FLASH INFO – La Ville d’Eybens a pris un arrêté de péril pour plu­sieurs immeubles situés ave­nue Jean-Jaurès, lundi 30 sep­tembre 2024. Alertés par une loca­taire qui consta­tait des fis­sures et des chutes de pierre dans son habi­ta­tion, les pom­piers sont venus sur les lieux et ont constaté que l’é­tat des édi­fices situés aux 68, 70, 72 et 74 de l’a­ve­nue Jean-Jaurès ainsi qu’aux 4 et 6 de la rue Farçat néces­si­taient une éva­cua­tion. Le relo­ge­ment des habi­tants a été pris en charge par la Ville.

La Ville d’Eybens, qui a pris un arrêté de péril pour plu­sieurs immeubles, indique que la cir­cu­la­tion se fera sur une seule voie au niveau des bâti­ments concer­nés sur l’a­ve­nue Jean-Jaurès, et ceci jus­qu’à nou­vel ordre. « Un feu alter­na­tif est mis en place pour flui­di­fier le tra­fic, mais celui-ci reste com­pli­qué : nous vous conseillons donc d’éviter le sec­teur », note-t-elle. La cir­cu­la­tion de bus de la ligne C4 est, pour sa part, main­te­nue. L’arrêté de péril concerne éga­le­ment les deux com­merces du sec­teur, le res­tau­rant La Douce’heure et la bou­lan­ge­rie Le Fournil du Gastelier, tous deux fermés.

L’association de lutte contre le mal-loge­ment Un toit pour tous signale, pour sa part, que quatre de ses loge­ments sont situés dans l’un des immeubles concer­nés par l’é­va­cua­tion. Ceux-ci avaient même été inau­gu­rés… au mois de sep­tembre 2024, comme le rela­tait alors Le Dauphiné libéré. Leurs loca­taires se sont vu pro­po­ser un loge­ment tem­po­raire meu­blé par l’as­so­cia­tion, « en atten­dant les résul­tats des inves­ti­ga­tions tech­niques à venir ». Les familles sont, en paral­lèle, prises en charge par les tra­vailleurs sociaux de la struc­ture pour « tra­vailler les solu­tions à plus long terme ».

Plusieurs immeubles de l’a­ve­nue Jean-Jaurès à Eybens font l’ob­jet d’un arrêté de péril, avec éva­cua­tion des habi­tants, dont quatre loca­taires de l’association Un toit pour tous. © Google Maps

« La muni­ci­pa­lité tra­vaille de son côté avec les autres pro­prié­taires et occu­pants des trois immeubles concer­nés pour iden­ti­fier des solu­tions pour chaque ménage ne pou­vant plus accé­der à son loge­ment », pré­cise encore l’as­so­cia­tion. Ce sont en tout dix loge­ments qui sont tou­chés par l’ar­rêté de péril, dont les copro­prié­tés vont enta­mer une concer­ta­tion afin d’or­ga­ni­ser les exper­tises néces­saires et d’é­va­luer les tra­vaux et mesures néces­saires pour une mise en sécu­rité des bâtiments.

« Il est à noter que les tra­vaux de réha­bi­li­ta­tion réa­li­sés récem­ment par Un Toit Pour Tous sur ses quatre loge­ments n’ont concerné aucun aspect struc­tu­rel du bâti­ment », sou­ligne l’as­so­cia­tion. Pour qui les exper­tises ne seront pas en mesure de « livrer leurs pre­miers ensei­gne­ments fia­bi­li­sés » avant plu­sieurs semaines, voire plu­sieurs mois. Et Un toit pour tous de conclure en se disant « aux côtés de la ville d’Eybens et de l’ensemble des par­ties pre­nantes des immeubles concer­nés, pour suivre de près l’évolution de la situa­tion et sou­te­nir nos loca­taires ».