REPORTAGE - Les salariés de l'enseigne de courses en ligne Chronodrive située à Seyssinet-Pariset se sont mis en grève et se sont rassemblés devant leur établissement, samedi 28 septembre 2024. Principalement en cause : les salaires jugés trop bas, les "intimidations et pressions" de la hiérarchie, la surcharge de travail due à des sous-effectifs chroniques et le non-respect de la vie privée des collaborateurs, scrutés en permanence par des caméras.
C'est sous la pluie qu'une dizaine de salariés en grève de l'enseigne de courses en ligne Chronodrive située à Seyssinet-Pariset se sont rassemblés devant leur établissement, samedi 28 septembre. L'objectif du rassemblement ? Distribuer aux clients qui venaient en voiture récupérer leurs emplettes des tracts expliquant leur profond malaise, mais aussi leurs griefs envers la direction et leurs revendications.
En cause : des conditions de travail dégradées, amplifiées par une charge de travail principalement due à un sous-effectif chronique. « Il y a des départs qui ne sont pas remplacés et nous faisons souvent à trois le boulot que nous devrions être six à accomplir. Il y a beaucoup de choses qui ne vont pas dans cette entreprise », a témoigné Michaël, coordinateur et préparateur de commandes.
Pour les salariés, c'en est déjà trop mais les grévistes dénoncent également « des changements de planning quotidiens, des horaires régulièrement dépassés sans compensation », ainsi que « des pressions et intimidations » exercées par leur direction.
Notamment « des menaces ou des remarques entre la carotte et le bâton pour nous faire travailler, complète Kevin, lui aussi préparateur et coordinateur. Mais heureusement, la moyenne d'âge est très jeune. Nous somme soudés et c'est ce qui fait que l'équipe tient le coup », observe-t-il.
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