FOCUS – Dans le cadre d’une enquête sur la façon dont les communes gèrent leur population de pigeons, l’association animaliste Paz a sollicité les documents administratifs portant sur la question auprès de plusieurs municipalités d’Auvergne-Rhône-Alpes. À sa grande surprise, la Ville de Grenoble n’apporte aucune réponse, malgré un avis favorable de la Commission d’accès aux documents administratifs et une démarche entreprise auprès du tribunal administratif. La Ville rétorque… qu’elle n’a aucun document à transmettre.
Suite à la parution de notre article, la Ville de Grenoble a affirmé à Place Gre’net que ses services n’ont eu « aucune demande de l’association ». Une assertion finalement contredite par l’élue à la Condition animale Sandra Krief, qui n’en accuse pas moins l’association « d’attaques gratuites ».
[encadré ajouté le 19 janvier 2023 à 18 h 10, modifié le 24 janvier 2023 à 10 heures suite à la publication de la réaction de Sandra Krief]
La Ville de Grenoble joue-t-elle l’opacité en matière de gestion de sa population de pigeons ? C’est en tout cas ce qu’affirme l’association Paz (Paris animaux zoopolis) dans une enquête destinée à « révéler les dessous des campagnes de gazage de pigeons et dénoncer les mairies qui y ont recours ». Si l’association a récemment épinglé Asnière-sur-Seine, elle s’est également penchée sur certaines communes d’Auvergne-Rhône-Alpes.
La méthode ? Leur demander « les documents administratifs » relatifs au traitement des pigeons. Le tout au travers de choix qui relèvent aussi de l’aléatoire, explique la cofondatrice de Paz Amandine Sanvisens. C’est pourquoi, sur la région Aura, des communes de petite taille comme Crest ou Alba-la-Romaine figurent aux côtés de Lyon ou Grenoble. Quand Valence ou Chambéry sont absentes de la liste.
Les bons et les mauvais élèves en matière de gestion des pigeons
L’association met en avant les bons élèves. Lyon, Saint-Étienne, Vénissieux, Thonon-les-Bains et Le-Puy-en-Velay indiquent ainsi n’utiliser aucune méthode de gestion de population des pigeons. Tandis que Clermont-Ferrand répond se baser uniquement sur des pigeonniers contraceptifs. À noter que les réponses peuvent surprendre. Ainsi, en 2015, France 3 rapportait comment Le-Puy-en-Velay avait aussi recours à des pigeonniers. Abandonnés depuis ?
Les mauvais élèves sont, pour leur part, pointés du doigt. Annecy, Bourg-en-Bresse, Moulins et Crest utilisent le gazage des oiseaux comme seule méthode de gestion de la population. Villeurbanne et Aix-les-Bains ont recours au gazage et à l’effarouchement. Et Aurillac uniquement à l’effarouchement. Une méthode que condamne également Paz, « car elle est stressante pour les oiseaux ».
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