FOCUS – Le Centre hospitalier Alpes-Isère (Chai) de Saint-Égrève a inauguré, jeudi 11 avril 2024, l’hôpital de jour soins conjoints parents-bébé. Ouverte en décembre 2023, cette unité de soins psychiques, unique en Isère, est destinée aux nourrissons jusqu’à 18 mois, à leurs parents, ainsi qu’aux femmes enceintes. Dotée de six places quotidiennes, la structure offre un accompagnement adapté à des bébés et familles connaissant de sérieuses vulnérabilités ou difficultés. Néanmoins, les soignants déplorent leur installation dans des locaux provisoires, qu’ils devront quitter dans quelques mois.
Un « lieu unique », avec une « prise en charge globale des parents et des bébés ». Évoquant « une première dans le département », Annie Pourtier, présidente du conseil de surveillance du Centre hospitalier Alpes-Isère (Chai), n’a pas tari d’éloges sur l’hôpital de jour soins conjoints parents-bébé, inauguré jeudi 11 avril 2024, au sein du pôle de psychiatrie infanto-juvénile (PIJ) de l’établissement.
Cette unité de soins psychiques de jour et à temps partiel, ouverte en décembre 2023 avec le soutien de l’Agence régionale de santé (ARS), complète l’offre de soins existant en Isère dans les secteurs de la périnatalité et de la petite enfance. Ses professionnels travaillent ainsi en lien avec le Réseau périnatal Alpes Isère (RPAI), plus particulièrement les unités d’hospitalisation complète et les dispositifs de soins en ambulatoire.
Des soins adaptés aux troubles psychiques des bébés et des parents
Mais l’hôpital de jour soins conjoints parents-bébé vient aussi combler un manque dans le département, répondant à un véritable besoin. « Dans un rapport datant de 2021, la Haute autorité de santé stipule que le repérage et la prise en charge des troubles psychiques périnataux représente un enjeu majeur de santé publique », a ainsi souligné le Dr Clara Bercovitz, pédopsychiatre et responsable de l’unité.
Une mission que la structure tente de mener à bien avec le public accueilli, à savoir des nourrissons âgés de 0 à 18 mois (au moment de la demande), leurs parents, mais également des femmes enceintes, y compris mineures. Condition : résider dans les deux tiers sud de l’Isère, soit le territoire couvert par le Chai.
Leur profil nécessite un accompagnement adapté et personnalisé. Il s’agit en effet généralement de bébés présentant des vulnérabilités (pleurs intenses, alimentation difficile, troubles du sommeil…) ; de parents rencontrant des difficultés intenses durant la grossesse ou le post-partum (dépression, perte de confiance, anxiété…) ; ou de familles connaissant ou ayant subi un épisode traumatique (séparation précoce, maladie somatique, violence…).
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