ÉVÉNEMENT – Le Muséum de Grenoble invite à un voyage dans le temps… pour remonter très (très) loin dans le passé de notre planète. Avec l’exposition Planète carbonifère, un temps avant les dinosaures, visible jusqu’au 15 janvier 2025, c’est en effet la cinquième période du Paléozoïque que le visiteur est invité à découvrir. Soit entre ‑359 et ‑299 millions d’années, à l’époque où la Terre ne comptait qu’un seul continent.
« Autre temps, autres continents, autres vivants, la Terre d’il y a 300 millions d’années n’est pas celle d’aujourd’hui. Et pourtant, cette période très éloignée est un fragment d’ADN de notre planète », décrit le Muséum. Le carbonifère marque ainsi l’apparition des premiers grands arbres, de même que celle des premiers reptiles. La période suivante, le permien, verra pour sa part disparaître la quasi-totalité des espères terrestres et marines. Une extinction de masse dont les causes demeurent débattues.
Pour mieux aborder cette parenthèse florissante dans le passé lointain et tumultueux de notre planète, le Muséum divise le parcours de son exposition en trois parties. La première ? « La remontée dans le temps » pour savoir ce qui avait déjà disparu au carbonifère et ce qui n’allait être présent que bien plus tard. Ou encore comment se sont formés les fossiles datant de cette époque. En somme, « poser les clés de compréhension de cet autre monde ».
Un fossile de Roqueia alpina, lointain cousin des sauterelles, des grillons ou des criquet, présent au carbonifère. © Muséum de Grenoble
Seconde partie : « Le temps du carbonifère ». Le muséum propose une « immersion complète dans une forêt du carbonifère », via une fresque de 15 mètres de long et de 5 mètres de haut réalisée par les artistes de Mural Studio. L’architecture des plantes se dévoile, de même que les interactions avec les insectes, certains fossiles de plantes mêlés à des arthropodes complets ayant été retrouvés.
La dernière partie, « Retour en 2024″, ramène comme son nom l’indique le visiteur dans le présent, notamment autour de la question du charbon qui date en grande partie du carbonifère. « Le charbon est une source d’énergie fossile incontournable à l’ère industrielle. Comment l’exploitation du charbon a‑t-elle marqué l’histoire ? Et pourquoi l’usage de ce combustible […] pose aujourd’hui question ? », interroge l’exposition.
L’entrée du Muséum est gratuite. Les informations pratiques sont à retrouver sur son site Internet.
Photo de une : Tronc décortiqué de Sigillaria. © Muséum de Grenoble