FLASH INFO – La brigade de recherches de la gendarmerie de Meylan a démantelé, mardi 24 septembre 2024, l’important point de deal des tours Bayard, à Pontcharra, qui rayonnait dans tout le Grésivaudan. Les gendarmes ont ainsi interpellé treize mis en cause qui officiaient sur un point de revente de stupéfiants pouvant rapporter jusqu’à 100 000 euros par mois.
Même s’il s’agit d’un véritable tonneau des Danaïdes, la lutte contre le trafic de stupéfiants ne faiblit pas en Isère. Preuve en est l’importante opération menée par les gendarmes de Meylan, sous l’égide d’une magistrate du parquet de Grenoble. Ceux-ci ont réussi à démanteler un important point de deal rapportant des revenus plus que juteux aux délinquants qui le tenaient.
Les enquêteurs scrutaient depuis mars 2024 le lieu en question, situé en bas des tours Bayard dans le quartier éponyme de la ville de Pontcharra. « Les investigations effectuées, surveillances et interceptions permettaient de caractériser l’organisation bien structurée qui alimentait ce point de deal et d’en identifier les protagonistes : revendeurs, approvisionneurs, et tenanciers », a indiqué Éric Vaillant, procureur de la République de Grenoble.
Une opération judiciaire d’ampleur est ensuite venue conclure ce travail d’enquête, le 24 septembre. Ainsi, pas moins de 167 militaires du groupement de gendarmerie départementale de l’Isère épaulés par leurs collègues de Savoie ont-ils permis d’investir 19 sites simultanément dans les deux départements. Et ainsi d’interpeller treize mis en cause, suspectés de trafic.
200 000 euros en espèces et des armes saisis par les gendarmes
L’ensemble des perquisitions réalisées ont permis de découvrir plus de 200 000 euros en espèces, un kilogramme de résine de cannabis, 800 grammes de cocaïne, 39 bonbonnes de protoxyde d’azote, 725 paquets de cigarettes de contrefaçon. Mais aussi trois fusils de chasse et autant d’armes de poing avec leurs munitions.
« Au titre du blanchiment de l’argent généré par ce trafic, les enquêteurs ont saisi cinq véhicules, de la maroquinerie, des vêtements et des objets de luxe, des pièces, bijoux et lingotins d’or », a détaillé le procureur. Qui a ajouté à cette liste, du matériel informatique et électronique représentant une valeur totale de plusieurs dizaines de milliers d’euros.
Présentés devant un juge d’instruction le 27 septembre, les huit principaux responsables de ce trafic – soit 7 majeurs de 18 à 37 ans et un mineur de 17 ans – ont fait l’objet d’une mise en examen. Ce aux motifs de « trafic de produits stupéfiants, participation à une association de malfaiteurs, blanchiment, détention et vente de cigarettes de contrefaçon ».
Le parquet a demandé au juge des libertés et de la détention le placement en détention des huit personnes déférées. Finalement, seuls six d’entre elles, dont le mineur, ont été placées en détention provisoire, et deux autres sous contrôle judiciaire.
« Dans l’intérêt des habitants, les gendarmes poursuivront après cette enquête leurs opérations dans ce quartier dans l’objectif d’assécher durablement le point de deal et de dissuader les consommateurs de s’y rendre », a prévenu Eric Vaillant.