FLASH INFO – Rentrée scolaire… et syndicale pour Grenoble ? Le syndicat Sud collectivités territoriales de la Ville de Grenoble a annoncé, vendredi 28 août 2024, le dépôt d’un préavis de grève reconductible prenant effet le lundi 2 septembre, pour tous les agents de la municipalité comme du CCAS. En cause (principalement): les conditions de travail des agents des écoles.
« La municipalité laisse les services publics se désorganiser. Les impôts augmentent alors que la qualité des services aux publics diminue », accuse ouvertement le syndicat Sud. Qui pointe notamment du doigt un le manque de personnel lors des temps périscolaires. « Les taux d’encadrement des enfants pendant les temps périscolaires sont parfois dangereux avec 35 enfants pour 2 animateurs, faute de recrutement », décrit ainsi l’organisation.
Les rémunérations font également partie des sujets de mécontement. « Les prix du caddy, de l’énergie flambe et nos salaires stagnent voire sont gelés. Même l’aumône de 800 euros donnée par le macroniste Stanislas Guerini, dite “prime de pouvoir d’achat”, nous a été refusée par la municipalité », poursuit le syndicat. Ce dernier fait en outre remarquer que les « collègues horaires » peuvent avoir des salaires mensuels fluctuant entre 300 et 1 200 euros par mois selon les besoins. Quitte à avoir l’impression d’être « des tacherons ».
Rassemblement des Atsem devant l’hôtel de Ville de Grenoble en 2020. Les Atsem et animateurs du périscolaires sont au cœur des revendications du syndicat Sud, dans le cadre de son préavis de grève en date du 2 septembre 2024. © Place Gre’net
Dans son courrier adressé au maire de Grenoble Éric Piolle et à l’adjoint au personnel Pierre Mériaux, Sud réclame donc le versement de la prime de pouvoir d’achat, la suppression du passage au 1 607 heures pour les Atsem1Agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles. et agents d’entretien, un taux horaire choisi pour les agents d’entretien et les animateurs périscolaires, ou encore la suppression de la prise en charge de la pause méridienne et du périscolaire par les Atsem, « au profit des animateurs ».
La liste des revendications inclut également « l’arrêt des méthodes managériales mettant en souffrance le personnel », « l’arrêt des suppressions de postes suite aux départs en retraite » et « la liberté syndicale pour tous ». Comme le mouvement de grève est-il suivi ? Contacté par Place Gre’net, le syndicat Sud indique faire le point sur la situation sans disposer encore d’éléments. La Ville de Grenoble indique pour sa part qu’un seul salarié s’est déclaré gréviste.
Article modifié le 2 septembre à 16 h 50 après réception du retour de la Ville de Grenoble.
Une réflexion sur « Le syndicat Sud de la Ville de Grenoble dépose un préavis de grève reconductible pour la rentrée scolaire »
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