FLASH INFO – Alors que le CHU Grenoble-Alpes semble dans la tourmente, entre services d’urgence nocturnes fermés la nuit et chirurgie pédiatrique en souffrance, les syndicats des personnels médicaux et non médicaux des sites de Grenoble et de Voiron ainsi que du Chai tirent la sonnette d’alarme. Dans un communiqué en date du 26 mai 2023, les organisations estiment qu’un « nouveau palier dans l’effondrement de l’hôpital public » a été franchi.
C’est pourquoi, après une union contre la réforme des retraites, les syndicats annoncent la création d’une intersyndicale interétablissements, « qui s’exprime aujourd’hui pour porter nos exigences auprès de nos tutelles régionales et annoncer la priorisation de nos actions dans l’intérêt des patients et des personnels, systématiquement oubliés ». Les organisations concernées ? L’Amuf, la CGT, la CFDT, Force ouvrière, SNPhare, Defis, Sud, Unsa et USP.
Dans leur communiqué, les organisations dénoncent des « commandements, incantations et bricolages » qui, en premier lieu, « désorganisent l’hôpital public, opposent les personnels, les services et les établissements », en second lieu « entravent l’accès aux soins, engendrent des pertes de chances, et dans le pire des cas, conduisent à des morts », et enfin « dégradent les conditions de travail de l’ensemble des personnels et causent le départ du personnel ».
« Nous exigeons de nos gouvernants et de nos tutelles un changement de cap et l’ouverture immédiate de véritables négociations pour obtenir l’attractivité nécessaire à l’embauche et l’embauche de tout le personnel, la réouverture de tous les lits et de tous les blocs opératoires nécessaires », indique encore l’intersyndicale. Qui précise ne pas se « contenter des solutions irréalistes proposées par la direction générale du CHU dans la presse ».
Peu avant la création de l’intersyndicale, la CGT annonçait le lancement d’une « campagne de défense de l’hôpital public et de notre système de santé », avec des distributions de tracts du 30 mai au 3 juin sur plusieurs communes du département de l’Isère, de Vienne à Grenoble en passant par Saint-Marcellin, L’Isle-d’Abeau, Bourgoin-Jallieu, Saint-Égrève ou Échirolles. Une initiative, à l’origine isolée, qui sera reprise par l’ensemble des organisations désormais unies ?