FLASH INFO – Alain Carignon, président du groupe d’opposition Société civile, centre et divers droite du conseil municipal de la Ville de Grenoble, a vivement réagi aux propos d’Amandine Demore, maire d’Échirolles, concernant les fusillades survenues sur le territoire de sa commune. Dans un communiqué, l’élu fustige ainsi « certaines municipalités » qui ne prennent pas part à la lutte contre « la gangrène des quartiers » mettant, selon lui, en danger la vie des habitants.
Dans le contexte récurrent des fusillades qui ont eu lieu ces dernières semaines dans l’agglomération, notamment dans le quartier de La Luire et devant l’immeuble Le Carrare à Échirolles, Amandine Demore avait dénoncé « une situation de plus en plus inquiétante ». L’occasion pour Alain Carignon de s’en prendre à la Ville de Grenoble où, selon lui, il y a plus que matière à critiques.
« Alors que des villes engagent des procédures d’expulsion contre les complices ou les auteurs de deal, ce n’est jamais le cas à Grenoble dans le secteur du logement social », pourfend-il. Avant de dénoncer, thème qui lui est cher, « [l’inexistence] de critères de tranquillité publique dans l’attribution de logements sociaux ».
Eric Vaillant, procureur de la République, Louis Laugier, préfet de l’Isère, Jérôme Chappa, directeur interdépartemental de la police nationale de l’Isère et Amandine Demore, maire d’Échirolles, à proximité de l’immeuble Le Carrare, repère de dealers, vendredi 9 août 2024. © Séverine Cattiaux – Place Gre’net
Le conseiller municipal ne s’arrête à ces seules considérations, déplorant également « l’absence d’assermentation du personnel sur la base du volontariat pour dresser procès-verbal à la première incivilité ». Tout autant qu’il regrette l’absence de PC opérationnel à l’échelle de la métropole. Celui-ci, « relié aux polices municipales, permettrait de suivre et de traquer la délinquance à l’échelle du territoire », selon l’élu. « Ce serait le moyen de repérer les voitures volées qui sont souvent le moyen d’action [des délinquants] », assure-t-il.
L’ex-édile dénonce « le déni caché par des incantations » des élus locaux
Enfin, pour étayer ses dires, Alain Carignon rappelle qu’il « n’y a jamais aucune intervention directe des élus, [qui sont] officiers de police judiciaire1Conformément au code de procédure pénale, le maire et ses adjoints ont la qualité d’officier de police judiciaire. L’exercice de ce pouvoir s’effectue sous le contrôle du procureur de la République., auprès des familles pour signifier des avertissements ou des amendes. » Pour le chef de file du groupe d’opposition, les choses sont limpides : « Le déséquilibre social, la densification massive et la ghettoïsation sont des facteurs qui permettent à la délinquance d’être comme un poisson dans l’eau. »
Et, poursuit-il, « la police et la justice demeureront relativement impuissantes tant que les élus locaux cacheront leur déni par des incantations et feront semblant de s’inquiéter du phénomène en renvoyant la responsabilité à l’État pour faire oublier les leurs. Mais quand un Grenoblois innocent sera victime d’une balle perdue, elle sera engagée », conclut l’ancien édile.
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Mais non, grâce à Céline Deslattes de la bande des LFIcolos qui pourrissent Grenoble depuis 10 ans, on sait que « les questions de sécurité relèvent plus du fantasme que de la réalité ».
https://www.ledauphine.com/politique/2021/05/22/isere-metropole-de-grenoble-conseil-metropolitain-securite-le-mot-qui-a-fait-tilt
Tout à fait d’accord avec Alain Carignon