FOCUS – Des syndicats appelaient les salariés du site Capgemini de Monbonnot-Saint-Martin à se mettre en grève, mardi 4 juin 2024, et à se rassembler devant l’entrée de l’établissement. Ce pour réclamer des revalorisations et protester contre la hausse de 30 % du salaire du PDG. Les syndicats réclament notamment une augmentation générale de salaire de 2 800 euros par an, soit une hausse de 5 % de la masse salariale.
Une vingtaine de salariés en grève se sont rassemblés devant le site de Monbonnot-Saint-Martin du géant des services informatiques Capgemini, mardi 4 juin 2024. Inhabituelle dans le secteur de l’informatique, cette journée de grève qui touchait tous les sites Capgemini de France, visait à obtenir une augmentation générale des salaires annuelle de 2 800 euros brut. Soit une enveloppe de 80 millions d’euros1Représentant 5% d’augmentation de la masse salariale..
En effet, alors que les NAO (négociations annuelles obligatoires) n’ont débouché sur aucune augmentation de salaire, le PDG Aiman Ezzat s’est vu gratifié d’une hausse de 30 % du sien lors de l’assemblée générale des actionnaires, le 16 mai 2024. De quoi faire passer sa rémunération annuelle d’un million à 1,3 million d’euros. « Cela représente plus de 10 ans de mes rémunérations brutes », a glissé l’un des salariés présents.
En tout état de cause, c’était plus qu’il n’en fallait pour provoquer l’ire des salariés, sachant que Capgemini « enregistre des profits records », souligne Sylvain Goujon, délégué syndical CGT.
D’ailleurs, « cette enveloppe de 80 millions d’euros ne sort pas du chapeau, indique-t-il. Ce chiffre que nous avons calculé s’appuie sur l’inflation que subissent les salariés depuis 2018 », explique le syndicaliste. De plus, « Capgemini ne se gêne pas pour brûler des actions et tout reverser aux actionnaires sans partager avec les salariés », s’indigne Sylvain Goujon.
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