FOCUS – Passe d’armes entre le maire Modem de Fontaine Franck Longo et la sec­tion fon­tai­noise du PCF sur les ques­tions de sécu­rité. Par voie de com­mu­ni­qué, les com­mu­nistes fus­tigent la police de l’élu alors qu’une fusillade a fait un mort place Louis-Maisonnat samedi 14 sep­tembre. Le maire réplique en contes­tant ver­te­ment les faits expo­sés dans le com­mu­ni­qué, non sans dénon­cer de la « poli­tique poli­ti­cienne ».

Alors qu’une fusillade a eu lieu quar­tier Maisonnat à Fontaine samedi 14 sep­tembre 2024, au cours de laquelle un homme a été mor­tel­le­ment blessé, la sec­tion fon­tai­noise du Parti com­mu­niste dénonce dans un com­mu­ni­qué « une nou­velle tra­gé­die san­glante » cau­sée par un « tra­fic d’armes et de drogues [qui] est un poi­son pour notre société [et] repré­sente ce qu’il y a de pire dans le sys­tème capi­ta­liste ». Sans oublier… d’at­ta­quer la poli­tique menée par le maire Franck Longo.

Le maire Modem de Fontaine Franck Longo. © Joël Kermabon – Place Gre’net

L’élu Modem, qui avait mis fin à soixante-dix ans de muni­ci­pa­lité com­mu­niste à Fontaine en 2020, avait lui-même réagi après la fusillade. Ce en fai­sant valoir que « 30 camé­ras de vidéo­pro­tec­tion ont été ins­tal­lées sur la com­mune […] et [que] 30 autres seront ins­tal­lées dans les pro­chaines semaines » et en annon­çant une hausse du nombre de poli­ciers muni­ci­paux. Non sans inter­pel­ler l’État afin qu’il mette en place « des moyens impor­tants et une action concer­tée […] néces­saires pour agir vite et effi­ca­ce­ment ».

Le PCF de Fontaine charge la poli­tique de Franck Longo

Pas de quoi convaincre l’op­po­si­tion com­mu­niste, pour qui « le maire se contente de grandes décla­ra­tions dans les médias et se dédouane de sa res­pon­sa­bi­lité de pre­mier offi­cier de police judi­ciaire ». Des décla­ra­tions, pour­suit la for­ma­tion poli­tique, qui « masquent son impuis­sance à résoudre ce que [Franck Longo] avait annoncé comme une prio­rité de man­dat : la lutte contre l’insécurité ».

Et de fus­ti­ger « l’abandon des ser­vices publics lié aux poli­tiques de pré­ven­tion au niveau local par la muni­ci­pa­lité macro­niste de droite actuelle, [qui] aggrave les ten­sions et nuit au néces­saire vivre-ensemble ».