FOCUS – Les parlementaires de gauche du département de l’Isère se prononcent contre le projet de liaison entre l’A48 et la RD592, porté par le Département. À leurs yeux, celui-ci est trop coûteux et néfaste pour l’environnement. Quant à la méthode de recueil des avis durant les concertations publiques, ils la jugent discutable. Le Département, au contraire, défend son projet et conteste les arguments avancés.
Après les élus départementaux du groupe Isère écologie solidarité et (dans une moindre mesure) l’association Le Pic vert, c’est au tour des parlementaires isérois de gauche de se prononcer contre la liaison entre l’A48 et la RD592, portée par le Département.
Dans un communiqué commun, les députés Sandrine Nosbé, Cyrielle Chatelain, Élisa Martin et Hugo Prévost, ainsi que le sénateur Guillaume Gontard, disent ainsi tout le mal qu’ils pensent du projet destiné à réduire le trafic sur Moirans, Saint-Jean-de-Moirans et Voiron.

C’est à l’initiative de la (nouvellement élue) députée Sandrine Nosbé que les parlementaires ont signé un texte commun s’opposant au projet de liaison. © Manuel Pavard – Place Gre’net
Les parlementaires mettent en premier lieu en avant le coût du projet. « Ce projet de liaison routière entend relier l’A48 à la RD592 sur une distance de 1,4 km et pour un montant, sans doute sous-évalué, de 25 millions d’euros », notent-ils. Soit, à leurs yeux, un « projet excessivement onéreux puisque cette estimation ne prend en compte ni l’inflation et la hausse conséquente des coûts de production, ni l’ensemble des travaux à réaliser ». Le tout pour une bonne part financé par le contribuable voironnais, ajoutent-ils.
Un projet de liaison routière contesté par les parlementaires de gauche
Mais le projet est aussi perçu comme « dangereux », tant en matière de sécurité routière avec « une pente de la liaison prévue à 7 % et sans voie de détresse », qu’en matière… environnementale. C’est le point principal de l’opposition des parlementaires à la liaison. « [Le projet] menace de nombreuses espèces protégées et entraînera la destruction d’espaces boisés classés ». Selon eux, « la qualité de l’air respiré s’en trouvera encore plus dégradée, en raison des émissions de dioxyde d’azote et de particules fines ».
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