FLASH INFO – Le tribunal correctionnel de Grenoble à condamné un couple pour proxénétisme aggravé commis au préjudice d’une jeune fille mineure de 16 ans. vendredi 27 septembre 2024. Les juges ont prononcé deux peines d’emprisonnement partiellement assorties de sursis à leur encontre, l’homme restant pour l’heure incarcéré.
« [L’homme mis en cause pour proxénétisme aggravé] qui notamment gérait les clients, les accompagnait aux rendez-vous, récupérait 50 % du profit, a écopé de la peine de 4 ans d’emprisonnement dont un an assorti du sursis probatoire pendant une durée de deux ans », a fait savoir Eric Vaillant, procureur de la République de Grenoble.
Ce dernier a en outre l’obligation de travailler et d’indemniser la victime, de même que l’interdiction d’entrer en contact avec elle et de paraître dans le département de l’Isère, a précisé le magistrat du parquet. Déjà incarcéré, il a fait l’objet d’un maintient en détention à l’issue de l’audience.
Quant à la seconde personne mise en cause, en l’occurrence sa compagne qui mettait à disposition son appartement, cette dernière s’est vue condamnée à la peine de 18 mois d’emprisonnement assortie de sursis. « Plusieurs clients font également l’objet de poursuites pénales », a en outre indiqué le procureur.
Le palais de justice de Grenoble où a eu lieu le jugement de l’affaire de proxénétisme aggravé. © Manuel Pavard – Place Gre’net
Le magistrat souligne par ailleurs que si ces interpellations ont été rendues possibles, c’est grâce à l’important travail d’enquête de la brigade de recherches de la Mure et de la brigade de Vizille, le tout sous la direction du parquet. « Ils ont notamment pu réaliser des écoutes téléphoniques, des surveillances et des poses de balises [GPS] », qui ont pu faire avancer les investigations, a‑t-il fait savoir.
Un signalement fait par la cellule de suivi des mineurs en situation de prostitution
L’enquête avait pu démarrer grâce au signalement transmis au sein de la cellule de suivi et de traitement des mineurs en situation de prostitution, active depuis mars 2023 à Grenoble. De leur côté, les professionnels de cette cellule – éducateurs, juge des enfants et association Althea notamment – « se sont mobilisés pour garantir à la mineure un accompagnement, tant sur le plan éducatif que judiciaire », a assuré Éric Vaillant.
En 2023, 50 personnes mineures en situation de prostitution ont fait l’objet d’une prise en charge en Isère. En majorité des filles dont l’âge moyen s’élève à 14 ans, avec des adolescentes de 17 ans… et d’autres d’à peine 12 ans.
