FLASH INFO – Deux jeunes Isérois de 18 et 20 ans ont été mis en exa­men, mardi 23 mai 2023, pour « proxé­né­tisme aggravé » et « enlè­ve­ment et séques­tra­tion en bande orga­ni­sée », puis écroués. Ils avaient été inter­pel­lés, quatre jours plus tôt, dans un appar­te­ment à Villeurbanne (Rhône) où ils rete­naient contre son gré une ado­les­cente de 15 ans qui se pros­ti­tuait pour leur compte.

Une affaire bien sor­dide. Deux Isérois de 18 et 20 ans, domi­ci­liés à La Côte-Saint-André et dans l’ag­glo­mé­ra­tion gre­no­bloise, ont été inter­pel­lés ven­dredi 19 mai 2023 à Villeurbanne (Rhône), puis mis en exa­men mardi 23 mai pour « proxé­né­tisme » et « enlè­ve­ment et séques­tra­tion en bande orga­ni­sée », indique le pro­cu­reur de la République de Grenoble Éric Vaillant, confir­mant l’in­for­ma­tion du Dauphiné libéré. Ils sont sus­pec­tés d’a­voir retenu contre son gré, dans un appar­te­ment, une ado­les­cente de 15 ans qui se pros­ti­tuait pour leur compte.

L’adolescente se pros­ti­tuait dans un appar­te­ment à Villeurbanne, où ses deux proxé­nètes l’ont rete­nue plu­sieurs heures contre son gré, ven­dredi 19 mai 2023, avant l’in­ter­ven­tion de la police. © Google Maps (cap­ture d’écran)

L’enquête a débuté grâce à un appel reçu par Police secours, ven­dredi 19 mai, en fin de jour­née : une jeune femme indi­quait avoir été aler­tée, via un mes­sage, par une amie séques­trée depuis quelques heures dans un loge­ment. Les poli­ciers se sont donc ren­dus sur les lieux, à Villeurbanne, dans la ban­lieue lyon­naise, où ils ont trouvé l’a­do­les­cente en com­pa­gnie des deux hommes.

Une alter­ca­tion au sujet de l’argent des passes

D’après les pre­miers élé­ments, cette der­nière se pros­ti­tuait dans cet appar­te­ment depuis plu­sieurs semaines, rever­sant une par­tie de l’argent des passes aux deux indi­vi­dus. Mais un dif­fé­rend l’au­rait oppo­sée à ses deux proxé­nètes, ven­dredi 19 mai, au sujet de la répar­ti­tion des reve­nus, la jeune fille s’es­ti­mant flouée. C’est à la suite de cette alter­ca­tion que ceux-ci auraient retenu l’a­do­les­cente de force pen­dant quelques heures, jus­qu’à l’in­ter­ven­tion de la police.

Le par­quet de Lyon s’est des­saisi du dos­sier, durant le week-end, au pro­fit de celui de Grenoble, qui a saisi l’an­tenne gre­no­bloise de la police judi­ciaire. Au cours de leurs audi­tions et inves­ti­ga­tions, les enquê­teurs de la PJ sont par­ve­nus à retra­cer le déroulé des évè­ne­ments et à mieux cer­ner le pro­fil de la jeune pros­ti­tuée. « En rup­ture fami­liale », elle avait enchaîné les foyers en Isère, « dont elle fuguait régu­liè­re­ment », selon Le Dauphiné libéré.

Au terme de 96 heures de garde à vue, les deux jeunes Isérois, déjà connus de la jus­tice, ont été mis en exa­men par un juge d’ins­truc­tion gre­no­blois. Tous deux ont ensuite été pla­cés sous man­dat de dépôt par le juge des liber­tés et de la déten­tion, confor­mé­ment aux réqui­si­tions du par­quet de Grenoble.