FOCUS – Une par­tie du per­son­nel de l’ins­ti­tut médico-édu­ca­tif (IME) La Clé de sol d’Eybens a par­ti­cipé à une action de débrayage, mardi 24 sep­tembre 2024, pour dénon­cer une dégra­da­tion de ses condi­tions de tra­vail, sur fond de sous-effec­tifs et de trans­for­ma­tion de ses mis­sions. Un constat que conteste la direc­tion de l’Apajh, asso­cia­tion ges­tion­naire de l’IME, qui assure au contraire accom­pa­gner les équipes et veiller à leur offrir les moyens néces­saires pour exer­cer leur profession.

« Nous sommes nom­breuses et nom­breux à ne plus nous retrou­ver dans notre tra­vail. » Une par­tie du per­son­nel de l’ins­ti­tut médico-édu­ca­tif (IME) La Clé de sol d’Eybens orga­ni­sait un débrayage, mardi 24 sep­tembre 2024 dans l’a­près-midi, pour dénon­cer ce qu’elle consi­dère comme une dégra­da­tion conti­nue de ses condi­tions d’exer­cice. En cause, en pre­mier lieu : une sur­charge de tra­vail liée à un manque d’ef­fec­tifs pour faire face à des mis­sions en pleine mutation.

Des membres du per­son­nel de l’IME La Clé de sol d’Eybens ont orga­nisé une action de débrayage mardi 24 sep­tembre 2024. DR

L’IME La Clé de sol, qui dépend direc­te­ment de l’as­so­cia­tion Apajh 38 (Association pour adultes et jeunes han­di­ca­pés) et compte pour par­te­naire prin­ci­pal l’Agence régio­nale de santé Auvergne-Rhône-Alpes, prend en charge des mineurs en situa­tion de han­di­cap men­tal de 6 à (par­fois) plus de 18 ans. L’activité du site concerne autant des actions dans des classes ou en famille que l’ac­cueil des enfants sur le site même pour des temps éducatifs.

La Clé de sol au bord de la fausse note ?

Si le public accueilli par l’IME était jus­qu’a­lors com­posé d’en­fants atteints d’un han­di­cap men­tal léger ou moyen, les choses sont en train de chan­ger, explique l’un des membres du per­son­nel ayant par­ti­cipé au débrayage.

« On a changé d’a­gré­ment : nous sommes pas­sés à tous les types de han­di­cap, avec des han­di­caps très lourds et des enfants moins auto­nomes », décrit le sala­rié. Pour autant, ajoute-t-il, « les taux d’en­ca­dre­ment n’ont pas évo­lué [et] on se retrouve avec une charge de tra­vail sup­plé­men­taire mais [sans plus] de moyens ».