EN BREF – Amandine Demore, maire d’Échirolles, réagit à la nouvelle fusillade survenue sur le territoire de sa commune lundi 12 août, soit quelques jours après celle qui avait éclaté devant l’immeuble Le Carrare, sur fond de trafic de stupéfiants. L’élue dénonce une « situation de plus en plus inquiétante » et déplore le manque de moyens alloués aux forces de l’ordre, tout en appelant à un débat de société sur la question de la consommation de drogues.
Alors que la commune d’Échirolles est confrontée à des épisodes de violence récurrents sur fond de trafic de drogue, la maire Amandine Demore dénonce dans un communiqué en date du mardi 13 août 2024 « une situation de plus en plus inquiétante ».
L’élue réagit plus particulièrement à la fusillade survenue lundi 12 août quartier de la Luire, au cours de laquelle quatre personnes ont été blessées. Mais les faits s’inscrivent dans une longue série. Ainsi, quelques jours plus tôt, une autre personne avait été blessée devant l’immeuble Le Carrare, connu pour être un point de deal.
Les forces de l’ordre ont mené une opération coup de poing dans l’immeuble Le Carrare vendredi 9 août, après une fusillade ayant fait un blessé. Trois jours plus tard, une nouvelle fusillade éclatait, cette fois quartier La Luire. © Séverine Cattiaux – Place Gre’net
« Mes pensées vont d’abord aux Échirollois-es qui ont pu être touchés, à leur famille, ainsi qu’aux riverain-es traumatisés par cet évènement. Que ces personnes soient liées au trafic ou non, c’est une tragédie qui n’aurait jamais dû avoir lieu », estime Amandine Demore. Et celle-ci de souligner les nuisances engendrées par le trafic de stupéfiants et la « guerre des gangs » qui se déroule actuellement sur l’agglomération grenobloise, avec son lot de fusillades, dont certaines se sont avérées mortelles comme celle du quartier Teisseire à Grenoble, dimanche 4 août.
Amandine Demore dénonce le « manque de moyens humains »
Le « manque de moyens humains déployé pour lutter contre le fléau du trafic de drogue » est criant, selon l’édile. Si Amandine Demore décrit des policiers municipaux échirollois « mobilisés au quotidien pour assurer une présence sur le terrain et agir en proximité avec les habitantes et les habitants », elle rappelle que ceux-ci ne sont pas en mesure de lutter contre les faits les plus graves, prérogative de la police nationale. « Il s’agit de la pleine compétence de l’État, qui lui aussi, semble aujourd’hui en manque de moyens d’agir », déplore-t-elle.
La maire d’Échirolles Amandine Demore appelle à un débat de société sur la consommation de drogues, ses excès… et ses raisons. © Manuel Pavard – Place Gre’net
Si la maire ne remet pas en cause la volonté des acteurs de terrain, elle s’interroge en revanche sur leurs capacités d’action. « Depuis combien d’années déjà les maires d’Échirolles réclament-ils un commissariat de police de plein exercice sur le sud-grenoblois ? […] Depuis combien d’années déjà les effectifs renforcés annoncés ne se vérifient pas sur le terrain, en raison notamment de difficultés de recrutement ? », interroge-t-elle. Ce alors que Gérald Darmanin avait annoncé de nouveaux effectifs policiers d’ici 2025, lors d’une visite au mois de mars.
La maire d’Echirolles appelle à un débat de société
Enfin, l’élue appelle à « instaurer, au plus vite, un grand débat de société qui nous permettra d’avancer, au service du bien commun » sur la question de la consommation de drogues, le « malaise » qu’elle sous-tend, et « les excès et la course sans fin vers des produits de plus en plus dangereux ». Contrairement au maire de Grenoble Éric Piolle, Amandine Demore n’évoque pas ouvertement l’idée de dépénaliser les drogues douces mais dit souhaiter un débat « sans préjugé, à l’abri de tous les populismes, des fausses promesses et de tous les marchands de rêves ».
Une réflexion sur « Fusillades à répétition sur fond de trafic : une « situation inquiétante » pour la maire Amandine Demore »
Elle a raison de dire qu’il y a des difficultés de recrutement dans la police.
Elle oublie d’ajouter que les manifestation anti police où ses amis CGT et LFI ou Verts défilent ensemble y sont pour beaucoup. Ainsi que celles qu’ils organisent et où la police se fait presque systématiquement attaquer, parfois même avec la volonté de tuer. 15150 policiers ont été blessés en 2023 !
https://x.com/EmmanuelChaunu/status/1639157300584755201