FOCUS – Au lendemain de l’annulation de l’événement « Bomb » qui devait ouvrir la 10e édition du Street Art Fest Grenoble-Alpes, le directeur du festival Jérôme Catz accuse la Métropole et la Ville de Grenoble de se désengager de l’événement et de le fragiliser. Il n’en est rien, se défendent les élus référents sur ce dossier, arguant que l’association Spacejunk organisatrice du festival n’est, financièrement, pas à plaindre.
Pour marquer sa dixième édition, le Street art Fest Grenoble-Alpes avait organisé l’événement Bomb mêlant à la fois musique, graffiti, skateboard, ateliers sur deux jours, au Marché d’intérêt national, les 25 et 26 mai 2024. Les festivités en journée étaient gratuites mais l’accès aux concerts extérieurs, en soirée, étant payant, avec un tarif variant de 20 à 29 euros.
Au vu du faible nombre de billets prévendus, 130 seulement, l’association Spacejunk a préféré annuler l’événement, la veille. Cela, afin d’éviter un trou de 70 000 euros dans la caisse et de « boire le bouillon » selon les termes de Jérôme Catz, directeur de l’association Spacejunk à l’initiative du festival Street Art Fest Grenoble-Alpes.
« Les subventions publiques, c’est censé être le socle sur lequel on s’appuie »
Car, mauvaise nouvelle, le budget du festival de street art 2024 accuse, pour la première fois cette année, un déficit de 100 000 euros. « En maintenant Bomb, on aurait risqué de mettre en péril l’association Spacejunk qui emploie des salariés », explique Jérôme Catz avec amertume.
Le peu d’engouement pour Bomb, à en croire le niveau des préventes, est difficile à expliquer. La météo incertaine est peut-être en cause, suppose le directeur. « Il faut aussi parfois du temps pour qu’un nouve[l] événement culturel s’installe, avance-t-il comme autre explication. J’aurais pu prendre le risque de le maintenir, si nous n’étions pas aujourd’hui dans une position financière aussi critique. »
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2 réflexions sur « Le Street Art Fest Grenoble-Alpes est-il en difficulté à cause du « désengagement » des collectivités publiques ? »
Les Grenonlois n’ont pas à financer ceux qui soutiennent une culture de la dégradation de Grenoble sui coûte aux Grenoblois et qui délabre leur qualité de vie ! Qu’ils trouvent de l’argent ailleurs ! 👎
Manifestement, ces subventions alimentent aussi le street tag fest permanent qui avarie Grenoble crassepitale verte !
https://www.placegrenet.fr/2024/05/20/tribune-libre-de-la-culture-du-tag-a-la-souillure-partout-dans-grenoble-jusqua-la-violence/629525