Dans le cours de la Libération, à Grenoble, une ancienne maison de fonction sert désormais de logement d'urgence. ©Morgane Poulet

Hébergement d’urgence : 100 places de plus à Grenoble finan­cées par la hausse de la taxe foncière

Hébergement d’urgence : 100 places de plus à Grenoble finan­cées par la hausse de la taxe foncière

FOCUS – D’ici décembre 2024, la Ville de Grenoble aura créé 100 places sup­plé­men­taires d’hébergement d’urgence, dans le cadre de ce qu’elle appelle son « bou­clier social et cli­ma­tique ». Cours de la Libération, une ancienne mai­son de fonc­tion pour ins­ti­tu­teur fait ainsi désor­mais office d’habitat d’urgence. Céline Deslattes, élue à la mai­rie de Grenoble en charge de la grande pré­ca­rité, et Nicolas Kada, vice-pré­sident du Centre com­mu­nal d’ac­tion sociale (CCAS), s’y sont ren­dus le 20 sep­tembre pour ren­con­trer ses bénéficiaires.

En 2023, la Ville de Grenoble actait la créa­tion de 100 places sup­plé­men­taires d’hébergement d’urgence pour 2024. C’est désor­mais qua­si­ment chose faite : dans le cadre de son « bou­clier social et cli­ma­tique » financé par la hausse de la taxe fon­cière, la com­mune offre non plus 240, mais 320 places et en pré­voit 340 d’ici la fin de l’année, répar­ties dans dif­fé­rents bâti­ments et quar­tiers. Ce qui répré­sente une aug­men­ta­tion de 42 % des places pro­po­sées par la Ville et de 5 % de leur nombre total en Isère.

Céline Deslattes, en rouge, a rencontré une jeune fille et son père dans un logement d'hébergement d'urgence. ©Morgane Poulet - Place Gre'net

Céline Deslattes, en rouge, a ren­con­tré une jeune fille et son père dans un loge­ment d’hé­ber­ge­ment d’ur­gence. © Morgane Poulet – Place Gre’net

Céline Deslattes, élue à la mai­rie en charge de la grande pré­ca­rité, et Nicolas Kada, vice-pré­sident du CCAS, se sont ren­dus, le ven­dredi 20 sep­tembre, dans l’une des bâtisses dédiées à cet accueil, cours de la Libération, afin de ren­con­trer les per­sonnes hébergées.

Un besoin d’hébergements grandissant

À Grenoble, envi­ron 4 400 per­sonnes ne pos­sèdent pas de domi­cile per­son­nel dont 940 mineurs, au 1er sep­tembre 2024. Parmi elles, « 1 000 sont à la rue, dont 240 enfants », indique Céline Deslattes. Près de 2 400 indi­vi­dus sont héber­gés par un ou plu­sieurs tiers, mais le CCAS relève que cette aide peut prendre fin à tout moment. Enfin, 820 autres vivent dans une struc­ture d’hébergement.

Des col­lec­tifs de sou­tien ont par ailleurs pu mettre à l’abri 91 per­sonnes dans des écoles, dont 56 enfants. Quant à l’Eclaircie, struc­ture dis­po­sant de 50 places d’hé­ber­ge­ment d’urgence la nuit pour des femmes avec ou sans enfant, elle a accueilli 1 902 per­sonnes en 2023, dont 888 mineurs.

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Morgane Poulet

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4 réflexions sur « Hébergement d’urgence : 100 places de plus à Grenoble finan­cées par la hausse de la taxe foncière »

  1. Aider les uns tout en rui­nant les Grenoblois ! Magnifique 😡

    sep article
  2. C’est tota­le­ment insuf­fi­sant. Il faut beau­coup plus pour que toute la misère du monde vienne appau­vrir Grenoble, vivre de la taxe fon­cière, se faire soi­gner à l’hô­pi­tal. En plus, il y a du tra­vail pour les choufs et pas seule­ment en rem­pla­ce­ment de ceux qui se sont fait tuer.
    https://​www​.ledau​phine​.com/​f​a​i​t​s​-​d​i​v​e​r​s​-​j​u​s​t​i​c​e​/​2​0​2​4​/​0​5​/​2​4​/​i​s​e​r​e​-​g​r​e​n​o​b​l​e​-​l​e​s​-​j​e​u​n​e​s​-​m​i​g​r​a​n​t​s​-​c​h​a​i​r​-​a​-​c​a​n​o​n​-​d​e​-​l​a​-​g​u​e​r​r​e​-​d​e​s​-​g​a​ngs

    sep article
  3. Le para­graphe sui­vant de l’ar­ticle appelle quelques commentaires.
    « En même temps, la Ville a choisi d’augmenter la taxe fon­cière de 25 % pour déga­ger 44 mil­lions d’euros pour son « bou­clier social et cli­ma­tique ». De quoi finan­cer notam­ment les 350 000 euros alloués à la créa­tion des 100 places sup­plé­men­taires pour leur bud­get annuel de fonctionnement »
    1/ le bud­get annuel de fonc­tion­ne­ment repré­sente 0.8 % du fameux bou­clier. Il serait inté­res­sant que les jour­na­listes s’in­té­ressent au 99,2 % res­tant.… Il s’a­gi­rait en fait d’é­plu­cher les comptes admi­nis­tra­tifs de la commune
    pour infor­mer les lec­teurs sur l’u­sage de ces 44 mil­lions de recettes supplémentaires.
    2/ le coût annuel de fonc­tion­ne­ment serait donc de 3500 € par place d’hé­ber­ge­ment d’ur­gence : quels type de dépenses sont couvertes ?

    sep article
    • MB

      23/09/2024
      22:01

      Sur ces 44 mil­lions d’euros, la moi­tié « per­met­tra de faire face à l’inflation, au coût de l’énergie ou encore à la hausse du point d’indice des agents », avait indi­qué la Ville. Quant aux 50% res­tants, ils devraient per­mettre de ren­for­cer le plan d’investissement « pour demain », mais aussi le ser­vice public et de mettre en place ledit bou­clier dans les domaines du loge­ment et de l’énergie, des mobi­li­tés et espaces publics, ainsi que de l’alimentation. Voilà pour les inten­tions affi­chées de la Ville. Restera en effet à véri­fier ce qu’il en est.

      sep article

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