FLASH INFO – Le syndicat CFDT Interco de l’Isère appelle, via un communiqué daté du 24 septembre 2024, à la « mise en sécurité des agents de la Ville de Grenoble »… et plus particulièrement de ses policiers municipaux. Une prise de position qui fait suite à la mort de Lilian Dejean, agent municipal du service Propreté de la Ville, tué de deux balles dans le thorax le dimanche 8 septembre.
Le syndicat rappelle qu’à la suite de ce drame, le maire de Grenoble Éric Piolle a été interrogé sur la possibilité d’armer les policiers municipaux, dans un contexte de violences répétées sur fond de guerre de territoires entre trafiquants de drogue. « Moi, en tant qu’employeur, je considère qu’armer notre police municipale c’est les exposer à des missions qui ne sont pas les leurs et à des risques que je ne suis pas prêt à prendre pour eux », a répondu l’élu, cité par l’organisation syndicale.
En indiquant « prendre acte de ces déclarations », la CFDT « invite les policiers municipaux à ne plus assurer aucune mission susceptible de les exposer à des risques, conformément à son souhait ». Les agents de la police municipale n’étant pas autorisés à exercer un droit de retrait, il leur est ainsi recommandé de « demander systématiquement une intervention de la police nationale » en ce qui concerne « l’ensemble des missions intentant à leur intégrité physique [et] nécessitant des moyens spécifiques ».
« Monsieur le maire a été clair : il ne veut pas armer la police municipale, résume la déléguée CFDT Diega Trupia auprès de Place Gre’net. Donc on demande à travailler sur les missions avec les agents parce que ce n’est pas uniquement à la direction ou à la mairie de décider. Il faut que l’on puisse discuter les missions que doivent faire les policiers municipaux pour ne pas les surexposer à un danger », juge-t-elle. Et Diega Trupia de rappeler que c’est dans le contexte d’un accident de la circulation que Lilian Dejean a été mortellement blessé par balles, et que la police municipale est souvent amenée à intervenir sur ce type d’événements.
De façon plus générale, hors police municipale, le syndicat recommande aux autres agents municipaux de « faire valoir leur droit de retrait chaque fois qu’ils estimeront que leurs situations de travail présentent un danger grave et imminent pour leurs intégrités physiques ou leurs vies ». Et de préciser : « les fonctionnaires de la Ville assurent consciencieusement leurs missions de service public, ils ne doivent pas être les victimes collatérales d’actes de violences, en constante augmentation dans notre ville. »
7 réflexions sur « Refus d’armer les policiers municipaux à Grenoble : la CFDT les appelle à ne plus assurer de missions à risque »
Les agents techniques de propreté ont-ils déserté de nombreuses rues du centre ville (et ailleurs) de Grenoble, ou bien exercent-ils leur droit de retrait depuis des années ou bien se planquent-ils comme entendu en reunion publique ? 🤔
Les délinquants et les dealers qui lisent ces informations comprennent qu’ils peuvent continuer…
Le Maire se soucie davantage des surmulots (les rats) et de son Conseil municipal que des grenoblois…
Je relève une contradiction dans l’article.
Il est écrit tout d’abord « Les agents de la police municipale n’étant pas autorisés à exercer un droit de retrait.… »
Puis plus loin le syndicat déclare qu’il recommande à l’ensemble des agents municipaux de « faire valoir leur droit de retrait chaque fois.…..
Alors droit de retrait ou pas droit de retrait ?
Bonjour. Les policiers municipaux ne sont pas autorisés à faire valoir un droit de retrait, mais le reste des agents municipaux (dont il est question dans le dernier paragraphe) peuvent en revanche le faire, et le syndicat les y invite. Je vais modifier la phrase pour que cela soit plus clair. Merci à vous. Bien cordialement.
Bonjour,
Cette fois-ci plus d’ambiguïté !
Merci à vous et toute l’équipe pour le travail d’information sans parti pris que vous nous délivrez au quotidien.
Cordialement.
Mais la mission de la police municipale de Grenoble crassepitale verte est parfaitement définie ! C’est 1) verbaliser les automobilistes 2) verbaliser les voitures 3) verbaliser les bagnolards.
Sont hors missions toutes ces choses sans importance :
– verbaliser les vélos qui grillent les feux
– interpeller les trottinettes électriques dans les rues piétonnes
– améliorer la sécurité
– identifier les tagueurs
– identifier les incendiaires de poubelles
– identifier les casseurs de vitrines
– contrôler les consommateurs de haschich
– etc
Faut il attendre qu’un élu de la majorité municipale se fasse agresser , sans que les policiers municipaux interviennent compte tenu de l’interdiction qui leur est imposée, pour que ces élus comprennent la nécessité d’une police municipale armee.
Il s’avere que même dans des municipalités socialistes la police municipale est armée.
Le premier devoir d’un écologiste fut il maire, est de protéger la sécurité des mammifères humains vivants dans l’écosystème urbain.