FLASH INFO – Alors que la fête musulmane de l’Aïd al-Adha, ou Aïd el-Kébir, soit se dérouler autour du dimanche 16 juin 2024, la préfecture de l’Isère rappelle les règles sanitaires en vigueur concernant le sacrifice des animaux. Étendue sur trois jours, la fête rappelle en effet l’épisode du Coran où Ibrahim, obéissant à l’ordre divin de sacrifier son fils, voit ce dernier remplacé par un mouton au moment fatidique.
« Les personnes qui souhaitent célébrer la fête de l’Aïd al-Adha par le sacrifice d’un animal peuvent acheter de la viande abattue rituellement auprès de leur boucher, d’une grande surface ou s’adresser à l’un des deux sites temporaires autorisés à effectuer l’abattage rituel et commercialiser des moutons pour l’Aïd », indique la préfecture de l’Isère. Qui rappelle que « l’abattage d’un mouton n’est autorisé que dans un site spécialement habilité », au nom du « respect de la protection animale, des règles et des bonnes pratiques sanitaires ».
Les sites en question ? D’une part, l’abattoir de Grenoble, situé sur la commune du Fontanil-Cornillon, « régulièrement agréé pour procéder à l’abattage des animaux et qui fournira les bouchers ». D’autre part, deux établissements temporaires « répondant aux normes applicables aux abattoirs et qui fournissent les particuliers » : les éleveurs Éric Martin à Roissard (Trièves) et Jérôme Jourdan à Savas-Mépin (Bièvre). Des sites « inspectés en amont et pendant l’abattage par des agents des services vétérinaires », précise la préfecture.
Prière à l’intérieur d’Alpexpo lors de la fête de l’Aïd-al-Adha. © Florian Espalieu – Place Gre’net
« Conformément à la réglementation en vigueur, un sacrificateur formé à la protection animale et habilité par l’instance religieuse procédera aux sacrifices », notent encore les services de l’État. Et ces derniers de souligner que l’abattage d’un animal en dehors d’un abattoir est un délit punissable de six mois d’emprisonnement et 150 000 euros d’amende, de même que la mise à disposition d’un lieu d’abattage non autorisé. De même, « le transport d’animaux vivants dans des conditions ne satisfaisant pas à leur bien-être est une infraction punie d’une amende de 750 euros ».
« Afin de lutter contre les abattages clandestins hors des abattoirs, il est rappelé qu’il est interdit du 25 mai au 30 juin 2024 aux particuliers d’acheter, de détenir et de transporter des ovins, des caprins ou des bovins », poursuit la préfecture. Une mesure qui ne s’applique pas aux professionnels des filières d’élevage. Les services de l’État concluent : « Il est de la responsabilité de chacun que l’Aid-El-Kébir offre toutes les garanties nécessaires à la santé des personnes et au respect des règles en vigueur pour le bien-être animal ».