FOCUS - La Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) des Alpes a présenté, mardi 5 mars 2024, son analyse du marché du logement collectif neuf dans la métropole de Grenoble. Chute des réservations et des mises en vente, hausse des prix, quasi-disparition des primo-accédants... La situation serait "alarmante" sur le territoire, qui n'est pas épargné par la crise nationale du logement. La FPI avance donc des pistes pour créer des logements abordables, comme l'instauration d'un statut de bailleur privé ou le respect de la densité des PLU.
Le constat est sans appel. "Les chiffres sont très mauvais", expose Vincent Davy, président de la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) des Alpes, qui présentait, mardi 5 mars 2024, à l'hôtel Mercure Président de Grenoble, son analyse du marché du logement collectif neuf dans la métropole. Basée sur une étude réalisée par le Cecimobs, celle-ci dépeint même une situation jugée "alarmante" sur le territoire grenoblois.
Cette "crise du logement" évoquée par la FPI Alpes n'est toutefois pas propre à Grenoble, loin s'en faut. Que ce soit dans le Pays voironnais, le Grésivaudan, le Nord-Isère ou le reste de l'arc alpin, égrène Vincent Davy, "les tendances sont partout les mêmes"... Voire parfois pire, comme en Auvergne. Globalement, "il n'y a aucun marché qui s'en sort", souligne-t-il. "Il n'y a pas un eldorado en France pour les promoteurs."
Réservations et mises en vente ont baissé respectivement de 39 et 34 %
Parmi les principaux enseignements de ces chiffres 2023, "l'effondrement des réservations" et "la forte baisse des mises en vente", qui ont diminué respectivement de 39 % et 34 % par rapport à 2022. Pour les premières, la tendance déjà observée l'année précédente (-10 % entre 2021 et 2022) s'est accentuée, pour descendre à 657 réservations à l'unité en 2023, soit une baisse de 46 % en deux ans !
On note néanmoins une progression des ventes en bloc2immeuble entier dans le cadre d'un programme immobilier, qui s'élèvent à 229, en hausse de 12 % depuis 2022. La part des ventes en bloc aux bailleurs sociaux a par ailleurs quasiment doublé de 2021 à 2023, atteignant désormais 90 % du total.
"Avant, on pouvait déposer un permis de construire en trois ou quatre mois ; maintenant, il faut minimum un, voire deux ans."
Le nombre de logements mis en vente, qui s'était stabilisé entre 2021 et 2022 - passant de 1139 à 1124 -, a quant à lui chuté au cours de l'année 2023, avec seulement 746 logements concernés, sur l'ensemble du marché de la métropole grenobloise. Plusieurs raisons à cela, selon Vincent Davy. Tout d'abord, "des permis de construire difficiles à obtenir", non pour les délais d'instruction, encadrés par la loi, mais concernant "l'autorisation de dépôt".
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