FLASH INFO – Le par­quet a ouvert une infor­ma­tion judi­ciaire, ven­dredi 29 mars 2024, dans l’af­faire dite du « vio­leur à la trot­ti­nette », qui sévit dans l’ag­glo­mé­ra­tion gre­no­bloise depuis plu­sieurs semaines. À l’is­sue des inves­ti­ga­tions, sept jeunes femmes ont été iden­ti­fiées comme vic­times du même sus­pect. Des faits de viol, ten­ta­tive de viol, agres­sion sexuelle, vio­lences avec arme ou ten­ta­tive d’ex­tor­sion, com­mis en février et mars 2024 à Grenoble, Saint-Martin-d’Hères et Saint-Martin-le-Vinoux.

La traque du vio­leur en série, acti­ve­ment recher­ché depuis plu­sieurs semaines par la police, se pour­suit à Grenoble. « Le par­quet a ouvert ce jour une infor­ma­tion judi­ciaire pour sept faits dans l’affaire dite du “vio­leur à la trot­ti­nette” », a annoncé, ven­dredi 29 mars 2024, le pro­cu­reur de la République de Grenoble Éric Vaillant, confir­mant une infor­ma­tion du Dauphiné libéré.

Neuf jeunes femmes avaient été recen­sées ini­tia­le­ment comme des vic­times poten­tielles de cet homme. Mais « deux faits pré­cé­dem­ment évo­qués ont été écar­tés par le par­quet et les enquê­teurs, les inves­ti­ga­tions effec­tuées ne per­met­tant plus de les rete­nir à l’encontre du mis en cause », a indi­qué le magistrat.

Les viols et agres­sions ont été com­mis en fin de nuit ou au petit matin, l’homme repé­rant ses vic­times dans la rue ou dans le tram, avant de les suivre à trot­ti­nette et les atta­quer. © Sylvain Frappat – Ville de Grenoble

Le juge d’ins­truc­tion va ainsi enquê­ter sur sept faits, a détaillé le pro­cu­reur : deux viols com­mis à Grenoble et Saint-Martin‑d’Hères les 11 et 16 mars 2024, une ten­ta­tive de viol à Grenoble le 16 mars, une agres­sion sexuelle à Grenoble le 17 février, des vio­lences avec arme à Grenoble tou­jours le 17 février, une ten­ta­tive d’extorsion à Saint-Martin-le-Vinoux le 8 février et enfin des vio­lences com­mises à Grenoble éga­le­ment le 8 février.

Des dizaines de témoi­gnages grâce au signa­le­ment du violeur

« La dif­fu­sion du signa­le­ment du vio­leur a per­mis aux poli­ciers de recueillir plu­sieurs dizaines de témoi­gnages qui sont trai­tés par les enquê­teurs avec dili­gence », a par ailleurs pré­cisé Éric Vaillant. D’après la des­crip­tion four­nie par le par­quet, l’a­gres­seur serait « un homme de 20 ans, de type euro­péen, sans accent, d’environ 1,70 m et de cor­pu­lence nor­male voire légè­re­ment replet, yeux mar­rons, teint pâle et che­veux plu­tôt roux ».

Le sus­pect, vêtu de noir et cir­cu­lant sur une trot­ti­nette noire, use­rait d’un mode opé­ra­toire pré­cis, repé­rant ses vic­times et les sui­vant dans la rue ou dans le tram­way, avant de les agres­ser. Certaines jeunes femmes ont même été atta­quées dans leur hall d’im­meuble. Des viols et agres­sions sys­té­ma­ti­que­ment per­pé­trés en seconde par­tie de nuit ou au petit matin.