FLASH INFO – En Isère comme partout en France, les syndicats lancent un appel à la grève et à la manifestation mardi 1er octobre 2024, « pour les salaires, les services publics [et] l’abrogation de la loi retraite ». À Grenoble, rendez-vous est donné à 10 heures devant la gare, tandis qu’à Voiron l’appel est lancé pour 14 heures avenue François-Mitterrand, à Bourgoin-Jallieu à 10 heures place Saint-Michel, et à Vienne à 9 h 30 à la gare routière.
« Qu’enfin les urgences sociales, exprimées dans les mobilisations comme dans les urnes, soient entendues », contre « le maintien du cap libéral et autoritaire » après la nomination de Michel Barnier à Matignon. Tel est le message du communiqué national appelant à la mobilisation sur l’ensemble de l’Hexagone, mardi 1er octobre 2024. Sur le département isérois, c’est une intersyndicale comprenant la FSU, la CGT, Solidaires, l’Unsa, la CNT, l’Unef et l’UEG qui organise la grève et les manifestations.
« Nous avons été des millions à nous mobiliser pendant plus de 6 mois contre la retraite à 64 ans. Emmanuel Macron a décidé de passer en force mais a été sanctionné par une lourde défaite aux élections législatives. Nous pouvons donc maintenant gagner l’abrogation de la réforme des retraites », assurent les organisations syndicales. Celles-ci indiquent par ailleurs exiger l’augmentation des pensions de retraite, un Smic à 2 000 euros, l’indexation des salaires sur l’inflation et la fin des inégalités (salariales) entre les femmes et les hommes.
Les revendications incluent en outre la demande de moyens financiers et humains pour l’ensemble des services publics, de l’hôpital à la recherche en passant par l’éducation ou « l’environnement », une réforme du système de bourses pour les étudiants, ou encore l’abolition de la sélection à l’entrée de l’université. Enfin, pour ce qui concerne les entreprises, les syndicats appellent à « l’arrêt immédiat de tous les licenciements, [à] la relocalisation et [à] la transformation environnementale de notre industrie ».
Pourquoi cette date de mobilisation ? « Le 1er octobre marque le début des discussions sur le budget de l’État et de la Sécurité sociale à l’Assemblée nationale. C’est le moment de gagner qu’enfin les plus riches et les multinationales soient taxés pour financer nos services publics, la justice sociale et environnementale. C’est le moment de gagner l’abrogation de la réforme des retraites », concluent les syndicats. Pour qui c’est à travers « un rapport de forces clair et massif » qu’il leur sera possible de faire entendre leurs revendications au nouveau gouvernement.