FLASH INFO – Mehdi Boulenouane, ex-caïd du trafic de stupéfiants dans le quartier Mistral, a été abattu par balles, jeudi 16 mai 2024, en fin d’après-midi à Dugny (Seine-Saint-Denis). Condamné en 2016 à dix ans d’emprisonnement pour trafic d’armes, de stupéfiants et blanchiment, le Grenoblois était sorti de prison après avoir bénéficié, fin mars, d’un aménagement de peine.
Selon les premières constatations, il fait peu de doute qu’il s’agisse d’une exécution en règle, compte tenu du passé de cet ex-patron du trafic de stupéfiants dans le quartier Mistral dans les années 2010. En effet, alors que Mehdi Boulenouane marchait à pied dans une rue de Dugny en compagnie d’une autre personne, « une voiture s’était arrêtée à son niveau et il [a] été exécuté d’au moins deux balles, à la tête et au thorax », relate Le Parisien. Ce « au moyen d’une arme de poing » braquée par l’un des trois hommes encagoulés, présents à bord de la voiture, précise de son côté Le Dauphiné libéré,
Au mois d’avril 2024, Mehdi Boulenouane, parmi 32 autres prévenus, avait comparu sous bracelet électronique devant le tribunal correctionnel de Lyon, qui jugeait tout ce beau monde accusé d’avoir permis sa libération au printemps 2016. Ce grâce au paiement d’une caution de 500 000 euros en coupures de 500 euros.
Mehdi Boulenouane avait fait part de sa crainte d’un règlement de comptes
Une décision dont le parquet avait aussitôt fait appel, ce qui n’avait pas empêché le malfrat de sortir de détention le 7 juin 2016. Mais pas pour longtemps puisque la justice avait ouvert une enquête dans la foulée, tandis que la cour d’appel de Lyon avait infirmé, le 16 juin, la décision de mise en liberté contre le paiement de sa caution.
Durant l’audience à Lyon, « [Mehdi Boulenouane] avait fait part publiquement de sa crainte d’être victime d’un règlement de comptes », rapporte Le Dauphiné libéré, Le quotidien régional précise par ailleurs que « depuis quelques années, plusieurs truands réputés proches de son équipe de Mistral ont été abattus dans la région grenobloise ».
La mort violente de Mehdi Boulenouane, rattrapé par son passé, survient deux jours après l’action d’un commando armé contre un fourgon pénitentiaire au péage d’Incarville (Eure), qui a facilité l’évasion du narcotrafiquant Mohamed Amra.