FOCUS – L’union de quartier Abbaye-Jouhaux et les conseils syndicaux du secteur s’opposent à la Ville de Grenoble sur le projet d’aménagement de l’avenue Washington, dont les travaux doivent se dérouler à l’été 2023. Les premiers déplorent un manque de places de stationnement tandis que la mairie souhaite une rue plus apaisée et plus verte. Ces habitants réclament par ailleurs la reprise de la procédure de démolition – en bonne voie selon la Ville – de l’ex-siège de l’US Abbaye. Désertés par le club de football en 2018, les locaux sont en effet devenus insalubres, dégradés et souvent squattés.
C’est une réunion publique organisée par la Ville de Grenoble, le 31 janvier 2023, qui a mis le feu aux poudres. La municipalité y présentait son projet d’aménagement de l’avenue Washington, et notamment du Sud Washington, cette partie du quartier de l’Abbaye jouxtant le stade et le gymnase Argouges. Un secteur plutôt calme et résidentiel, selon ses habitants qui, pour certains d’entre eux, s’inquiètent néanmoins des nuisances potentielles liées à ce réaménagement.
Eric Morin, Joseph Noguera et André Rocher, présidents respectifs de conseils syndicaux, Jean-Noël Pusel, président de l’union de quartier, et une habitante, tous en première ligne de la contestation du projet d’aménagement de l’avenue Washington. © Manuel Pavard – Place Gre’net
Parmi les principaux problèmes soulevés notamment par l’union de quartier Abbaye-Jouhaux et les conseils syndicaux, figure la circulation automobile. Et en particulier, un afflux de voitures dû aux sportifs fréquentant le stade et le gymnase. Jusque-là, il n’y avait pas de marquage au sol, les automobilistes se garant alors en épis. Mais le plan de la Ville – dont les travaux sont prévus à l’été 2023 – risque d’aggraver la situation, craignent ces résidents.
« Les 49 places sont nettement insuffisantes par rapport aux besoins »
Les services municipaux ont en effet « commencé l’aménagement, sur la partie nord, avec des places de stationnement dans le sens de la circulation. Ce qui réduit le nombre de places », constate André Rocher, président du conseil syndical du Poincaré. Actuellement, 27 places ont déjà été réalisées sur la partie nord de l’avenue Washington et 22 sont programmées sur la partie sud. Soit un total de 49 places de stationnement au terme du projet.
Le plan de la Ville prévoit des places de stationnement dans le sens de circulation, sur l’avenue Washington, alors que certains habitants souhaiteraient plutôt des places en épis. © Manuel Pavard – Place Gre’net
« C’est nettement insuffisant par rapport aux besoins », déplore André Rocher. Car, ajoute-t-il, « le soir et le week-end, on dépasse régulièrement la centaine de véhicules garés ». L’union de quartier et les conseils syndicaux ont donc formulé deux propositions : « sur la partie sud, implanter des places en épis et non dans le sens de la circulation, et créer un parking à l’arrière du Mayflower » – immeuble de logements sociaux érigé à l’extrémité sud de l’avenue.
Controverse sur la création d’un parking de plus sur l’avenue Washington
Pour ces habitants, cette seconde solution est aujourd’hui tout à fait envisageable. De fait, le terrain situé derrière le Mayflower était à l’origine destiné à accueillir de l’accession en propriété. Mais « le projet porté par le promoteur Dauphilogis a capoté, faute de candidats suffisants », explique André Rocher.
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