TRIBUNE LIBRE – Le collectif Grenoble à cœur interroge la pertinence des « places aux enfants » déployées par la Ville de Grenoble, soit son programme de piétonnisation des rues situées devant les écoles de la commune. Pour le collectif, qui rappelle que la justice a retoqué certaines places en question, l’objectif est bien plus de lutter contre la voiture que de permettre la réappropriation de l’espace public ou d’assurer la sécurité des enfants.
Et une rentrée des classes de plus à Grenoble dans les écoles sur-polluées par la fermeture d’Agutte-Sembat. C’est donc parti pour une huitième année scolaire où 4 000 élèves resteront victimes du problème sanitaire que la mairie a créé. Elle continue de le nier, malgré le rapport d’Atmo1La fermeture du boulevard Agutte-Sembat provoque « des effets locaux négatifs à proximité de certains axes du centre-ville (notamment en bordure du cours Gambetta ou de la rue Lesdiguières) avec plusieurs milliers d’habitants subissant une augmentation de leur exposition au polluant NO2″.., malgré les chiffres publiés par l’association Respire, malgré les faits clairement énoncés par les unions de quartier dans le cadre d’une « interpellation citoyenne ».
Parallèlement, la municipalité fait diversion en communiquant à toutes occasions sur « Place(s) aux enfants », dispositif avec « la qualité de l’air au cœur des préoccupations » selon « Grenoble en commun », le maire Éric Piolle allant même sur son blog personnel jusqu’à prétendre qu’il réduit « fortement » la pollution.
Cette fausse assertion n’est pas la seule parmi toutes celles utilisées pour justifier ce dispositif et en faire un outil de comm’. Alors, quelle est la vérité et la réalité sur « Place(s) aux enfants » ?
Quel est l’objectif réel de « Place(s) aux enfants » ?
Sur l’exemple de la Belgique et de Londres, les « rues scolaires » se sont multipliées en France. Ce système vise à améliorer la sécurité des enfants en piétonnisant temporairement les voies des écoles, aux heures d’ouverture et de fermeture des classes.
Contrairement à d’autres villes, la mairie de Grenoble n’a pas adopté cette solution simple et efficace. Elle a instauré « Place(s) aux enfants », son propre système. Mais le tribunal administratif l’a rapidement invalidé. Pourquoi ? Car ce dispositif, « en prévoyant une limitation de la circulation applicable durant toute l’année, sans que soient distinguées les périodes de classe et les vacances scolaires, excède l’objectif poursuivi ». Ainsi formulé en octobre 2021, ce jugement a été confirmé en juin 2024 de façon tout aussi claire : « la commune de Grenoble ne justifie pas, au regard de ces objectifs, de la nécessité d’interdire la circulation et le stationnement de manière permanente ».
Alors, quel est vraiment l’objectif de « Place(s) aux enfants » ? La sécurité des petits Grenoblois serait-elle utilisée comme prétexte pour que, comme le dit l’adjoint Gilles Namur, « l’usage de la voiture étant très compliqué, les gens abandonnent leur voiture » ?
Fermeture de rue permanente, pour quel bénéfice supplémentaire ?
La fermeture permanente voulue par l’idéologie municipale fait que « Place(s) aux enfants » ne peut s’appliquer qu’à de petites rues peu empruntées, telles les rues Sergent Bobillot, des Dauphins, Lachat, Anthoard, etc. C’est ce que l’adjoint déjà cité a reconnu en disant aussi : « Ça ne doit pas être un axe très fréquenté. »
Comparativement à une fermeture temporaire, quel est donc le bénéfice supplémentaire ? Aucun du côté de la réduction de la pollution, très peu de voitures étant donc concernées. Et rien en termes d’accroissement de la sécurité scolaire, celui-ci étant même moindre par rapport à une rue plus empruntée qui serait barrée seulement lorsque les enfants entrent ou sortent de l’école.
Il est possible d’être intelligent
Il y a 182 de jours de classes par an. Évidemment, à Grenoble comme ailleurs, sécuriser les entrées-sorties des écoles ne nécessite ni de piétonniser 365 jours sur 365, ni 24 heures sur 24 !
L’exemple de cette vidéo illustre comment la ville de Lille a préféré l’intelligence au dogmatisme. Les bénéfices sont les mêmes qu’avec une fermeture permanente et il n’y a pas les inconvénients pour les riverains et les professionnels.
Étude de cas : l’école maternelle Marceau
C’est cette école que les adjoints Gilles Namur et Christine Garnier ont choisie pour annoncer que « Place(s) aux enfants » serait généralisé à 41 rues d’ici 2026.
Repris par l’Ades (ou l’inverse?), le communiqué de « Grenoble en commun » met d’abord l’accent sur la sécurité, en disant que la rue Sergent-Bobillot est « tristement connue pour avoir été le théâtre d’un grave accident de circulation en juin 2019″. Ce n’est pas vrai ! L’accident a en réalité eu lieu rue Marceau (à l’angle avec la rue Desaix, qui est de l’autre côté et où se trouve le portail de la cour de récréation). D’autre part, le conducteur responsable avait fumé du haschich. Le premier danger pour les enfants à Grenoble, ne serait-il pas en fait celui-là ?
Ce même communiqué poursuit sur « la qualité de l’air au cœur des préoccupations », en omettant de dire que la fermeture du boulevard Agutte-Sembat a envoyé une partie du trafic sur la rue Marceau, faisant de l’école l’une de celles qui sont sur-polluées. Évidemment, fermer la petite rue Sergent-Bobillot n’y a strictement rien changé !
Le cas instructif de l’école maternelle Millet
Elle illustre le fait que « Place(s) aux enfants » n’améliore pas la qualité de l’air. Bien qu’étant dans une rue piétonnisée et la première à avoir été « dévoiturée » par la fermeture du boulevard Agutte-Sembat en 2017, elle est plus polluée au NO2 que quasiment toutes les écoles de ce dispositif.
En effet, les chiffres d’Atmo publiés par l’association Respire montrent que deux écoles seulement le sont plus qu’elle. Lesquelles ? Toutes deux figurent parmi les sept les plus polluées de l’agglomération grenobloise, et sont l’école Marceau du Cœur de Ville, à cause du plan de circulation de 2017, et l’école Diderot, du fait de la proximité de l’A480.
La rue Nicolas-chorier et le quartier Metz/Strasbourg
En même temps qu’elle annonce que « Place(s) aux enfants » sera généralisé à 41 rues, c’est sans états d’âme que la Ville défend un projet qui augmenterait de 20% la circulation sur un axe déjà fortement chargé : la rue Nicolas-Chorier, où se trouvent l’école élémentaire Chorier et le collège Fantin-Latour.
S’il se réalise, 800 enfants respireront de la pollution surajoutée, comme les 4 000 élèves2Les élèves des écoles maternelle et primaire Jean-Jaurès, du collège et du lycée Champollion, de l’école élémentaire Marianne-Cohn, de l’école maternelle Marceau et du collège de l’Aigle. déjà atteints par la fermeture d’Agutte-Sembat ! Ignorer la bonne solution proposée par les habitants (pétition), est-ce cela « la qualité de l’air au cœur des préoccupations » du maire et de ses adjoints???
Quartier Metz/Strasbourg, la Ville prévoyait également d’augmenter la circulation devant l’école Saint-Joseph. Une forte mobilisation des habitants et des commerçants a permis de l’éviter. Souhaitons que le quartier Berriat parvienne aussi à échapper à une nouvelle création de rue anti-enfants, où les écoles sont victimes collatérales des diktats municipaux. L’adjoint aux mobilités ne peut pas à la fois dire que fermer de petites rues améliore la qualité de l’air et qu’augmenter le trafic sur de grands axes a peu d’impact !
« Se réapproprier l’espace public »
Dans tous ses projets, l’un des principaux mantra de la Ville est « se réapproprier l’espace public ». « Place(s) aux enfants » n’y échappe pas, mais en réalité il est rare d’y voir des enfants. Car quels sont ceux que les parents laissent seuls dehors ? Qu’y a‑t-il qui leur permette de jouer, de rester, d’être en sécurité ? Tout bienvenu que ce soit, à condition de ne pas commencer en abattant les arbres3Le feuillage de chaque branche d’un grand arbre apporte autant de fraîcheur (ombre et évapotranspiration) que celui d’un jeune arbuste nouvellement planté. En termes d’absorption du CO2 aussi. comme à l’école Paul-Bert, mettre quelques plantations et sièges ne suffit pas. Il y a un risque que « Place(s) aux enfants » devienne synonyme de no man’s land pour beaucoup d’entre elles, ou même parfois de place au squat.
Alors, rue scolaire ou « place(s) aux enfants » ?
Comme l’a clairement exprimé le tribunal administratif, tout dépend de « l’objectif poursuivi ». Si c’est d’abord le bannissement de la voiture, « Place(s) aux enfants » est un dispositif bien en cohérence avec ce but. Si c’est la sécurité des enfants lors des entrées-sorties des écoles, le système de la rue scolaire est parfaitement adapté, comme nombre de villes de France et d’Europe l’ont compris. Enfin, si c’est pour créer des îlots de fraîcheur, il faudrait alors être clair et parler de jardins, ce que ne sont pas des rues fermées restant majoritairement minérales.
Quoi qu’il en soit, ce n’est pas ainsi que sera réduite la pollution aux abords des écoles, la première chose à faire étant évidemment de ne pas les sur-polluer par un ajout de circulation détourné de grands axes ! Cela nécessite pour commencer d’enfin prendre en compte les demandes que les unions de quartier ont formulées pour le boulevard Agutte-Sembat4Rouvrir à la circulation automobile le couloir de bus du Bd Agutte-Sembat, dans le sens Sud-Nord. et pour la rue Nicolas-Chorier5Maintenir le double-sens automobile sur la portion du cours Berriat comprise entre le cours Jean-Jaurès et le pont SNCF, solution alternative compatible avec la Chronovélo..
Rappel : Les tribunes publiées sur Place Gre’net ont pour vocation de nourrir le débat et de contribuer à un échange constructif entre citoyens d’opinions diverses. Les propos tenus dans ce cadre ne reflètent en aucune mesure les opinions des journalistes ou de la rédaction et n’engagent que leur auteur.
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29 réflexions sur « Tribune libre du collectif Grenoble à cœur : « Vérité et réalité sur “Place(s) aux enfants” et les écoles » »
Je recommence : les chiffres d’Atmo seraient faux ? Me serais-je trompé en les relevant ? Je vous écoute.
Non pas tous les flux sur Hoche / Gambetta, ils sont ventilés principalement sur Liautey / Hoche / Gambetta ; vers Prefecture sur Lesdiguières /Turenne / Berriat ; vers les Grands boulevards sur Gambetta / Marceau /Jean Jaures / Catane ; vers l’Ile Verte sur les quais / Gare, vers la Rocade sur la Métropole /Voironnais.
Sans oublier les flux contraints par ces modifications de la circulation à Grenoble sur plusieurs voies roulantes supprimés et d’autres crées pour les reports de circulations, en provenance de tous les axes.
Conséquence, depuis CVCM et Chronovélo de 2017 les embouteillages ont augmenté exponentiellement
partout en ville, d’autant plus que les places de stationnement se réduisent comme peau de chagrin sous les effets de la même politique anti-voitures.
Étude RESPIRE basée sur des données d’ATMO anterieures à 2019 , la station de mesure de la pollution était encore à la caserne de Bonne. Retirée depuis, pourquoi donc ? Parce qu’elle faisait ressortir des données de la pollution defavorables à ceux qui nous ont imposé CVCM/Chronovelo sans études d’impacts, politique supportée par ATMO, juge et partie.
Depuis que le boulevard Lyautey finit en cul de sac, tout ce qui passait sur Agutte Sembat est détourné sur Gambetta par la rue Hoche.
Il faut vraiment avoir un culot de malade pour mettre un commentaire disant que ça a amélioré l’air à l’école Marianne Cohn !
En fait, comme elle est sur la rue Hoche, c’est même une des plus polluées de tout le département.
https://www.ledauphine.com/environnement/2022/02/15/isere-grenoble-100-des-etablissements-scolaires-soumis-a-la-pollution
Et cela ne vous viendrait même pas à la tête de réduire le trafic motorisé sur la rue Hoche ? Cette pollution est provoquée quand même par les voitures non ?
On hallucine devant tant de propos hypocrites d’automobilistes qui ne peuvent voir leurs privilèges se résorber un peu pour faciliter la vie du plus grand nombre qui souhaite pouvoir un jour se déplacer à pied, à vélo, en transport en commun, sans se faire enquiquiner sans cesse par l’omniprésence de la voiture partout.
Et si on va au fond du débat, il faut se poser la question : faut-il vraiment que toutes les rues soient être accessibles aux trafic motorisé ? Et si oui, pourquoi ?
Les dernières données (2019) montrent un taux de concentration de NO2 important pour l’école Marianne Cohn, mais elle est loin d’être en tête pour Grenoble :
35 µg/m3 Collège l’Aigle
33 µg/m3 Collège Lycée Champollion
32 µg/m3 Ecole Marceau
31 µg/m3 Ecole Jjaurès
31 µg/m3 Marianne Cohn
Depuis 2017 et le nouveau plan de circulation, les chiffres montrent une baisse de 18% du taux de concentration en NO2 dans cette école, là où on observe une baisse de 4 à 14 % sur des écoles hors plan de circulation.
Corrélation n’est pas causalité. Je n’en tire pas de conclusion, si ce n’est que vous n’avez pas bien lu les chiffres.
Ou alors exposez-en votre lecture détaillée.
Pas de conclusion de votre part pour la rue Hoche, j’en reste donc à celle du Dauphiné Libéré et à ce qu’on voit quand on y est coincé dans un embouteillage.
À droite de la rue Hoche, pas de conclusion non plus de votre part pour Champollion sur le boulevard Gambetta et la rue Lesdiguières ?
Ni pour l’Aigle et l’école Marceau, où les rues Lesdiguières et Hoche mènent tout droit ?
Déjà répondu.
Les données, rien que les données.
Qui montrent que ces établissements étaient déjà les plus pollués avant 2017, que ça baisse partout, et encore plus que n’importe où à l’école Cohn.
Navré que les données aillent contre vos convictions ou votre expérience individuelle, mais ça s’appelle la démarche scientifique.
Donc vous ne voyez de problème ni sur la rue Hoche, ni sur le boulevard Gambetta, ni sur la rue Lesdiguières. Très impressionnant 🤪
Soit les journaux, les associations, les institutions, les gens ont tout faux. Soit c’est vous, et je n’ai pas trop de mal à en deviner les raisons …
Déjà répondu.
Le problème dont vous défendez l’existence n’est pas mis en évidence par les données d’Atmo.
J’ai présenté les chiffres, ils sont vérifiables ici : https://ecoles-aura.respire-asso.org/
Vu plus bas votre « déjà répondu » et les infos dans les réponses de Grenoble coeur.
C’est donc bien vous qui avez tout faux.
Parce que vous ne voyez rien ni boulevard Gambetta ni rue Lesdiguières alors que c’est officiel que le problème touche ces rues.
Votre prétendue « démarche scientifique » est soit buggée soit politisée ou les deux.
Qui se sent morveux se mouche ! Et là, c’est la grippe que vous avez chopé !
Les arguments que vous apportez sont exactement ceux utilisés par Grenoble à Coeur le changement (ou plutôt l’immobilisme) ainsi que par les diverses unions de quartier qui ne veulent de compromis que si cela englobe uniquement leur point de vue.
Comme l’a démontré Père Pendiculaire, vos arguments pseudo-scientifiques sont pitoyables. Personnellement, je les trouve malhonnêtes.
Quant à la pollution apportée par les déplacements motorisés, je vois que vous l’évacuez avec un rare brio.
Bref, vos propos sont totalement incrédibles et à la limite du radotage. Restez dans votre époque et laissez vivre les habitants (jeunes, vieux, parents, étudiants, hommes, femmes etc) qui veulent pouvoir vivre en ville autrement que sous le joug de la bagnole prôné par une minorité bruyante.
L’association Grenoble à Cœur s’appuie sur l’étude Respire, menée de 2015 à 2019 sur le taux de concentration de trois polluants majeurs dans les écoles du territoire national, pour étayer ses positions. Il est plutôt sain que les associations se servent des données scientifiques disponibles pour interpeller les pouvoirs publics.
Si ce qu’ils annoncent est vérifié dans les faits, alors la mairie de Grenoble devrait se pencher sérieusement sur ces questions et amender sa politique.
Regardons l’étude Respire :
« L’école Millet est plus polluée au NO2 que quasiment toutes les écoles de ce dispositif. »
Avec 26 µg/m3, son taux de NO2 est moyen par rapport aux autres établissements scolaires du centre ville. Le lycée Champollion voisin a un taux de 33 µg/m3, par exemple, et l’école privée Bayard un taux de 22 µg/m3.
Cette assertion est donc fausse.
« Les chiffres d’Atmo publiés par l’association Respire montrent que deux écoles seulement le sont plus qu’elle (l’école Millet) (…) : l’école Marceau du Cœur de Ville, à cause du plan de circulation de 2017, et l’école Diderot, du fait de la proximité de l’A480. »
Dans le cas de l’école Marceau, on observe comme partout une baisse générale de la concentration des polluants depuis 2015, NO2 compris. Sauf que pour ce polluant, en 2019 le taux remonte en effet à son chiffre de 2015. Le plan de circulation étant entré en vigueur en 2017, année baissière, et les chiffres de 2018 montrant une poursuite de cette baisse, il ne semble pas juste d’attribuer au plan de circulation de 2017 la hausse de 2019.
D’autant plus que beaucoup d’autres établissements de la ville, absolument pas concernés par le plan de circulation de 2017, montrent une légère remontée de ce taux en 2019 : maternelle Florence Arthaud, école Sidi Brahim, Ste Marie des Charmilles, école Ferdinand Buisson, lycée Mounier, lycée Notre Dame…
Cette assertion est donc fausse.
« S’il se réalise, 800 enfants respireront de la pollution surajoutée, comme les 4 000 élèves (Les élèves des écoles maternelle et primaire Jean-Jaurès, du collège et du lycée Champollion, de l’école élémentaire Marianne-Cohn, de l’école maternelle Marceau et du collège de l’Aigle) déjà atteints par la fermeture d’Agutte-Sembat ! »
Pour tous ces établissements, comme pour l’ensemble de ceux du centre ville, les mesures de taux de polluants baissent depuis 2015. Pour les PM 10 et PM2,5, cette baisse est comprise entre 21% et 39%. Pour le NO2, baisse partout depuis 2015, mais plus inégale en effet. Comme dans le cas de l’école Marceau, on observe pour 4 de ces 7 établissements des chiffres de 2019 qui remontent par rapport à la baisse des années 2017 et 2018. Mais parler de « pollution surajoutée » ou d” « écoles sur-polluées » est un non-sens contredit par les chiffres : l’école Marianne Cohn, même avec une année 2019 moins favorable que 2018, est celle qui affiche la meilleure amélioration de l’air de la série, et une des meilleures du centre ville, avec une baisse de 24% du taux de NO2.
Cette assertion est donc fausse.
Une nouvelle itération des mesures de Respire serait dans tous les cas nécessaire pour tirer des conclusions générales et établissement par établissement, car les derniers chiffres datent maintenant de 5 ans.
Mais une conclusion intermédiaire peut être tirée, à la lecture parallèle de cette tribune et des données Respire : Grenoble à Cœur dégrade le débat public en manipulant les données, et cherche à faire passer pour de l’intérêt général son parti-pris politique.
Tant que vous y êtes, prétendez aussi qu’Atmo « dégrade le débat public en manipulant les données, et cherche à faire passer pour de l’intérêt général son parti-pris politique » (comme vous dites), car ils ont rapporté que la fermeture d’Agutte-Sembat sur-pollue « à proximité de certains axes du centre-ville (notamment en bordure du cours Gambetta ou de la rue Lesdiguières) avec plusieurs milliers d’habitants subissant une augmentation de leur exposition au polluant NO2 ».
Sinon, regardez les données de Respire avec un minimum de travail, d’exhaustivité et de rigueur d’analyse. Sans mettre l’école Millet parmi d’autres qui ne sont pas dans le dispositif « Place(s) aux enfants ». Sans comparer l’école Marceau qui est l’une des plus polluées de Grenoble à d’autres sans problèmes. Etc.
Oui la pollution baisse partout en France. Mais moins pour les écoles sur-polluées du centre-ville de Grenoble qu’ailleurs.
Quant aux années 2015 et 2019 retenues par Respire, elles montrent l’impact TOUJOURS PRÉSENT en 2024 de la fermeture en 2017 d’Agutte Sembat.
« Sinon, regardez les données de Respire avec un minimum de travail, d’exhaustivité et de rigueur d’analyse »
Je n’ai fait que reprendre point par point vos affirmations au sujet de chacune des écoles sur lesquelles vous appuyez votre démonstration, vous avez beau jeu de me répondre « non mais celle-là ça ne compte pas ! » ou « pas comme ça ! ».
Je n’ai pas consacré « un minimum de travail » à reprendre les données de manière factuelle ? Respectez vos interlocuteurs si vous voulez être respectables, merci.
J’ai repris ces données de manière plus exhaustive que vous ne l’avez fait puisque vous n’avez pas relevé que les chiffres du NO2 2019 remontent aussi ailleurs que dans la zone concernée par le plan de circulation de 2017, en plus du fait qu’elles ne remontent pas dans certaines écoles supposément sur les axes que vous qualifiez de « sur-pollués ».
Avez-vous délibérément occulté ces données hors secteur plan de 2017, ou ne les avez-vous pas vérifiées ? Cela remet en tout cas formellement en cause le lien que vous présentez comme indiscutable entre le plan de circulation de 2017 et les données à la hausse de 2019.
« Quant aux années 2015 et 2019 retenues par Respire, elles montrent l’impact TOUJOURS PRÉSENT en 2024 de la fermeture en 2017 d’Agutte Sembat. »
Alors là, je ne vois pas comment vous pouvez affirmer (ET AVEC DES MAJUSCULES) que des données 2015 – 2019 mettent en évidence une situation en 2024… ou alors il existe des données 2024 que je n’ai pas vues, auquel cas je vous serai sincèrement reconnaissant de m’en donner le lien !
Le plan de circulation est toujours celui de 2017, son impact est donc TOUJOURS PRÉSENT en 2024.
Mais vous cherchez à mettre en doute ce qu’Atmo a pourtant écrit noir sur blanc, à savoir que la fermeture d’Agutte Sembat a « des effets locaux négatifs à proximité de certains axes du centre-ville (notamment en bordure du cours Gambetta ou de la rue Lesdiguières) avec plusieurs milliers d’habitants subissant une augmentation de leur exposition au polluant NO2 ».
Avec toutes les conséquences que cela signifie pour les riverains et les écoliers, dont celles que nous avons mentionnées dans notre tribune, et que nous confirmons.
Conséquences qui sont :
– minimes (ça baisse partout)
– pas systématiques (des écoles concernées par les reports de circulation ne voient pas de hausse)
– pas spécifiques au plan de 2017 (des écoles non concernées par les reports de circulation voient une hausse)
– et pas concomitantes au plan de circulation (2 ans après sa mise en place).
Bien sûr que le plan de circulation 2017 est toujours en vigueur en 2024, mais les dernières données sont de 2019 et ne permettent pas d’affirmer quoi que ce soit sur la situation actuelle en l’absence de données récentes.
Ça s’appelle la méthode scientifique, on n’a rien trouvé de mieux pour partager une vision fiable et objective du réel, si vous ne la respectez pas aucun débat fondé n’est possible.
En fait vous remettez en cause le travail d’ATMO et de RESPIRE en reinterprétant à votre sauce parce que leur travail ne vous arrange pas.
Vous n’avez de cesse (TECHNIQUE DE CONFUSION, D’AMALGAME, DE PSEUDO-DÉBAT, DE FAUSSES PREUVES, DE DIVERSIONS, etc, tout y passe), comme déjà fait dès les premières publications de GAC par des partisans politiques identifiés (politiques est un de vos arguments contre GAC) , sous l’excuse de la rigueur scientifique, de noyer le poisson et de tenter de perdre les lecteurs sous des flots d’affirmations qu’il n’a ni le temps ni l’envie de contrôler, dans un seul objectif, décrédibiliser la parole de Grenoble à Cœur, manœuvres bien utiles par contre pour les partisans de la politique d’inaccessibilité de la ville que vous defendez et à destination de ses électeurs !
Si vous étiez si rigoureux que ça , vous mettriez en avant qu’aucune station de mesure de la pollution au centre de Grenoble n’existe puisque que celle qui était à la caserne de bonne a été supprimée, que la municipalité n’en demande pas, qu’elle n’a pas fait une campagne de mesures multi-points de la pollution avant et après le plan de non circulation CVCM qui a fait passer Grenoble de la 10ème à la 4ème place des villes les plus embouteillées de France, en concentrant des reports de circulations proches d’établissement scolaires et d’habitations tout court là où vivent parents et enfants, où vivent les Grenoblois.
Vous préciseriez aussi sous bannière de cette pseudo rigueur et pseudo intégrité, que ce n’est pas la voiture qui pollue à grenoble et que cette politique anti-voitures est ridicule et contre productive, puisque c’est le chauffage au bois qui est LE 1er pollueur bien avant les véhicules.
Par exemple En Isère (source Atmo 2019)
Transport routier => PM10 = 11% & PM2,5 = 11 % émissions.
CHAUFFAGE AU BOIS => PM10 = 56% & PM 2,5 = 71% des émissions.
Vous m’accusez là de vos propres turpitudes.
« Si vous étiez si rigoureux que ça (…) vous préciseriez (…) que ce n’est pas la voiture qui pollue à grenoble (…) puisque c’est le chauffage au bois qui est LE 1er pollueur bien avant les véhicules. »
… vous êtes donc en train d’affirmer que les voitures et le plan de circulation de 2017 n’y sont pour rien dans la pollution de Grenoble et des quelques données en hausse pour le NO2 aux abords de certaines écoles, observables en 2019 ?
Et que l’argumentaire de Grenoble à Cœur est totalement infondé ?
Intéressant.
Maintenant vous cherchez à minimiser le problème faute de pouvoir continuer à le nier.
Absolument pas, je ne varie pas d’un iota depuis le début : les données disponibles ne permettent pas de valider les conclusions que vous en tirez.
Ces données sont disponibles à tout un chacun : https://ecoles-aura.respire-asso.org/
J’incite vraiment chacun à en prendre connaissance pour se faire une opinion.
Arrêtez votre cinéma ! Tout le monde voit bien vos manœuvres pour perdre les Grenoblois !
Votre politique anti-voitures est injustifiable car elle oppose les citoyens, créé des embouteillages et reports de circulations partout, tue nos commerces et rend la vie impossible aux habitants au bénéfice du minorité ! STOP
Si on en reste aux faits, l’étude Respire brandie par cette association pour justifier ses outrances ne met pas en évidence ce qu’elle prétend.
Quelle étude Respire ? Si on en reste aux faits, elle n’existe pas …
Respire a seulement mis en ligne des données brutes, issues d’Atmo qui a d’ailleurs officiellement reconnu que la fermeture d’Agutte-Sembat a « des effets locaux négatifs à proximité de certains axes du centre-ville (notamment en bordure du cours Gambetta ou de la rue Lesdiguières) avec plusieurs milliers d’habitants subissant une augmentation de leur exposition au polluant NO2 ».
Il faut analyser ces données pour constater qu’une soixantaine d’écoles grenobloises avaient à leur porte une concentration en NO2 supérieure ou égale à 30 μg/m3 en 2015, et qu’elles n’étaient plus que quelques-unes en 2019 après la fermeture d’Agutte-Sembat. À l’unique exception d’une école proche de l’A480, toutes sont situées dans les secteurs du centre-ville où s’est reportée la circulation.
Ces écoles du centre-ville n’ont vu le NO2 baisser que de ‑4,3 μg/m3 en moyenne entre 2015 et 2019, au lieu de ‑6,2 μg/m3.
C’est un tiers d’amélioration en moins.
https://drive.google.com/file/d/1t35iyzzQYoZk05pB7uijCPHhJ6Do7KYW/view
Démonstration imparable!👌
Comment se fait-il que cet adjoint Gilles Namur n’a pas été viré alors qu’il a fait abattre les arbres de la rue Aimon de Chissé et qu’il n’a de respect pour personne ?
https://www.placegrenet.fr/wp-content/uploads/2024/09/namur-meriaux.jpg
Rhoooooo, les blaireaux de première classe ! Mais les gens, sortez de vos bagnoles ! C’est vous qui êtes le problème à nous enquiquiner avec vos véhicules polluants, lourds, rapides et volumineux ! C’est vous qui contribuez à l’utilisation de solutions aussi radicales car vous êtes trop engoncés dans vos égoïsmes d’autosolistes qui veulent se déplacer partout et vous stationner n’importe où.
Vous êtes d’un autre siècle, celui des trente glorieuses, du règne sans partage de la voiture au détriment du reste dont la majorité des habitants. On attend juste que vous passiez l’arme à gauche pour ne plus être sujet à vos jérémiades de petits vieux et vieilles aigris, coincés dans leur métalosaure de 2 tonnes.
Technique de désinformation / Sophisme / Technique du Messager ou l’attaque des personnes :
Décrédibiliser le porteur du message. Par extension,
associer les opposants à des dénominations impopulaires telles que « excentrique », « extrême-droite », « gauchiste », « terroriste », « conspirationniste », « radical », « fanatique », ou même « blonde » .
Un des sophismes les plus perfide et bas qui existe. C’est une attaque sur la personne plutôt que son argumentation. On la rabaisse, lui rappelle des casseroles voire l’insulte pour discréditer son argumentation. En gros « mouais enfin comment croire un type qui a arrêté l’école à 16 ans et ne possède aucun diplôme ».
Exemple : Greta Thundberg fait très souvent l’objet de critiques sur son physique, son âge ou son syndrôme d’asperger plutôt que sur les arguments qu’elle avance.
Associée à la Technique de l’homme de paille :
Associée à la technique de l’inversement de la preuve, c’est à cause vous, c’est vous qui polluez !
Ces éléments de langages et techniques de manipulations sont apprises par les politiques auprès de conseillers en communication ! N’EST-CE PAS ?
TROUVEZ AUTRE CHOSE !
Quelle argumentation imparable ! Achevons les vieux, place à nous, les d’jeunes, qu’on a toujours raison ! Brassens le chantait déjà au cours de ces funestes Trente Glorieuses : « Le temps ne fait rien à l’affaire ».