste en meeting à Grenoble

Les six pre­miers can­di­dats (ici Douchka Markovic, 5e) ont pré­senté à tour de rôle les prin­ci­paux piliers du pro­gramme du parti. © Manuel Pavard – Place Gre’net

Pour enrô­ler le maxi­mum d’é­lec­teurs sous sa ban­nière, la for­ma­tion se veut « un parti trans­par­ti­san », pré­cise Hélène Thouy. Dans cette « période de conflits et de divi­sions », pour­suit-elle, il s’a­git de « ras­sem­bler les per­sonnes en dépas­sant les cli­vages poli­tiques ». Quelle que soit l’é­ti­quette poli­tique – de gauche, de droite, du centre -, on peut, selon elle, se retrou­ver autour de cette cause.

Pour ces mili­tants, les élec­tions euro­péennes revêtent par ailleurs une dimen­sion à la fois sym­bo­lique et très concrète. Le pré­cé­dent scru­tin, en 2019, a en effet consti­tué « un tour­nant » pour le Parti ani­ma­liste qui, en créant la sur­prise avec son score de 2,17 %; a « rendu visible la ques­tion ani­male », se féli­cite la tête de liste.

Le « risque de pan­dé­mie », consé­quence du modèle agricole

Mais l’Europe, ce sont aussi des « enjeux majeurs » pour les thèmes de pré­di­lec­tion du parti. Hélène Thouy cite ainsi un exemple par­ti­cu­liè­re­ment par­lant : le « risque de pan­dé­mie extrê­me­ment grave » qui plane tou­jours au-des­sus de nos têtes, le Covid-19 ayant toutes les chances de ne pas res­ter un cas isolé.

Sandra Krief et Hélène Thouy au pre­mier plan, res­pec­ti­ve­ment 3e et tête de liste du Parti ani­ma­liste pour les euro­péennes 2024. © Manuel Pavard – Place Gre’net

« Les rai­sons sont liées à la façon dont on traite les ani­maux », assure-t-elle, évo­quant « les zoo­noses » et « les éle­vages aux condi­tions concen­tra­tion­naires, sources de futures pan­dé­mies ». Des causes pour­tant lar­ge­ment connues, tout comme les argu­ments pour limi­ter les risques… Y com­pris d’un simple point de vue prag­ma­tique et éco­no­mique. Car « ça coûte cent fois moins cher de pré­ve­nir une pan­dé­mie que d’en assu­mer les résul­tats », rap­pelle la candidate.

« C’est un enjeu éthique, de santé publique et de sou­ve­rai­neté ali­men­taire », assène-t-elle. « Tout cela se règle au niveau du Parlement euro­péen. Et nous pen­sons que ce modèle agri­cole, que toutes les autres for­ma­tions poli­tiques conti­nuent à por­ter à bout de bras, contre le bons sens, nous amène tous dans le mur ! » D’où son appel aux élec­teurs pour dépas­ser cette « clause injuste » qu’est le seuil de 5 %, au soir du 9 juin 2024.

Le Parti ani­ma­liste mobi­lisé contre un éle­vage inten­sif de pou­lets à Peyrins, dans la Drôme

Le Parti ani­ma­liste a orga­nisé un ras­sem­ble­ment, ven­dredi 25 avril, à Peyrins (Drôme), pour pro­tes­ter contre l’ex­ten­sion d’un éle­vage de pou­lets, sus­cep­tible d’être racheté par le pro­duc­teur de volailles Duc. « Avec trois han­gars sup­plé­men­taires, on pas­se­rait de 30 000 à 142 000 pou­lets, soit une capa­cité de pro­duc­tion annuelle de 1,1 mil­lion de pou­lets », s’in­surge Sandra Krief.

Durant toute sa vie, limi­tée à 37 jours, « un pou­let ne sor­tira que sur la sur­face d’une feuille A4″, ajoute l’é­lue gre­no­bloise. Les pou­lets seront éga­le­ment « gavés d’an­ti­bio­tiques, avec une litière jamais chan­gée » et cer­tai­ne­ment « aucun contrôle vété­ri­naire de l’État ». Ceci sans comp­ter les pro­blèmes d’u­sage de l’eau liés à l’é­le­vage inten­sif. Sandra Krief balaie en outre les argu­ments adverses, évo­quant « un seul emploi hypo­thé­tique créé ».

Le Parti ani­ma­liste dénonce en outre « les pres­sions contre le maire de Peyrins », ini­tia­le­ment opposé à ce pro­jet. « Cédant aux menaces », l’é­dile a pris « deux arrê­tés : l’un afin de dépla­cer le ras­sem­ble­ment ini­tia­le­ment prévu par le Parti ani­ma­liste devant l’élevage de pou­lets et l’autre inter­di­sant la route menant à l’élevage », précise-t-il.

Le parti a donc lancé une péti­tion en ligne pour récla­mer l’in­ter­dic­tion de l’ex­ten­sion de cet éle­vage de poulets.

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Manuel Pavard

Auteur

Une réflexion sur « Européennes 2024 : en mee­ting à Grenoble, le Parti ani­ma­liste veut « inté­grer les ani­maux dans le champ de nos réflexions » »

  1. Voui, « une Europe sans aucun chas­seur ». Ce serait tel­le­ment bien que les san­gliers puissent tran­quille­ment dévas­ter toutes les cultures.
    En plus des puces élec­tro­niques qu’il faut arrê­ter de fabri­quer en France pour faire plai­sir aux anar­chistes verts de Stop micro, on pour­rait aussi ces­ser de culti­ver et impor­ter notre nour­ri­ture de Chine.
    https://​www​.fran​ce​bleu​.fr/​i​n​f​o​s​/​a​g​r​i​c​u​l​t​u​r​e​-​p​e​c​h​e​/​d​o​r​d​o​g​n​e​-​l​e​-​s​a​n​g​l​i​e​r​-​c​l​a​s​s​e​-​n​u​i​s​i​b​l​e​-​p​o​u​r​-​p​o​u​v​o​i​r​-​e​t​r​e​-​c​h​a​s​s​e​-​j​u​s​q​u​-​a​-​l​a​-​f​i​n​-​m​a​r​s​-​1​5​5​0​8​4​6​760

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