FOCUS – Rendre “baignable” le lac de la Villeneuve à Grenoble n’est décidément pas un long fleuve tranquille. Le groupe d’opposition OSCDC1Opposition société civile, divers droite et du centre mené par Alain Carignon, qui dénonce un projet « extrêmement coûteux » et « le passage en force des élus » contre l’avis des habitants, revient à la charge, au cœur de l’été. Estimant avoir repéré une faille dans le processus de concertation, il a déposé un recours gracieux pour faire annuler la délibération approuvant l’avant-projet pour le lac de la Villeneuve votée en mai 2024.
Le projet de lac “baignable” à la Villeneuve ne serait pas tout à fait dans les clous de la loi, d’après le groupe d’Opposition société civile, divers droite et du centre (OSCDC). Ce qui l’a conduit, explique-t-il, à déposer un recours grâcieux auprès du président de la Métropole de Grenoble Christophe Ferrari, le 19 juillet 2024, pour lui demander l’annulation de la délibération approuvant l’avant-projet du lac, voté en mai.
Cette délibération portait plus exactement sur l’avant-projet de « renouvellement urbain des espaces publics Arlequin et parc Jean-Verlhac à Grenoble », mais incluait bien le projet concernant le lac de la Villeneuve.
Une concertation entachée d’irrégularités, selon le groupe OSCDC
Motif invoqué par les opposants pour déposer leur recours gracieux ? L’illégalité de la délibération de cet avant-projet, votée en mai. Ce n’est, en réalité, pas la délibération en elle-même qui pose problème mais le bilan de la concertation réglementaire sur le projet de lac “baignable” auquel fait référence la délibération. Ce bilan entériné en décembre 2023 est, lui, très douteux, de l’avis des opposants.
Le groupe Société civile, divers droite et centre prenant la pose en compagnie de Me Thierry Aldeguer, l’avocat du groupe, qui a formé le recours gracieux contre l’avant-projet de lac baignable. © Joël Kermabon – Place Gre’net
Le problème ? Les participants à la concertation réglementaire n’auraient pas été informés comme ils auraient dû l’être des réserves émises par l’Agence régionale de santé (ARS) sur la salubrité de l’eau du lac, s’indigne le groupe d’opposition OSCDC.
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