FLASH INFO – Un homme de 25 ans a été mis en examen pour viols et agressions sexuelles et placé en détention provisoire, ce jeudi 3 mars 2022, à Grenoble. Il est soupçonné d’avoir abusé d’une dizaine de jeunes femmes – parfois dans leur sommeil – lors de soirées privées, entre 2019 et 2021, dans l’agglomération grenobloise. Le suspect nie toujours les faits.
Un homme de 25 ans, soupçonné de viols ou agressions sexuelles sur une dizaine de jeunes femmes dans l’agglomération grenobloise, a été mis en examen et écroué, ce jeudi 3 mars 2022, annonce le procureur de la République de Grenoble, Éric Vaillant.
L’affaire aurait pourtant très bien pu échapper au radar de la justice. C’est en effet la perspicacité et la détermination d’une autre jeune femme, ne comptant cependant pas parmi ses victimes, qui a permis de confondre le violeur en série présumé.
Une connaissance du suspect, ne comptant pas parmi ses victimes, a donné l’alerte
Simple connaissance du suspect, celle-ci a été « alertée, courant 2021, du comportement de ce dernier vis-à-vis d’une première femme victime, qui se révélait avoir été agressée sexuellement en 2019″, relate le procureur. Poursuivant ses recherches, elle a ensuite découvert que trois autres jeunes femmes, qui ne se connaissaient pas mutuellement, avaient également subi des actes à caractère sexuel de la part de cet homme.
Ces quatre victimes se sont alors jointes pour contacter l’avocat grenoblois, Me Arnaud Levy-Soussan, avant de déposer plainte à l’hôtel de police, début janvier 2022. À la suite des auditions des quatre plaignantes, le parquet de Grenoble a décidé d’ouvrir une enquête, confiée aux policiers de la Brigade de protection de la famille.
« Certaines victimes auraient été violées pendant leur sommeil »
Les investigations ont très vite révélé que dix jeunes femmes au total, âgées de 18 à 25 ans au moment des faits, avaient été victimes de viols et/ou d’agressions sexuelles, commis principalement entre 2019 et 2021, à Grenoble et ses environs, le plus souvent au cours de soirées privées.
« Le mis en cause s’attaquait à des jeunes femmes dont l’état de vigilance était relâché, parce qu’endormies, parfois alcoolisées ou sous l’empire de produits stupéfiants consommés volontairement », précise Éric Vaillant. Toutefois, ajoute-t-il, « il n’est pas question dans cette affaire, à ce stade, de GHB consommé à l’insu des victimes ».
Selon Le Dauphiné Libéré, « certaines de ces dernières auraient enduré des attouchements plus ou moins poussés, d’autres auraient été violées pendant leur sommeil et garderaient de leur réveil en sursaut un traumatisme psychologique profond ».
Le suspect nie toujours les faits qui lui sont reprochés
L’enquête menée par la Brigade de la protection de la famille a également permis d’entendre, outre les victimes, de nombreux témoins qui ont corroboré les faits. Placé en garde à vue, l’homme a ensuite été déféré devant la juge d’instruction, qui l’a mis en examen pour viols et agressions sexuelles. Puis, il a été placé en détention provisoire, ce jeudi 3 mars, par le juge des libertés et de la détention.
Les investigations se poursuivent désormais dans le cadre d’une information judiciaire. Le suspect, lui, nie toujours les faits qui lui sont reprochés, prétendant que « ses “conquêtes” étaient consentantes », d’après Le Dauphiné Libéré. « Si de nouvelles victimes devaient se révéler, elles sont invitées à contacter les services de police de Grenoble », indique le procureur.