FOCUS – Les Jeux olympiques de Paris 2024 s’ouvrent vendredi 26 juillet. Parmi les 571 athlètes de la délégation française, figurent quelque vingt Isérois (nés ou licenciés dans le département). De Thibaut Collet à Mélina Robert-Michon, en passant par Dorian Coninx, Léo Bergère, Marion Borras, Valentine Fortin, Rayan Helal, Quentin Jouffroy ou les cinq rameurs de l’Aviron grenoblois, voici les sportifs et sportives représentant l’Isère.
Si les épreuves de football, rugby à 7 et handball ont déjà débuté en amont, dans les 48 heures précédentes, la cérémonie d’ouverture sur la Seine donnera, vendredi 26 juillet, à partir de 19 h 30, le coup d’envoi officiel des Jeux olympiques de Paris 2024. Plus de 10 500 athlètes venus du monde entier participeront à ces 33es JO d’été, jusqu’au 11 août. Avec une délégation française forte de 571 membres, dont quelque vingt athlètes isérois.
Le chiffre englobe les sportifs originaires du département et ceux natifs d’autres contrées de l’Hexagone mais licenciés dans des clubs isérois. Un panel mixte (dix hommes et dix femmes) et hétérogène, entre candidats déclarés à une médaille et outsiders affichés, habitués des joutes olympiques et néophytes.
Athlétisme – saut à la perche : Thibaut Collet
Il sera l’une des principales chances de médaille parmi les athlètes isérois. En franchissant une barre à 5,95 m, le 19 juin 2024, au meeting Perche des Alpes de Montbonnot-Saint-Martin, Thibaut Collet a en effet marqué les esprits. Le perchiste de l’ASPTT Grenoble a ainsi battu son record personnel et celui de son père Philippe, réalisant surtout la troisième performance mondiale de l’année, derrière le Suédois Armand Duplantis (6,24 m) et le Philippin Ernest Obiena (5,97 m).
Désormais troisième performeur français de tous les temps – après Renaud Lavillenie et Jean Galfione, ex-aequo avec Romain Mesnil -, le natif de La Tronche part avec de grandes ambitions pour ses premiers JO. À 25 ans, Thibaut Collet, sacré champion de France le 30 juin, peut viser l’argent ou le bronze, la médaille d’or semblant, elle, promise au recordman du monde Armand Duplantis, champion olympique en titre. Le concours de saut à la perche débutera le 3 août avec les qualifications, avant la finale prévue le 5 août.
Athlétisme – 3000 m steeple : Nicolas Daru
À 35 ans, l’athlète licencié à Échirolles disputera ses premiers Jeux olympiques, à Paris. Un rêve que Nicolas Daru s’est offert grâce à son titre de champion de France du 3 000 mètres steeple, décroché le 30 juin 2024, sur la piste angevine. Cette victoire obtenue de haute lutte lui permettra de s’aligner au départ des qualifications, le 5 août, avant peut-être le bouquet final, le 7 août, pour la finale.
Athlétisme – lancer du disque : Mélina Robert-Michon
Sans nul doute l’une des têtes d’affiche iséroises de ces JO. Et aussi la plus expérimentée. Porte-drapeau de la délégation française, en compagnie de Florent Manaudou, Mélina Robert-Michon participera à ses septièmes Jeux olympiques consécutifs, depuis ses débuts à Sydney en 2000. Un record national qu’elle partage avec l’ancienne cycliste Jeannie Longo et le cavalier Nicolas Touzaint.
La Voironnaise possède, à 45 ans, un palmarès long comme le bras : médaille d’argent aux JO de Rio 2016, vice-championne du monde 2013, médaille de bronze aux Mondiaux 2017, sans oublier la bagatelle de 23 titres de championne de France de lancer du disque ! Une spécialité dont elle détient toujours le record de France, avec un jet à 66,73 m. Mélina Robert-Michon sera attendue le 2 août pour les qualifications, la finale étant programmée le 5 août.
Aviron : Ferdinand Ludwig, Emma Lunatti, Laura Tarantola, Guillaume et Thibaud Turlan
Ce ne sont pas moins de cinq rameurs qui porteront les couleurs de l’Aviron grenoblois, au stade nautique de Vaires-sur-Marne (Seine-et-Marne). À commencer par Laura Tarantola, vice-championne olympique en titre en deux de couple poids léger, avec sa partenaire Claire Bové. Le binôme, qui a composté ton ticket in extremis à l’issue des régates de qualification olympique à Lucerne, espère bien ramener une nouvelle médaille, trois ans après l’argent de Tokyo.
Ferdinand Ludwig a dû lui aussi passer par la régate de qualification suisse pour se qualifier pour ses premiers JO, avec son coéquipier Hugo Beurey, en deux de couple poids léger. Seconde participation en revanche pour Emma Lunatti. La rameuse originaire de Saint-Martin-d’Uriage s’élancera sur le deux de couple, aux côtés de Margaux Bailleul.
Derniers Grenoblois en lice, les frères jumeaux Thibaud et Guillaume Turlan disputeront également leurs deuxièmes Jeux olympiques. Ils prendront part au quatre de pointe sans barreur, avec leurs acolytes Benoît Brunet et Téo Rayet.
Beach-volley : Lezana Placette et Clémence Vieira
Deux Iséroises défendront les couleurs de la France, qui pourra aligner deux paires différentes en beach-volley, sur le double dames, dont les poules démarrent le 27 juillet. Lezana Placette, licenciée au club de Meylan, s’est en effet qualifiée au ranking, avec sa coéquipière Alexia Richard. Une première pour une doublette française depuis 24 ans.
Leur présence a ainsi fait deux heureuses, permettant la qualification d’un second binôme tricolore, celui de Clémence Vieira et sa partenaire Aline Chamereau. Pour ses premiers Jeux, la jeune Grenobloise de 24 ans n’aura rien à perdre et tentera de profiter au maximum de l’évènement, sans pression de résultats.
Cyclisme sur piste : Marion Borras, Valentine Fortin et Rayan Helal
Marion Borras, originaire de Pontcharra, et Valentine Fortin, étudiante grenobloise installée à Champagnier, seront au départ de la poursuite par équipes. Trois ans après leur septième place à Tokyo, les Françaises peuvent légitimement croire à une médaille. Les deux Iséroises ont par ailleurs été sacrées en janvier championnes d’Europe de l’Américaine, spécialité sur laquelle s’alignera Marion Borras aux JO… Et peut-être également Valentine Fortin, engagée, elle, sur l’omnium.
Autre chance sérieuse de médaille avec le pistard de Saint-Martin-d’Hères Rayan Helal, qui concourt sur le keirin, la vitesse individuelle et par équipes. Vice-champion du monde en 2022 et médaillé de bronze aux JO de Tokyo 2021, dans cette dernière épreuve, le coureur isérois de 25 ans brigue une nouvelle breloque olympique avec l’équipe de France.
Escalade : Paul Jenft et Capucine Viglione
À seulement 21 ans, le jeune prodige de l’escalade Paul Jenft s’est qualifié pour ses premiers JO lors du tournoi de qualification olympique (TQO) de Budapest. Multi-médaillé chez les jeunes, le grimpeur natif de Grenoble, licencié à Chambéry, entrera en lice le 5 août dans l’épreuve reine du combiné bloc/difficulté, dont la finale se tiendra le 9 août.
Une autre jeune grimpeuse iséroise (d’adoption) de 21 ans est passée par le TQO de Budapest pour tamponner son billet pour ses premiers Jeux. Capucine Viglione, Marseillaise d’origine mais installée à Voiron, où elle s’entraîne durant la saison, participera à l’épreuve de vitesse, du 5 au 7 août. Une spécialité dont elle détient le record de France.
Football : Kenza Dali
Kenza Dali a, elle, déjà entamé ses JO, le tournoi olympique de football démarrant traditionnellement avant la cérémonie d’ouverture. La joueuse d’Aston Villa, qui a grandi et débuté le football à Chasse-sur-Rhône, était ainsi titulaire avec les Bleues, qui ont signé une courte mais précieuse victoire contre la Colombie (3−2), en ouverture, jeudi 25 juillet, à Lyon. Cadre de la sélection d’Hervé Renard, elle vise une médaille avec ses partenaires de l’équipe de France.
Triathlon : Dorian Coninx, Léo Bergère et Emma Lombardi
Trois triathlètes isérois pour trois chances de médaille françaises. Engagé dans une véritable course contre-la-montre depuis sa chute au Japon en mai (fracture du coude et du poignet), Dorian Coninx sera bien à Paris, pour ses troisièmes JO, à 30 ans. Médaillé de bronze du relais mixte à Tokyo, le champion du monde échirollois cible le podium aussi bien par équipes qu’en individuel. Reste à savoir s’il sera remis correctement de sa blessure.
Mêmes courses et peu ou prou mêmes ambitions pour l’autre Isérois, Léo Bergère. Champion du monde 2022, le triathlète de Pont-de-Beauvoisin, âgé de 28 ans, participera quant à lui à ses deuxièmes Jeux, en individuel et relais mixte, avec là aussi une sérieuse chance de médaille. Rendez-vous le 30 juillet pour l’épreuve masculine.
Le lendemain, ce sera au tour d’Emma Lombardi, née à Chambéry et licenciée aux Vallons de La Tour, de prendre le départ de l’épreuve féminine individuelle, pour ses premiers JO. À 22 ans, la troisième mondiale devrait également intégrer l’équipe de France pour le relais mixte.
Volley-ball : Quentin Jouffroy
Quentin Jouffroy n’avait pas été sélectionné en 2021, pour le plus grand exploit de l’histoire de l’équipe de France de volley-ball, championne olympique à Tokyo. Mais le Grenoblois fait bien partie de la liste de 12 joueurs retenus par le sélectionneur Andrea Giani. Les Bleus débutent leur tournoi le 28 juillet contre la Serbie. Avec une date en ligne de mire : le 10 août, pour la finale.
Natation : Oumy Diop, Grenobloise et étudiante à l’UGA, sous les couleurs du Sénégal
C’est la 21e athlète iséroise de ces JO 2024. Avec une particularité : Oumy Diop, née à Saint-Martin-d’Hères et résidente grenobloise, participera aux épreuves de natation sous le drapeau du Sénégal. Étudiante sportive de haut niveau à l’Université Grenoble Alpes (UGA), la jeune nageuse de 20 ans possède en effet la double nationalité franco-sénégalaise.
Oumy Diop s’alignera sur le 100 m papillon. Une spécialité dont elle est la championne d’Afrique en titre, après avoir réalisé une véritable moisson de médailles, début mai, aux championnats d’Afrique, à Luanda (Angola) : outre cette médaille d’or, elle a ainsi décroché l’argent sur 50 m papillon et le bronze sur 100 m nage libre et 500 m dos. Les qualifications du 100 m papillon auront lieu samedi 27 juillet, à la piscine olympique de l’Arena, à Nanterre.
Une soixantaine de jeunes Échirollois à Lyon pour France-Colombie (football féminin)
Une soixantaine de jeunes Échirollois, âgés de 10 à 17 ans, sont partis, jeudi 25 juillet, du gymnase Lionel-Terray, pour se rendre au stade de Lyon, à l’initiative de la direction des sports de la Ville d’Echirolles. Ils ont pu assister au match France-Colombie, conclue par la victoire des Bleues (3−2), en ouverture du tournoi de football féminin.