FOCUS – « Retrouver Grenoble », tel est le nom du nouveau collectif de citoyens grenoblois issus d’horizons divers qui a annoncé, le 27 septembre 2024, mettre le cap sur les prochaines élections municipales. Critiquant la gestion actuelle de la Ville marquée, selon lui, par des clivages sociaux et une insécurité croissante, le collectif nourrit l’ambition de redonner à Grenoble sa fierté et son dynamisme. Et appelle, à travers un « large rassemblement », à une gouvernance respectueuse et exemplaire grâce à une feuille de route articulée autour de sept axes de travail.
C’est le Café Andry, le restaurant du musée de Grenoble, qu’avait choisi le nouveau collectif « Retrouver Grenoble » pour lancer officiellement, devant la presse, son projet pour les municipales de 2026. Autour de la table, des têtes connues, d’autres moins ou pas du tout.
À savoir : Jean-Charles Colas-Roy, ex-député macroniste, Marie-José Salat, ancienne élue socialiste, Pierre-Édouard Cardinal, directeur général de Minatec. Mais aussi Bruno Salagnat, retraité ayant longtemps œuvré au sein du parti à la rose1Le Parti socialiste (PS). et Dominique Grand, ex-encarté macroniste.
Des citoyens « engagés, républicains », issus « d’horizons divers », ni de droite, ni de gauche. D’ailleurs, « aucun d’entre nous ne se voit actuellement encarté », ont-ils insisté. Engagés certes, mais pour quels constats et quel projet municipal ? À charge pour Jean-Charles Colas-Roy d’en confier les contours et objectifs au micro de Place Gre’net.
Politiquement parlant, comment se définit ce collectif ? « C’est un rassemblement le plus ouvert possible en dehors des partis politiques et transpartisan, a expliqué Pierre-Édouard Cardinal. Ce qui fait qu’on laisse nos appartenances anciennes politiques au vestiaire pour finalement n’avoir qu’un seul parti, celui de Grenoble », a‑t-il assuré.
En tout cas, le ton est donné : « Ce n’est ni La France insoumise, ni la droite extrême. Nous nous positionnons entre le centre-gauche et le centre-droit modéré », a finalement concédé le DG de Minatec. « Au-delà de ce cadre, toutes les bonnes volontés peuvent nous rejoindre, sous réserve de partager avec nous un socle de valeurs communes et républicaines », a‑t-il invité.
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3 réflexions sur « Municipales de 2026 : le nouveau collectif « Retrouver Grenoble » veut redorer le blason de la ville »
Hélas, les électeurs grenoblois préfèrent voter pour des Elisa Martin ou des Hugo Prévost… Quant à la majorité municipale, difficile d’imaginer des élus plus étriqués tant sur le plan idéologique qu’intellectuel. Aucune culture (Lucille Lheureux, mais allô quoi ?!), aucune hauteur de vue, militants et apparatchiks pur jus.
A quand une étude sociologique sur l’électorat grenoblois finalement aussi borné que ses représentants ???
C’est de l’ordre du réflexe pavlovien : vote pour n’importe qui du moment que les candidats sont catalogués de gauche. Même ensuite à se faire mépriser. Syndrome de Stockholm ?
Il faut reconnaître qu’on peut partager beaucoup des constats listés par le collectif sur leur site internet.…tout cela mérite débat et réflexion. Ci-dessous extraits.
NOUS NE VOULONS PLUS :
Une ville qui tourne le dos à son histoire et à ses valeurs républicaines ;
Une ville isolée, brouillée avec toutes les autres collectivités territoriales ;
Une ville gérée par une poignée de militants autocratiques, indifférents voire méprisants à l’égard de tout ce qui ne leur ressemble pas ;
Une municipalité au service d’une vision dogmatique ;
Une municipalité méprisante à l’égard de son tissu socio-économique et associatif ;
Une municipalité méprisante à l’égard des agents de la ville et de ses représentants ;
Une ville délaissée, abandonnée et gangrénée par les trafics et le grand banditisme ;
Une ville aux quartiers délaissés, livrés à l’appauvrissement et à la peur ;
Une ville (insécure) pour tous ;
Une ville où les rues, parcs et jardins sont abandonnés par nos ainés, les familles et les enfants, ceux-ci préférant se protéger de tout risque d’agressions, de chutes sur des trottoirs non entretenus, ou de heurts violents avec vélos ou trottinettes ;
Une ville à la gestion financière opaque, qui a privilégié la vente de ses actions de satellites stratégiques (MINATEC, GEG, ALPEXPO, Grenoble Habitat …), qui augmente les impôts fonciers de façon confiscatoire et qui joue avec les règles des marchés publics pour favoriser des proches,
LA VILLE DE GRENOBLE QUE NOUS VOULONS :
Une ville ou le vivre ensemble rime avec la sécurité de tous
Une ville dynamique, en appui à l’activité économique et commerciale, au service du développement harmonieux et solidaire, de l’attractivité économique et touristique du territoire, de l’emploi pour tous ;
Une ville qui promeut la Responsabilité Sociale et environnementale,
Une ville qui renouer avec son ADN, (innovation technologique et sociale, dynamisme économique, place centrale des universités et écoles, maillage associatif dense et pionnier)
Une ville soucieuse de la confiance des Grenoblois, en les associant véritablement aux grands projets et en prenant en compte leurs attentes ;
Une ville réconciliée avec ses partenaires institutionnels, politiques, économiques, associatifs et l’Etat ;
Une ville qui travaille intelligemment avec chaque acteur institutionnel pour favoriser les projets de développements au service des habitants et du territoire ;
Une ville qui renoue avec des méthodes dignes, respectueuses et exemplaires en bâtissant un socle démocratique local à définir avec les habitants et acteurs du monde culturel, socio-économique ;
Une ville qui propose une offre culturelle riche et diversifiée, qui sauvegarde ses services culturels de proximité à l’instar des bibliothèques de quartier ;
Une ville qui développe ses équipements sportifs plutôt que de les supprimer ou de les laisser tomber en déshérence ;
Une ville dont le centre-ville est dynamique, avec des commerces de proximité florissants,
Une ville propre, embellie, bien entretenue au quotidien en donnant aux services municipaux les moyens de répondre aux besoins ;