FOCUS - La présidente du tribunal judiciaire et le procureur de la République de Grenoble ont dressé le bilan 2023 de l'activité de leur juridiction lors de la traditionnelle audience solennelle de rentrée, vendredi 26 janvier 2024. Une année encore marquée par un cruel manque d'effectifs alors que les comparutions immédiates se sont intensifiées. Tout comme la lutte contre les violences conjugales et le trafic de stupéfiants. Avec trois maîtres mots : « fermeté, inventivité et communication ».
« J'insisterai cette année sur trois points forts de l'action du parquet : la fermeté, l'inventivité et la communication », a annoncé d'emblée Éric Vaillant, procureur de la République de Grenoble, en introduction de la traditionnelle audience solennelle de rentrée du tribunal judiciaire, vendredi 26 janvier 2024. Cette séance très codifiée sous la présidence d'Anne Auclair-Rabinovitch, présidente de la juridiction, a permis aux deux chefs de cour de revenir sur le bilan de l'année écoulée, avant de dessiner les contours et perspectives pour 2024.
Au titre de la fermeté, Éric Vaillant a mis en exergue « [celle] des réponses judiciaires » du ressort. Ce qui s'est traduit par des déferrements plus nombreux en comparution immédiate sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC) ou par procès verbal.
Éric Vaillant, procureur de la République de Grenoble, a dressé le bilan 2023 de l'activité du tribunal judiciaire. © Joël Kermabon - Place Gre'net
Une augmentation en partie due aux deux audiences exceptionnelles qui ont permis de juger les 42 pillards et émeutiers qui ont dégradé les commerces du centre-ville durant la nuit du 30 juin au 1er juillet 2023.
« Ce fut un moment particulièrement fort et c'est dans ces moments-là que l'on voit que l'on est capables de se mobiliser », a commenté le procureur. Ce avant de se féliciter de l'activité des onze délégués du procureur mis en place en 2023 : ceux-ci ont mis en œuvre 3 400 alternatives aux poursuites et recouvré 460 000 euros au titre des dommages et intérêts aux victimes1Les procédures conduites par les délégués du procureur ont permis de recouvrer 195 000 euros d’amendes, 90 000 euros de contributions citoyennes et 185 000 euros pour l’indemnisation des victimes.
Poursuivez votre lecture
Il vous reste 71 % de l’article à lire. Obtenez un accès illimité.
Vous êtes déjà abonné.e ? Connectez-vous